2.5/10Ar Tonelico Qoga : Knell of Ar Ciel - Test

/ Critique - écrit par Penthesilea, le 16/06/2011
Notre verdict : 2.5/10 - Allez vous rhabiller, mesdemoiselles ! (Fiche technique)

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Un jeu de rôle qui vous entraîne dans un monde futuriste dans lequel les humains sont en danger. Sauvez l'humanité avec l'aide de jeunes et jolies chanteuses dont le chant magique accompagnera vos combats.

Que se cache-t-il derrière ce jeu au nom à rallonge (et à coucher dehors) ? Il s'agit du troisième volet d'une saga quelque peu méconnue dans nos contrées. Un RPG franchement différent de la série best-seller Final Fantasy, je vous propose d'approcher l'ambiance du jeu par cette petite vidéo.

Que du classique, et même du bon gros cliché, dans la trame de base du jeu : il faut sauver l'humanité (non, non, pas le journal, ça aurait pu être drôle d'ailleurs). Posons la situation : les humains ont créé une "race" capable de convertir des chansons en énergies. Mais une grande catastrophe a tout transformé et la planète est ensevelie sous des nuages toxiques. Désormais la population vit dans des tours artificielles. Une des tours est contrôlée par cette nouvelle "race" : les Reyvateils qui forment l'Etat de Clustania dont l'objectif est de "purifier" les êtres humains (les zombifier en fait) pour en faire des esclaves. Évidemment, certains humains tentent de résister. Alors ça, c'est le pitch posé en introduction, à part l'oppression forcément ressentie, l'aspect "survie après catastrophe" n'est pas sensible dans le jeu et dans le cours de l'histoire. Voili, voilou.

Aoto, le jeune héros que l'on suit, va rencontrer Saki et Finnel, deux jeunes filles aux étranges pouvoirs. Quand je dis "deux" jeunes filles, c'est le minimum, car au fur et à mesure du jeu, on se rend compte que les charmantes et innocentes demoiselles ont un certain nombre de personnalités différentes qui prennent parfois le contrôle de leur corps.

Le jeu se déroule suivant plusieurs temps : des phases de dialogues, de l'exploration, des phases de combats, des moments où le héros devra explorer le subconscient des jeunes filles (mais pas sur un divan) et des phases de "bricolage".

Il est annoncé que ce jeu est un jeu "coquin". Âmes sensibles, rassurez-vous ! Tout ce flan parce que le héros doit convaincre les petites chanteuses (sans la croix de bois) de se dévêtir, les vêtements amoindrissant bizarrement leur pouvoir. Il n'y a rien de très choquant à l’œil, par contre sur le fond... Mettre en confiance des jeunes filles avec des petits cadeaux et beaucoup de parlote pour les inciter à se dénuder, je ne suis pas du tout convaincue que ce soit très malin. Pour connaître mieux les chanteuses, le héros devra parfois se "connecter" à leur subconscient appelé ici "cosmosphère", il rencontrera le gardien de l'âme de son hôte et faire certaines actions pour faire progresser sa relation avec elle et lui faire acquérir du pouvoir. C'est à ces occasions qu'on découvre les multiples facettes des jeunes filles, c'est affolant. Tant de personnalités (qui en plus prennent forme), ça relève d'un haut degré de schizophrénie.

Trêves de bavardages... En fait non : car ce qui m'a interpellée dans un premier
Alors, on papote des heures au lieu d'aller sauver le monde ?
temps c'est le continuel blablatage, en effet les dialogues sont nombreux, ils ne sont malheureusement pas en Français, ce qui filtre un peu la compréhension par le commun des mortels (et oui, chez les rédacteurs de Krinein aussi, il y a des mortels communs). Très vite, ça lasse, le ton de la voix des filles est haut perché, elles minaudent, les garçons prennent une voix rassurante pour les convaincre de leur indéfectible soutien dans l'adversité. Et parfois, donc, leur demander de faire un striptease (malgré l'influence de cet événement pour l'avancement du jeu, j'étais bien ravie que les Dita Von Teese du karaoké ne s'exécutent pas à chaque demande). Rapidement, on clique frénétiquement sur la croix pour passer les phrases sans essayer de comprendre plus, le seul intérêt à trouver dans ces phases de communication c'est le design des personnages, à l'aspect délicieusement "manga", coloré et expressif.


L'exploration est plutôt décevante, les décors sont agréables mais on sent comme une sorte de malaise dans l'homogénéité entre les personnages qui se meuvent et les lieux explorés. Par exemple, on descend les escaliers d'une montagne en courant, et ce n'est pas du tout raccord. En fait, on a l'impression que le personnage plonge dans le vide, les mouvements sont quelque peu déconnectés de leur environnement. Alors, déjà qu'on a franchement du mal à accrocher au scénario, mais si en plus l'exploration ne permet pas de nous immerger un peu..

LesAr Tonelico Qoga : Knell of Ar Ciel - Test
DR.
scènes de combat arrivent aléatoirement à grand renfort de freeze de l'écran. C'est du combat en temps réel, c'est dynamique, il faut penser à bien protéger les chanteuses qui vous soutiennent par le pouvoir de leurs chants en plaçant des attaques percutantes quand leur jauge est pleine. Même si j'ai apprécié l'aspect vivant des combats, je les ai trouvé répétitifs et peu intéressants, sans stratégie. Comme pour les dialogues, on a envie de passer rapidement à autre chose.

Vous aurez l'occasion de bricoler votre matériel, de créer des objets...dans ce qui est nommé la "synthèse des objets", vous pourrez donc combiner des itemsAr Tonelico Qoga : Knell of Ar Ciel - Test
trouvés ou achetés et fabriquer des armes ou des remèdes plus puissants. Tout est très calibré, vous découvrez des "recettes" dans des coffres lors des explorations par exemple puis vous voyez si vous avez les bons ingrédients dans les cases avant de faire un petit mélange et d'obtenir le résultat de votre tambouille.

Vous l'aurez compris, rien ne trouve vraiment grâce à mes yeux dans ce jeu qui ne m'a pas charmée. J'ai appliqué une approche toute particulière et quelque peu bourrine, j'ai appuyé continuellement sur la croix pour avancer les dialogues, laisser faire la cuisine de synthèse des objets, avancer sans trop comprendre la plongée dans les cosmosphère des héroïnes. Bref, rien ne m'a incitée à m'investir ou à m'accrocher à l'histoire, alors que j'aime être emportée dans un univers, là on m'a oubliée sur le quai de la gare, snif !