Benzaie, l'interview

/ Interview - écrit par Guillom, le 09/03/2013

Tags : hard corner benzaie video jeux videos youtube

Bonjour et bienvenue dans le Hard Krinein. Aujourd’hui, on va déballer un beau spécimen : Benzaie. Présenté avec sa perruque, son nounours et ses émissions, il fait partie des geeks les plus célèbres sur la Toile. Qui est-il ? Que fait-il ? Où va-t-il ? Des questions qu’on ne se pose pas, mais auxquelles Benzaie va répondre.


Bonjour et bienvenue dans le Hard Corner !


Pourquoi fais-tu des vidéos ? Peux-tu un peu raconter ton parcours ?

En 2006, je suis tombé, sur Youtube, sur le test en vidéo de Tortue Ninja du Angry Video Game Nerd. A l’époque, c’était vraiment très nouveau, une espèce de personnage un peu geek et drôle qui s’énervait sur un jeu qui gonflait tout le monde et une revanche prise sur ce vieux souvenir d’enfance, ce que je ne trouvais pas forcément dans la presse française au niveau du rétrogaming..

Ce mec est immédiatement devenu mon héros. Je faisais des études d’anglais et je me suis dit que ce serait un exercice intéressant de mettre des sous-titres en français. Ce mec avait une fanbase sur un site qui s’appelle screwattack.com, où se trouvait la communauté rétrogaming qui me plaisait, c’est-à-dire des gens avec qui tu pouvais parler de la musique de Megaman 2 ou des niveaux de Probotector sans problème. On savait à quoi tu faisais référence, c’était vraiment un univers de passionnés. Et les membres de cette communauté avaient la même culture vidéoludique que moi à quelques exceptions près. Alors je me suis dit que je pourrais moi aussi m’essayer aux tests vidéo, mais avec ma sensibilité bien française et bien geek. Mon objectif était de présenter des jeux que cette communauté ne connaitraît pas forcément. 

 

Avec une petite caméra à moins de 200€ et son micro embarqué, j’ai filmé et appris le montage sur le tas pour présenter mes jeux préférés. Ils étaient d’autant plus spéciaux qu’il n’y avait que moi pour les connaître dans cette communauté. Je l’ai fait en anglais, d’abord pour m’entraîner (ça m’a d’ailleurs fait beaucoup progresser) et parce que je voulais vraiment le présenter aux fans de rétrogaming sur Screwattack mais aussi sur des sites comme RetrowareTV.
C’était en 2006-2007. Une de mes vidéos est très vite passée comme vidéo de la semaine sur Screwattack et sur RetrowareTV. En même temps s’était créé le site That Guy With The Glasses (TGWTG), sur lequel il n’y avait alors qu’une seule tête de gondole, le Nostalgia Critic, qui étrillait de vieux films avec humour, un peu dans la fibre du Angry Video Game Nerd. Quand il a parlé des films Super Mario Bros, Street Fighter, etc., ça m’a tout de suite parlé. Contrairement à Screwattack, TGWTG était plus jeune et recrutait de nouveaux talents pour avoir de nouvelles têtes d’affiche. J’ai tout de suite saisi ma chance. Deux semaines plus tard est venu le premier test : une de mes nouvelles vidéo allait être mise en ligne. A l’époque, je faisais une vidéo en moins de 24h il n’y avait pas d’écriture : je jouais au jeu, je lançais la caméra, j’enregistrais toutes sortes de débilités et après je montais tout ça de bric et de broc. Du coup, j'ai fait mes quatre premières vidéos en quatre jours. Puis j’y ai mis de plus en plus d’attention en rentrant sur TGWTG.

Ça fait plus de quatre ans maintenant, je suis toujours sur le site, même si je poste moins depuis que je fais des vidéos en français… j’ai du mal à partager mon temps. Personne ne vivait de cette activité au début mais, avec TGWTG, on a commencé à entrevoir la possibilité d’en faire une occupation à plein temps, rémunératrice. Lorsque j’ai commencé à gagner de l’argent avec, j’étais en Angleterre. Alors j’ai pu entrevoir que mes vidéos pouvaient être presque aussi rémunératrices qu’un vrai travail. Mon destin a été scellé l’année suivante, un peu par hasard. La loi venait de tomber : il ne fallait plus une licence mais un Master pour pouvoir prétendre devenir professeur d’anglais. Je me suis du coup inscrit en tant que prof remplaçant dans l’éducation privée et consacré à 100% dans les vidéos.

On suppose que le tournage, la réalisation, etc. prend du temps. Or le temps, c’est de l’argent. Existe-t-il un système de rémunération sur les hébergeurs vidéo ?

Au début on se posait la question de la rémunération, surtout sur le long terme. Je me souviens qu’au tout début on postait sur un serveur qui s’appelait Revver. Le nombre de gens, qui faisaient leur propre émission à la maison et qui produisaient un trafic équivalent à des petites chaînes de télé, explosait. Du coup, plusieurs start-ups se sont lancées à l’époque, pour proposer un service d’hébergement de vidéo, comme Youtube, directement avec des pubs, sans passer par une agence. Il suffisait d’uploader la vidéo, de la ramener la vidéo sur leur serveur de sorte à directement  dégager des revenus. et finalement, les propriétaires de Revver ont fait faillite sans jamais payer personne. L’autre boîte, c’était Blip qui proposait une rémunération plus importante et qui est toujours utilisé par beaucoup de gens sur TGWTG. Par ailleurs, Youtube était très sévère sur les copyrights. Nous parlions toujours d'un média, un film ou un jeu et il n’existait pas encore des partenariats comme Machinima pour pouvoir traiter le sujet en tant que critique et faire usage du droit de citations sur des extraits. Sur Blip, on publiait la vidéo qu’on voulait, aucun problème de copyright. Le concept : Blip proposait d’héberger la vidéo et de mettre de la pub dessus et c’était à nous d’amener le trafic vers la vidéo, contrairement à Youtube où les gens peuvent juste faire une recherche rapide. Blip c’était une solution viable si tu avais un site à fort trafic. C’était plus rémunérateur puisque l’auteur ramène un public plus ciblé, donc les pubs se monnaient plus chères. Sur des périodes « fastes », il arrivait de gagner, pour 1000 vues, 10 dollars. La moyenne maintenant en France c’est à peu près 2 dollars pour 1000 vues, ce qui est vraiment ridicule en comparaison. Il existe des partenariats privilégiés avec Blip ce qui permet à certaines personnes de vraiment optimiser le nombre de vues et donc leurs revenus. Je sais qu’il y a des gens qui vivent très bien uniquement avec Blip, avec un noyau dur de 50 ou 100 000 fans, ce qui leur permet de vivre confortablement en publiant 4 à 5 vidéos par semaine… Mais c’est un autre rythme de travail.

Ta dernière création en date est une émission qui s’intéresse au contenu des coffrets collector. Comment est né le Hard Corner ?

Même s’il n’est apparu qu’en 2012 en France, le personnage lui-même et le concept de l’émission sont nés en 2008, quand j’étais en Angleterre. J’ai acheté une manette Street Fighter hyper classe et « tiens, il faudrait que j’explique aux gens que c’est trop bien, que c’est moins cher qu’un stick arcade. En plus j’ai une bonne collection de jeux vidéo, je pourrais peut-être faire une émission qui mettrait en avant des bons gadgets à avoir ou des trucs de merde ». A l’époque, quelqu’un avait une formule très bien sur RetrowareTV, From Pixels to Plastic, qui consistait à tester  des jouets tirés de jeux vidéo : MegamanStreet Fighter... 

Je me suis dit que j'aimerais faire ça, mais avec un ton du genre couillu, crasseux, dégueulasse. J'ai mis une vieille perruque de sorcière et j'ai commencé à parler avec une voix bien sale, du style « ça, c’est pas pour les marmots, c’est pour les durs de durs ! ». Le Hard Corner était né. Je voulais que ce soit très rapide et qu’on voit très vite le produit, donc c’était deux petites minutes où tu voyais pas mal le jouet et de temps en temps le mec du Hard Corner faire le con avec. Donc « Bonjour et bienvenue dans le Hard Corner », puis il se tapait la tête contre un mur ou mangeait du verre pilé, un truc vraiment hardcore, suivi du générique, et de la présentation de l'objet pendant deux minutes et il revenait à la fin pour annoncer l’objet de l’émission suivante. 

Quand s’est posée la question de faire ça en France en 2011, à un moment où Le Joueur du Grenier s’était bien développé, j’avais juste traduit mes sketchs autour des jeux en 5 secondes, où j’exploitais un petit défaut du jeu pour le troller à fond et le parodier. Je voulais avoir une bonne grosse vidéo bien foutue, une vraie émission un petit peu comme fait Frédéric (Le Joueur du Grenier). Comme la communauté française se développait, je savais qu’il y avait des gens prêts à écouter ce genre de discours, un peu comme aux Etats-Unis quatre ans auparavant. Je discutais avec le Docteur Lakav, chroniqueur chez Nolife, sur le fait que personne ne faisait de bons déballages d’éditions collector. Je pensais qu’il y avait moyen de faire un truc un peu à la Wayne’s World, avec un côté "émission dans l’émission". Est alors ressorti ce concept d'un sitcom qui se passe physiquementdans le Hard Corner, dans sa boutique. Ça paraissait tellement logique que, si ça n’avait pas l’air simple à faire, c’était facile à écrire autour de ce personnage, parce que les blagues vont fuser, parce qu’il y avait un vrai potentiel comique…
Le Hard Corner au TGS 2012

C’est comme ça que ça s’est fait, avec le soutien de quelques personnes, tels que Fanta et Bob, Joueur du Grenier et d’autres que je connaissais moins, suffisamment hardcores pour regarder mes vidéos en anglais et qui m’ont soutenu dès qu’ils ont su que je me lançais en français. Tous ces petits coups de pouce ont permis au Hard Corner d’avoir son public dès le début et puis ça a continué de croître en 2012. Très vite, j’étais intéressé par une collaboration avec Nolife, pour travailler avec des gens comme Alex Pilot, qui est l’inspiration première de ceux qui font des vidéos maison. Ce qui est maintenant le cas, vu que le Hard Corner est diffusé sur la chaîne depuis avril.

(Attention, ce passage est interdit aux moins de 18 ans)

Pour s’éloigner un peu du bourrinisme, intéressons nous à un sujet plus léger. En l’occurrence, le sexe et le jeu vidéo. Peux-tu nous parler de l’émission GameFap ?

Game Fap était une émission sur TGWTG qui portait sur les jeux érotiques japonais, un marché très prolifique. C’est incroyable d’ailleurs, il doit en sortir un par jour à peu près, et ils sont vraiment classés par genre. J’avais connu très tôt les visual novels qui sont des « livres dont vous êtes le héros » dont l’image change de temps en temps pour te motiver à continuer. C’était à la fois pornographique et rigolo. Les dialogues et les situations sont toujours très excentriques car les Japonais ont vraiment une exception culturelle au niveau des fantasmes et du débridage de leurs médias. Ce qui m’a paru incroyable, c’est qu’il existait un éditeur, Illusion, qui mettait les petits plats dans les grands et qui faisait des jeux en 3D, à l’interactivité très poussée et aux graphismes comparables aux meilleurs jeux vidéo du moment. Du coup je me suis dit : « Mais c’est génial, on ne peut vraiment pas passer à côté ! ».


Extrait du jeu 3Maid Story, de la simulation très hentaï

Le hentaï fait partie intégrante de la culture geek, en anime, en dessin, en jeu vidéo. En effet, le geek a commencé à lire des manga quand il était petit, il a commencé à trouver Ranma ½ attirante parce qu’il faut bien avouer qu’elle passait son temps à montrer ses seins, et ainsi de suite. D’ailleurs, très tôt en France, dès 96-97, on a eu tout un tas de K7 érotiques japonaises importées, traduites et doublées. Ça intéressait surtout les geeks puisqu’ils avaient un autre rapport avec le manga que celui que pouvaient avoir les vieux routards avec Canal + (mention carré rose). Notre audience était donc concernée sur TGWTG. Pourtant, aux Etats-Unis, personne n’en parlait. Qui va bien pouvoir en parler ? Ben le petit Français ! Aux yeux des Américains, les Français sont des débridés, des lubriques. J’ai décidé de jouer cette carte à fond et de parler de ces jeux complètement délirants. Des jeux où il faut échapper à des viols féminins : vous êtes un prince en fuite car toutes les chasseuses de prime du royaume en ont après votre précieux fluide magique et vous violent dès qu’elles vous trouvent. C’est décomplexé au possible, trivial… Après il ne faut pas le prendre au sérieux : ce ne sont pas des simulateurs de viol, à moins de s’entraîner aussi à lancer des boules de feu.

Donc je me lance, mais pas en tant que moi-même. J’ai créé le personnage de Maître Bate, donc, en anglais Master Bate… Un jeu de mots très gras pour un humour très graveleux, parce que les Gamefap sont des vidéos paillardes appuyées par et sur ces jeux. Ils sont tellement absurdes que j’ai eu envie de les partager. J’ai invité des gens, dont des filles, à faire les dialogues avec moi, comme aujourd’hui des personnes sur Youtube lisent Fifty Shade of Grey, ce livre pseudo-érotique pour les ménagères de 50 ans. On faisait ça de façon comique, avec les voix de Kermit, d’Alice Cooper et d’autres imitations afin de détourner tout ça. C’est tellement absurde qu’on s’amuse avec de l’érotisme et je pense que c’est bien d’être décomplexé à ce niveau là. Les administrateurs du site au début craignaient qu’on se fasse bannir ou signaler. Finalement les vidéos n’ont pas été rejetées et le succès était au rendez-vous. La consécration, c’était l’été dernier : j’ai été invité en Finlande pour jouer à un jeu érotique avec des doubleurs de dessins animés professionnels devant une centaine de personnes dans un amphithéâtre. Je fais dans le sexual positive : le sexe c’est sympa, ce n’est pas tabou, qu’on soit jeune, vieux, homme, femme… Marrons nous avec… Et on rit aux dépens de Master Bate, de sa lubricité comme on le ferait d’un Nicky Larson ou d’un Ogenki Clinic (hentaï humoristique japonais) pour une référence plus hardcore.

(Les enfants peuvent maintenant reprendre leur lecture)

Après le cul, le mignon… Reverra-t-on un jour Beary, le petit nounours blanc ?


Benzaie et Beary : ne sont-ils pas adorables ?

Pour resituer, Beary, c’est une peluche que j’adore. J’aimais le manipuler pour le faire parler, je lui faisais toujours dire des trucs affreux ou bien pathétiques, pour me marrer à ses dépens. Très rapidement, quand j’ai eu besoin d’un interlocuteur pour mes vidéos, je me suis dit que j’allais faire parler mon ourson blanc pour lui faire les pires misères. Je lui donnais un background différent à chaque fois. Il s’est trouvé être à la fois mon fils, ma sœur et mon amant, il est passé par le micro-onde, a dû manger sa mère, s'est fait rouer de coups... Je suis parti de l’idée que c’est un ourson tellement mignon que personne n’a envie qu’il lui arrive malheur. Je trouvais ça très drôle et finalement je me suis aperçu que je me reposais beaucoup sur lui. La blague de début : je maltraite Beary ; la blague de fin : je maltraite Beary ; au milieu : un flashback où j’ai maltraité Beary… C’était bien dans l’absurdité de certaines séries mais pas sur le Benzaie en français. Du coup, Beary a pris une retraite bien méritée dans ma chambre, où il occupe une place d’honneur parce que finalement il m’a coûté beaucoup moins cher qu’un intermittent du spectacle. Disons que Le Hard Corner se passe dans un autre univers où les peluches ne parlent pas. Si, à un moment, il est justifié de ramener Beary sur le devant de la scène, pourquoi pas, mais pour l’instant je n’en ressens pas le besoin. Il a bien mérité un peu de repos.

Beary, Master Bate, le Hard Corner… De nombreux personnages se côtoient dans la tête d’une seule personne. C’est le cas d’autres personnalités du Web (Salut Les Geeks, Langue de Pub, The Nostalgia Critic) qui, dans leurs émissions, dévoilent un dramatis personae plutôt bien fourni. Faut-il être schizophrène pour réussir sur le Web ?  

C’est plus un masque que de la schizo. A différentes émissions différents tons et c’est plus facile de faire passer ça avec différents personnages, différentes façons de parler et du coup différentes identités. Les petites annonces d’Elie Sémoun auraient eu sans doute moins de succès s’il les avait simplement récitées sans costume, sans personnage. Il est bien plus facile de mettre un simple chapeau et de partir sur un autre personnage : ça t’aide en tant qu’interprète. Un simple accessoire justifie ta façon de parler : pour le Hard Corner je mets une perruque, pour Master Bate des lunettes de soleil, le Benzaie de Games You Might Don’t Know a généralement un slip sur la tête… 


Mass DR. Effect 3 en 5 secondes, ou comment changer de personnage à chaque vidéo

Après je pense que ces gens qui passent des heures à se filmer, à monter et uploader leurs vidéos ne sont pas vraiment normaux. Et j'en fait partie. Nous avons un rapport à l’image différent, à notre propre image, au regard des autres sur nous. On voit cet autre soi comme un clone, comme un comédien de music hall… Du coup le fait de changer de personnalité, c’est vraiment pouvoir changer de personnage et donc de concept, de ne pas être bloqué dans un seul car il suffit d’enlever la perruque, d’en mettre une autre et ainsi devenir quelqu'un d'autre. Mais je pense que personne n’est cliniquement schizophrène dans ce petit monde, quoique… 

Quels sont tes projets pour cette année ?

2013 va être une année très dense pour moi. J’aimerai mettre Hard Corner à jour pour ne plus être dépendant de l’actu et des jeux qui sortent. Quand un collector sort, il me le faut pour le Hard Corner, donc je dépense beaucoup pour avoir ce produit. Or les gens ne regardent pas l'émission pour les jeux mais pour les personnages qui gravitent autour. Ça restera une sitcom sur les geeks, sur les jeux et sur les crasseux (je ne vais pas faire du « démageek ») mais avec une autre formule pour grandir mon audience et pour faire quelque chose de plus artistique et plus intemporel. Pour le décorticage d’éditions de produits, ce sera un petit à-côté.

Mais la grosse actu de l’année est l’arrivée de la chaîne Machinima France, avec pour ambition de devenir le flux de référence pour tous les fans francophones de jeux vidéo . J’aurai un rôle à jouer dans l’administration de cette chaîne. Le travail éditorial sur Machinima sera une façon de pérenniser tout ce qui a été fait dans ce milieu-là et de permettre la professionnalisation de ceux qui y participent. J’espère que ça pourra aider plus de gens à faire carrière dans ce métier qui émerge, surtout dans une période de crise. C’est important qu’un nouveau marché, un nouveau domaine d’expertise, se soit créé de lui-même, à travers des passionnés, pour des passionnés. Donc si on parvient à faire de cette chaîne un succès et si j’arrive à continuer le Hard Corner, voire même à développer son audience, ce sera une très bonne année 2013.

Note du rédacteur : Aucun animal en peluche / aucune femme à pixels n'a subi un préjudice moral ou physique durant cette interview. Merci aux gentils membres de la SPA et de Osez le Féminisme, que l'on aime tous beaucoup, de ne pas nous attaquer en justice.