6.5/10Bionic Commando - Test

/ Critique - écrit par Maverick, le 04/06/2009
Notre verdict : 6.5/10 - Bionic ta manette d’énervement (Fiche technique)

Tags : bionic commando xbox test bras jeux video

Un bon jeu frustrant mais prenant quand même. Il faudra juste prévoir une manette de rechange... A déconseiller aux grands nerveux impatients !

Bionic Commando, le retour d'un classique des jeux vidéo des années 80'. A l'époque, les niveaux étaient en deux dimensions, et l'action régnait au côté d'un gameplay pointilleux comme on dit. Il fallait avoir des « corones » pour en arriver à bout sans détruire sa machine. En 2009, Capcom nous ressort sa petite licence dans un jeu bourré de qualité... mais avec pas mal de défauts également.

Dans Bionic, il y a Bio


"beuahhhhh!!" avec la voix de Rambo
Nathan Spencer, c'est vous. Enfin, votre personnage plutôt. Un mec assez balèze avec un lourd passé de héros sauveur du monde, mais banni car bionique. Bah oui, on n'aime pas les gens bioniques, ils sont bizarres. Ils ont un gros bras super costaud, ou des jambes en métal qui font courir super vite.
Steve Austin et Super Jammy en serait jaloux ! Le scénario, qui n'est pas le principal atout du jeu vous vous en doutez, va emmener notre petit Spencer en mission ultime pour sauver le monde d'un danger méga dangereux. Bien sûr, Spencer n'est pas chaud, on l'a rejeté lui et ses potes bioniques. Mais, le gouvernement est malin, et une petite photo d'une amie proche dont on est sans nouvelle, cela motive à mort un homme. Alors, on prend sa testostérone, on appelle Gouvernator pour lui demander un ou deux conseils, et on va mettre le grappin sur le vilain (oui, le jeu de mot est facile).

C'est beau un monde détruit

Nous découvrons un paysage futuriste de ville un peu mal en point. La guerre est passée par là. Il ne reste plus grand-chose à sauver, à part des vilains qui veulent votre peau. Techniquement le jeu est plutôt joli, voir même superbe par moment. L'horizon est assez lointain avec un flou réaliste, de multitudes de petits objets trainent par ci par là au gré du vent, laissant encore plus une ambiance post-apocalyptique. Les passages dans la ville laisseront place vers le milieu du titre à des niveaux dans des forets et autres grottes, où la photo est plutôt aguicheuse. L'enrobage est bon donc. Qu'en est-il de la garniture, du fond de jeu, de la moelle. La réponse est mitigée. Et c'est bien dommage.

Arggggggggg

C'est le sentiment qui ressort souvent après une partie de Bionic Commando. Le genre de passage inutile... qu'on retrouve souvent
Le genre de passage inutile... et répétitif!
Le jeu débute doucement, avec pas mal d'exploration, d'apprentissage des commandes et peu de gunfights. En effet, il faut tout d'abord dompter la bête. L'utilisation du grappin est déroutante au tout début, mais après un petit temps d'adaptation, on contrôle parfaitement Spencer dans son environnement, en se baladant de lampadaires en lampadaires. C'est assez jouissif de pouvoir faire tout un niveau sans toucher le sol. Vous vous demandez sans doute ce que je peux reprocher à ce jeu étant donné que je n'ai rien dit de particulièrement négatif. C'est bien simple. Les développeurs ont dû oublier de faire des béta tests auprès d'un petit panel de joueurs, étape essentielle pour ne pas se gaufrer avec des défauts à la noix. J'ai rarement ressenti autant de frustration avec un jeu d'action-aventure que devant Bionic Commando. Tout d'abord, à cause d'un système de sauvegarde très mal géré.

Défi réussi... arf... à refaire

Les checkpoints sont disposés à des endroits pas forcément stratégiques. Parfois on a le droit à deux sauvegardes très proches, où il suffit juste d'avancer entre deux zones. Et parfois, on doit se taper 3 mini-boss et un passage de plateformes gonflant comme c'est pas permis et surtout très mal foutu, pour atteindre la sauvegarde. C'est ballot, d'autant plus que le titre bénéficie d'un système de défis particulièrement efficace. En fonction de votre manière de jouer vous débloquerez des succès et des améliorations pour vos armes par exemple. Je vole comme un oiseau!!
Je vole comme un oiseau!!
En gros, si vous jouez tout le temps de la même façon, en ne tuant vos ennemis qu'avec votre pistolet par exemple, et bien vous n'aurez jamais accès à certains défis. Le problème c'est que si vous réussissez un défi comme tuer quatre vilains avec une seule grenade, et que vous mourrez à cause d'une zone radioactive mal placée, et bien vous êtes bon pour le refaire. Ah, et les zones radioactives... la bonne blague. Quand on regarde de loin Bionic Commando, c'est-à-dire sans avoir la manette en main, on a l'impression d'avoir un jeu en environnement ouvert, à la Crackdown. Erreur mon colonel. Pour donner cette impression de monde vaste, et pour éviter de mettre des murs invisibles, les développeurs ont choisis de mettre des zones radioactives qui font très mal aux gens bioniques. C'est leur Kryptonite à eux. C'est une bonne idée à la base. Sauf qu'il suffit de se balancer au mauvais endroit pour mourir dans les 5 secondes qui suivent. En effet, à peine arriver dans une telle zone, sans avoir besoin de toucher le sol, votre personnage va y rester. Souvent, à cause du timing trop serré, qui fait qu'on ne peut revenir en arrière assez vite. Le constat est le même avec l'eau, que l'on retrouve un peu partout. Si Spencer se mouille, il coule. Avec un peu de chance on peut se raccrocher au rivage avec son grappin mais le plus souvent, on va nourrir les poissons. Et c'est frustrant... surtout quand on vient de battre difficilement un Boss un peu retord.

Si près du hit...

C'est énervant, car ces petits défauts soulignés ici, qui ne se sont que les plus importants, auraient pu être facilement évités. Le reste étant tout à fait acceptable, comme par exemple, des décors parfois répétitifs, des mini-boss plus difficiles à détruire que les boss eux-mêmes, ou enfin, ce scénario vide d'intérêt. En plus, Bionic Commando offre un mode multi-joueurs en réseau intéressant et fun, quoique un peu trop bourrin. Sans être fantastique, cela permet tout de même d'allonger un peu la durée de vie du titre qui est dans la moyenne des jeux du genre sur cette génération de consoles, c'est-à-dire plutôt faiblarde.