Blood Bowl - Test
Jeux Vidéo / Critique - écrit par Ange40ch203, le 15/07/2009 (Tags : bowl blood joueurs equipe tour test xbox
Cyanide nous offre une adaptation réussie du jeu de Games Workshop. Blood Bowl est un cocktail addictif d'action, d'humour et de stratégie.
Réalisé par Cyanide, Blood Bowl est l'adaptation officielle du jeu de plateau Games Workshop. Jeu mélangeant stratégie, sport, action et RPG, il est unique en son genre, si l'on oublie l'adaptation officieuse Chaos League, réalisée toujours par Cyanide mais qui prend aujourd'hui un coup de vieux. Les joueurs s'étant adonnés à ce dernier seront donc en terrain connu mais pas conquis.
Imaginez que le football américain ait un ancêtre ultra violent dans l'univers fantastique de Warhammer. Le principe est donc simple : deux équipes qui s'affrontent pour mettre une balle de l'autre côté des buts adverses, un Touchdown. Tous les coups sont permis donc, en plus de faire des passes et courir, on verra des orques massacrer joyeusement de gentils elfes.
Nous avons le choix entre 8 races -sur la vingtaine que compte le jeu de plateau. Des extensions à venir ?- aux caractéristiques et gameplay différents. Les humains, comme à leur habitude, sont la race équilibrée sans réel défaut ni avantage. Les
orques sont eux aussi assez équilibrés, un peu plus costauds que les humains et alliés à de frêles gobelins pour leur agilité. Les nains sont toujours les plus lents et résistants, par opposition aux elfes sylvains très agiles et rapides, mais fragiles. Les homme-rats ou Skavens seront quant à eux plus rapides que ces derniers, mais moins agiles. Les membres de l'équipe du Chaos sont plutôt lents mais résistants et forts, ils chercheront principalement la destruction de l'équipe adverse. Les hommes lézards possèdent des Saurus assez puissants assistés par des Skinks un peu plus fragiles pour marquer. La dernière équipe, est composée uniquement de gobelins munis de quelques armes secrètes, tronçonneuse entre autre, et accompagnés de Trolls. Chaque équipe possède un «Big Guy», un colosse chargé de distribuer des coups, plutôt que de jouer la balle. Les races sont plutôt représentatives de l'univers Warhammer, et offrent des gameplay variés, faisant de chaque partie un challenge différent.
Le cœur du jeu solo est le mode ligue qui permet de gérer une équipe durant
plusieurs saisons. Chaque équipe sera composé de 11 à 16 joueurs choisis dans une seul race. Elle gagnera de la célébrité et pourra engager des pompom girls. Les joueurs pourront gagner des niveaux et des compétences, se blesser, voire mourir durant les saisons d'une ligue. Chaque joueur possède 4 statistiques : mouvement (distance de course), force (pour les blocages), agilité (gère les passes et les esquives) et armure (protège des blessures). Lors du recrutement de joueurs, on pourra choisir parmi différents corps et couleurs. La modélisation des joueurs et des terrains est d'ailleurs très réussie et fidèle à l'univers Warhammer, mais c'est peut-être au prix de chargements un peu longuets.
Nous avons le choix entre 2 modes de jeux, le tour par tour, fidèle à l'original, durant 16 tours pour près d'une heure de jeu, et le temps réel qui prendra entre 5 et 8 min rallongées de quelques pauses. Le gameplay et le temps de jeu de chaque mode proposent donc deux expériences de jeu très différentes.
Dans le mode tour par tour, chaque coach pourra déplacer tous ses joueurs, ou si ils sont au contact d'un adversaire les faire «bloquer». Une fois par tour un des
joueurs pourra effectuer un blitz : se déplacer et attaquer. Le blocage permet d'essayer de mettre à terre un adversaire ou le blesser, pour lui prendre la balle, créer une ouverture ou pour le plaisir. Les déplacements sont soumis aux «zones de tacle». Pour faire court, le fait de passer à coté d'un joueur adverse nécessite d'esquiver un tacle. Chaque engagement sera accompagné d'un événement aléatoire qui influencera le cours du jeu. Ces derniers seront liés à la célébrité et aux pompom girls de chaque équipe. Par exemple, des supporters envahiront le terrain pour attaquer les joueurs adverses.
Le jeu reprenant les règles d'origine fidèlement, toutes les actions sont gérées à l'aide de dés à 6 faces. Sur un mauvais jet de dés, on assistera au Turnover: le tour s'arrête pour nous même si tous les joueurs de l'équipe n'ont pas effectués
d'action. Ce qui se révèlera assez frustrant lors des premières parties, avant que l'on apprenne à gérer ce risque. Pour contrebalancer ce facteur chance, les possibilités sont nombreuses et les compétences changent l'interprétation des dés. Des relances sont aussi possibles, mais la notion de soutien est aussi importante. Quand un joueur va effectuer un blocage, chaque coéquipier au contact de sa cible augmentera de 1 sa force. Si cette force est plus grande que celle de sa cible il utilisera 2 dés, voire 3 si il a le double de sa force; ce qui augmente d'autant les chances de réussite. La tactique, le placement, l'ordre dans lequel on utilise ses joueurs, la gestion des risques de turnover; tous ces paramètres rendent le jeu très stratégique et gratifiant. Bien sûr parfois les dés et la chance, créaient ou empêchent des contre attaques épiques ou des actions improbables du type David contre Goliath, ce qui est source d'adrénaline et de fous rires. L'humour est d'ailleurs omniprésent dans Blood Bowl, dans les animations, les réactions verbales de l'IA en solo ou encore les dialogues des deux commentateurs. Même si ces derniers semblent adeptes du comique de répétition.
Le mode temps réel se révèlera plus confus à gérer, malgré la pause active qui permet de donner plusieurs ordres pendant une équivalent d'arrêt de jeu et les
différentes options pour placer les joueurs de manière automatique. Les commandes se rapprochent donc d'un STR avec beaucoup de micro management, pour amener du soutien aux endroits clés, ou encore faire accélérer certains joueurs. En effet, dès qu'un joueur arrive à avoir la balle en étant démarqué, le touchdown est quasi assuré. Ainsi les scores sont doublés, voire triplés par rapport au mode tour par tour. Il y donc une impression d'avoir moins de contrôle sur le déroulement du jeu, même si le fun reste bien présent et que voir tout les joueurs en action en même temps est assez agréable.
Le paramétrage Blitz offre plus d'options que le Classic, tel que la gestion d'un sponsor et l'achat de l'équipement des joueurs. La possibilité de créer des compétitions avec des règles personnalisées augmentera d'autant la durée de vie énorme du soft en solo. Après la création d'un compte dans le jeu, l'accès est automatique à une ligue mondiale en ligne et à des ligues privées. On dispute ainsi des parties contre des humains même si parfois on peut croire être face à un orque. La satisfaction de vaincre un adversaire et de monter dans le classement général ou d'apprendre de nouvelles stratégies lors d'une défaite, rend le jeu online très addictif.
Blood Bowl est donc un concentré de fun et d'adrénaline, tout en étant plutôt stratégique. Les graphiques et l'environnement sonore soigné mettent tout de suite dans l'ambiance. Une fois les règles assimilées, le jeu se révèle très prenant et possède une durée de vie assez énorme entre les différents mode solo et multijoueurs paramétrables. Les quelques défauts de longueur de chargement et de commentaires répétitifs, ne sont qu'une petite ombre au tableau des scores de cette adaptation très réussie. Si vous recherchez un jeu à part, que vous soyez amateur de stratégie, de Jeu de rôle, de gestion sportive, ou de tout cela en même temps, vous devriez tenter l'essai de Blood Bowl... ou plutôt le Touchdown !