5/10Bodycount - Test

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 12/09/2011
Notre verdict : 5/10 - ça ne compte pas ! (Fiche technique)

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Alors que les cadors préparent leurs armes, Bodycount se lance avant eux dans la catégorie des FPS. Le petit nouveau se veut drôle et amusant grâce à son approche arcade et ses environnements destructibles mais le résultat est malheureusement trop moyen. Si l'on peut pardonner des erreurs de jeunesse dans les graphismes, le rythme trop mou et l'absence de véritable ingéniosité ne permettent pas de prendre véritablement son pied dans ces derniers jours de l'été.

Très tôt, j’ai su que l’armée était pour moi. Pas spécialement doué pour les études ou pour le sport, je ne pouvais rejoindre la fac. Ma famille n’a pas pu m’aider, elle avait déjà du mal à rester soudée. Heureusement, j’ai trouvé une passion et une famille. J’ai donc intégré l’U.S. Army et j’ai fait mes preuves. Cependant, avec des conflits comme Call of Duty ou Battlefield, j’ai du me résigner. Je ne serai pas un héros dans un cadre si strict. Heureusement, le Network m’a proposé un job en or : aller faire la guerre et aller la faire avant tous ces frimeurs qui vont débarquer avec leurs gros canons d’ici pas longtemps.


Reviens gamin ! C'était pour rire !
Le Network bosse pour tout le monde dès qu’il s’agit de résoudre un conflit que les armées ou les organisations ne peuvent pas résoudre pour des raisons bassement politiques. Mes patrons ont donc décider de m’envoyer afin que je fasse le sale boulot. Vous allez me dire : « c’est tout ? Tu te bats juste pour ça ? Pas de vaisseaux aliens, de dictateurs charismatiques ? ». Et bien… oui ! Je suis un peu comme le facteur mais je distribue des balles. Heureusement, le Network a trouvé un passe-temps pour leurs agents : le bodycount ! En gros, ça consiste à enchaîner les victimes et si possible de façon variée. Je suis loin d’un Bulletstorm mais l’esprit arcade est présent en théorie. En effet, les niveaux si bien construits et les ennemis si « malins » que le rythme en prend pour son grade. En bref, je m’ennuie mais avec une meilleure solde.


Le BBQ est un peu trop chaud !
Si ce n’était que cela, ça irait encore. Je me rappelle les exploits de mes concurrents et l’enfer des favelas d’un Modern Warfare 2. Ici, même ambiance en plus bordélique et en moins beau. Les couleurs sont exagérées et les détails piquent les yeux. On m’avait promis de pouvoir tout casser mais très vite je découvre qu’un bout de bois peu me résister ou qu’une maison n’a pas été pensée pour être détruite. Je ne dis pas que c’est moche mais j’ai vu du pays vous savez. En matière de guerre, j’ai vu des endroits plus sympas. Je ne veux pas tirer sur un animal blessé mais les niveaux sont de beaux bourbiers. Fréquemment, je constate qu’il y a des passages inutiles, des zones mal fichues ou des escaliers d’un autre temps. Mon mp3 doit être en rade également car niveaux musiques et bruitages, c’est comme si on me passait un disque rayé tandis qu’un char russe tirait à côté de mes tympans. Le douce voix de l’opératrice ne changera pas mon avis (surtout qu’elle me parle comme une boite vocale et me met un énorme rateau).


Les maçons du coeur !
Pour soulager ma peine, j’ai tenté de faire ce que je sais faire de mieux : tuer des méchants. Mon arsenal est un peu léger mais je peux composer sans. Dix armes, ça fait radin pour une super organisation mais le pire, ce sont les économies sur les balles. En effet, je constate que les ennemis sont capables d’encaisser des bastos dans la tête, le corps ou les jambes sans râler ou de faire des chorégraphies bizarres comme pour dire « hey gamin, utilise des vrais armes la prochaine fois ». Vexé, j’ai utilisé les super capacités du Network comme l’adrénaline, les balles explosives ou le raid aérien mais ça change si peu ma vie que j’ai l’impression d’être là pour payer ma retraite dorée dans l’Ohio.

Le soir, au camp de base, je regarde les étoiles et me dit que j’aurais peut-être dû rester dans l’armée. Je me demande comment aurait été la guerre si j’avais attendu d’être dans la bonne unité ou le bon jeu. Heureusement, Cooper (un pote à moi) vient me sortir de ma rêverie et me propose de se friter avec d’autres agents. Je saute sur l’occasion et je déchante tout aussi vite. On se tape dessus mais de façon tout aussi classique qu’il y a dix ans. On tente tout de même de jouer le jeu mais l’ennuie me gagne à nouveau.

J’ai bourlingué pas mal dans ma carrière et si j’ai un conseil à donner de soldat à soldat, ce serait de laisser passer l’orage et d’attendre un mois ou deux qu’une bonne occasion de se battre se propose. En effet, j’ai encore les yeux qui brûlent et j’ai dans l’estomac cette horrible impression de m’être perdu.