Dead Rising 2 - Test
Jeux Vidéo / Critique - écrit par Ric_Pantera, le 02/11/2010 (Tags : dead rising chuck zombies test xbox capcom
Ils arrivent ! Ils sont là !! Ils ne veulent qu'une seule chose !!! Se mettre en travers de votre chemin pour que vous puissiez les démembrer, les décapiter, les éviscérer, les tronçonner, les exploser, les écraser, les...
Sujet revenu à la mode ces derniers temps, le zombie n'arrête plus sa marche inéluctable. Depuis une petite dizaine d'années la contamination se répand à travers le monde touchant tous les médias. Cinéma, télévision, jeu de plateau, littérature, bande dessinée, jeux vidéo... les fans se comptent en millions. Si vous en faites partie, peut être avez vous déjà eu ce fantasme pervers de voir l'apocalypse déferler dans les rues de sa démarche mal assurée afin de pouvoir laisser libre court à vos instincts les plus vils. De pouvoir librement vous défouler sur les cadavres putréfiés à coup de club de golf et de lutter pour votre survie.
C'est ce qu'ont du se dire les équipes de chez Capcom en 2006, en nous offrant le gros défouloire qu'était Dead Rising. Uniquement sur Xbox 360 le jeu vous mettait dans la peau de Frank West, reporter se trouvant catapulté au beau milieu d'une épidémie de zombies dans la petite ville américaine de Willamette. Si le jeu n'était pas parfait, il rencontra tout de même un vif succès auprès du public. Succès dû en grande partie à son aspect série B et à la grande quantité d'armes mises à la disposition du joueur pour envoyer ses adversaires rejoindre l'autre monde. Définitivement.
Le retour de la nuit des morts vivants
Nous sommes en 2010 et Dead Rising revient avec un supplément zombie. Capcom a laissé la place de développeur à Blue Castle Games pour se contenter de produire le jeu. Exit Frank West et place à Chuck Greene, ancien champion de motocross tombé en disgrâce et contraint de participer au Terror Is Reality ou TIR, un show télévisé basé sur l'extermination et l'humiliation des zombies. L'histoire de Dead Rising 2 se déroule 5 ans après les événements relatés dans le premier
Une marée inhumaine épisode. Les zombies sont devenus une réalité et l' épidémie se multiplie. C'est d'ailleurs lors de celle de Las Vegas quelque années plus tôt que Chuck a perdu sa femme et que sa fille a été mordue par sa propre mère zombifiée. Afin de garder sa fille en vie, Chuck n'a pas d'autre choix que de lui administrer des doses quotidiennes de Zombrex, un médicament «révolutionnaire» qui retarde la transformation. Malheureusement ces injections coûtent extrêmement cher d'où la participation de Chuck au TIR.
L'aventure commence alors qu'une nouvelle session du jeu à sensation s'apprête à débuter à Fortune City, la nouvelle Las Vegas. Bien évidemment tout ne pouvait pas être simple et après un twist scénaristique que même M Night Shyamalan n'aurait pas osé, les zombies envahissent la ville et la catastrophe est mise sur le dos de Chuck.
Pimp my kill.
Si le scénario est, comme on aurait pu s'en douter, épais comme une feuille de papier à cigarette, il faut bien reconnaître que ce n'est pas la raison essentielle à la présence de la galette dans notre belle console de salon. Nous ce qu'on veut c'est charcler du mort-vivant, leur écraser la tête à coup de masse, découper leur corps mous à la tondeuse à gazon, leur planter des feux d'artifice dans le visage, bref laisser libre court à notre sadisme refoulé par une vie réelle aussi routinière qu'ennuyeuse.
Sur ce point là pas d'inquiétude vous en aurez pour votre argent. Si toutes les exactions précitées sont possibles, ce n'est là qu'un microscopique échantillon des possibilités offertes pour mettre à mal la horde réanimée mais nous y reviendront.
La structure du jeu est la même que celle du premier opus. Chuck à 72 heures (environs 16 heures de temps réel) pour prouver son innocence et quitter Fortune City avant que l'armée ne vienne faire le ménage. Vous gagnez toujours de l'expérience représentée par les points de prestige (PP) grâce auxquels vous monterez de niveau à la manière d'un RPG, augmentant par la même occasion vos statistiques (vitesse, santé, taille de l'inventaire, etc...). Ces PP s'obtiennent une fois encore de la même façon que dans Dead Rising : massacrer des zombies ou
Les épreuves du TIR sont plutôt rigolottesremplir des missions annexes. Missions annexes qui se comptent sur les doigts d'une main de zombie lépreux et qui consistent en général à tuer les différents psychopathes ou sauver des survivants. Nous touchons ici le premier gros point négatif du jeu, ces missions sont d'une extrême répétitivité. Les psychopathes, si ils sont globalement originaux et très charismatiques (mention spéciale à Slappy la mascotte), se combattent tous grosso modo de la même manière et les sauvetages ne vous demanderont que de faire des aller-retours entre votre planque et les différents lieux de la map. Signalons tout de même que l'IA des survivants a été revue à la hausse et il n'est plus obligatoire de les surveiller sans arrêt, ces derniers se montrant capables de vous suivre sans grande difficulté au travers des nombreux zombies présents sur votre chemin.
Malgré le peu de diversité de ces sous missions leur nombre est extrêmement élevé et vous n'aurez sûrement pas le temps de tout faire lors de votre première partie.
Mais alors Dead Rising 2 ne tiendrait-il pas ses promesses pour tomber dans les méandres de la redondance et de l'ennui?
Et bien non car les défauts précités sont largement contrebalancés par LA grosse nouveauté du jeu : Les cartes combo. Qu'est ce donc que ceci? C'est tout simple, Chuck étant un gars débrouillard, il vous est offert la possibilité de bricoler. Prenez deux armes basiques et combinez les pour en obtenir une nouvelle. L'arme ainsi obtenue vous donnera un bonus de PP à l'utilisation (et aura un effet souvent comique) Associez par exemple une batte et des clous pour faire une batte cloutée; plus original, une lampe torche et des diamants vous donneront une épée laser !
Certaine armes combo sont vraiment bien penséesCes combinaisons, au nombre de 50, vous sont révélées par les fameuses cartes combo gagnées en tuant des psychopathes, sauvant des survivants ou en prenant des niveaux. Mais vous pourrez très bien y aller au hasard en espérant tomber sur la combinaison qui poutre. Si vous y arrivez la carte combo ne sera qu'une esquisse, vous n'aurez pas droit au bonus PP ni à l'attaque secondaire mais vous aurez bien rigolé en essayant des combinaisons toutes plus farfelues les unes que les autres.
Cette idée apporte un vrai plus à l'aventure, vous poussant à fouiller le moindre recoin à la recherche d'un objet inédit.
La mort n'est que le commencement
En terme de réalisation Dead Rising 2 peut partager. Si le jeu bénéficie d'un nouveau moteur, certain pourront se demander à quoi il peut bien servir. Il est vrai que graphiquement, bien qu'il soit visiblement plus beau que son aîné, ce n'est pas une grosse baffe. Les textures ne sont pas d'une finesse extrême et la modélisation de certains personnages peut prêter à sourire tant ils font penser à des mannequins de cire animés (mention spéciale au héros, Chuck, quasiment aussi inexpressif que son homologue filmique) mais faut pas pousser mémé dans les zombies, le jeu est loin d'être laid. Les programmeurs ont fait des efforts sur le level design afin de proposer des lieux «vivants», possédant une personnalité propre. Même si l'impression d'évoluer dans un centre commercial géant se fait ressentir par moment, rapprochant l'expérience de celle vécue dans le 1, les différents casinos ont tous leur propre ambiance visuelle et sonore qui, couplée aux râles des zombies et aux cris de détresse des survivants, installe une vrai ambiance.
Le gros bond technique se situe surtout au niveau du nombre des morts-vivants qui , de quelques centaines affichés à l'écran dans le premier opus, passe ici à plus de 6000! Imaginez un peu 6000 zombies transformant l'endroit ou vous vous trouvez en une véritable mer putride et gémissante. De quoi vous faire froid dans le dos.
D'autres améliorations plus discrètes font aussi leurs apparition comme le nombre d'emplacements de sauvegarde passant à trois. L'introduction de l'argent est aussi
C'est l'heure de manger... chaud.une bonne idée. Votre fille ayant besoin de doses quotidiennes de Zombrex, vous pourrez en acheter dans des monts de piété. Chaque dose coûtant une somme astronomique (en tout cas au début du jeu) plusieurs moyens seront mis à votre disposition pour faire fortune dont plusieurs mini jeux assez sympathiques comme le taureau mécanique, le poker ou la cabine à pognon.
Autre nouveauté de taille, l'apparition du online. Vous aurez le choix entre un mode compétitif reprenant le principe du jeu télé réalité TIR, vous proposant diverses épreuves pour amuser les foules et gagner de l'argent (qui sera sauvegardé et utilisable en mode solo), et surtout, SURTOUT, un mode coopération. Vous pourrez à tout moment inviter un ami pour vous aider à réussir un passage délicat ou tout simplement pour vous amuser à massacrer du zombie en duo (effet garanti si vous êtes muni d'une oreillette bluetooth ou tout autre moyen de communication). La progression du joueur principal sera gardée en mémoire alors que l'invité gardera l'expérience et l'argent glané.
En solo, la difficulté sera au rendez vous pour ceux qui voudront retourner le jeu de fond en comble, difficulté due en grande partie à la maniabilité très raide du personnage. Si certains la qualifieront d'old school, elle pourra en faire pester plus d'un. Chuck n'est pas un surhomme, ses déplacements sont lents, les sauts s'avèreront laborieux et patauds ce qui rend les combats contre les psychopathes très frustrants. Autant vous le dire tout de suite vous allez mourir, souvent, surtout lors de votre première partie. Heureusement, en cas de décès prématuré, vous aurez toujours le choix de recommencer une partie du début avec les stats et l'argent que vous possédiez au moment de votre mort.
Il est temps de parler du plus gros défaut du titre : ses temps de chargement. Comme dit plus haut les différentes missions vous demanderont d'effectuer des aller-retours incessants entre toutes les zones de la map et à chaque changement de lieu vous aurez droit à un bon gros loading. Même si ces chargements ne sont
L'art de se prendre au sérieuxpas excessivement longs, ils mettent les nerfs à rude épreuve lorsque vous avez hâte de vous rendre à un endroit précis ou lorsque qu'après 10 secondes de chargement vous vous voyez obligé de revenir sur vos pas pour aller chercher un survivant resté à la traine. Cela est d'autant plus énervant après une longue installation sur le disque dur de la console. Pire encore malgré cette installation et ces chargements le jeu n'est pas exempt de chute de frame rate. Vous pouvez crier au scandale, personne ne vous en voudra.
En conclusion ce Dead Rising 2 a un potentiel ludique indiscutable malgré des gros défauts qui font tâche. Tout dépend de l'expérience que vous recherchez. Si vous voulez une aventure au rythme trépidant, aux contrôles souples et à l'originalité débordante passez votre chemin, Dead Rising 2 risque de vous décevoir. Il est vrai qu'après 4 ans de patience nous étions en droit d'en attendre plus de ce jeu. L'architecture de la quête principale et des missions secondaires calquée sur celles du 1, les loadings à répétition et des maps relativement similaires pourraient faire ressembler ce soft à une version 1.5 de son aîné.
Par contre si votre objectif est d'autant vous fendre la poire que celle des zombies ne cherchez pas plus loin et enfilez vos bottes de motard, vous serez sûrement conquis par l'ambiance et le fun qui se dégagent du jeu. Il vous faudra faire preuve
La coop' est un bon moment de rigolade.d'un minimum de patience pour surmonter la lourdeur des contrôles et les temps de chargements aussi présents qu'énervants mais le jeu en vaut la chandelle. Entre les mille et une façons de tuer du mort-vivant, les personnages aussi clichés que charismatiques, les costumes débiles et la coop' vous aurez de quoi faire pour un bon moment.
Reste à espérer que chez Capcom on saura corriger les points noirs cités plus haut s'ils souhaitent continuer à développer la licence et nous offrir dans le futur un titre plus abouti et surtout plus original.
Bon j'y retourne, il faut que je teste le résultat d'une interaction entre ma pagaie-tronçonneuse et une foule de zombie.