8.5/10Disgaea 4 : A Promise Unforgotten - Test

/ Critique - écrit par Mandark, le 25/11/2011
Notre verdict : 8.5/10 - Mon royaume pour un poisson ! (Fiche technique)

Tags : disgaea promise test playstation jeux news vita

Depuis qu'il a fait la promesse solennelle de ne plus jamais boire une goutte de sang, le seigneur Valvatorez - vampire de son état - a été déchu de son titre de tyran et envoyé aux plus bas étages du sous-monde avec pour nouvelle fonction la tâche de former les Prinnies, des créatures aux allures de pingouins qui renferment en fait l'âme des pécheurs décédés, afin qu'ils expient leurs fautes en devenant de bons petits suppôts de l'enfer. Et si Valvatorez a juré de ne plus boire de sang humain, c'est parce qu'il a trouvé bien mieux au niveau de l'apport nutritionnel : les sardines, qu'il aime tellement qu'il ne jure plus que par elles !

Disgaea 4 : A Promise Unforgotten - Test
Une ode à la sardine !Et Valvatorez est un démon qui a le sens de l'honneur, aussi si sa promesse doit le lier à une rétrogradation sur l'échelle de la hiérarchie infernale, ainsi soit-il, et il s'acquitte de ses nouvelles fonctions de formateur avec le plus grand sérieux, au grand dam de son aide de camp, le loup-garou Fenrich qui rêve de voir le retour de la grande époque, quand son maître était un respecté seigneur des ténèbres.

Mais le jour d'un examen crucial pour ses recrues, et où afin de booster leur moral Valvatorez a promis des sardines à tous ceux qui réussiront, les Prinnies sont enlevés. Fou de rage à l'idée de ne pouvoir tenir sa promesse, Valvatorez se lance sur les traces des kidnappeurs et va vite découvrir que ce rapt fait partie d'une conspiration visant à l'éradication de tous les Prinnies, et que le gouvernement lui-même pourrait bien être impliqué ! Mais une promesse est une promesse, et même s'il doit se mettre tous les enfers à dos, Valvatorez est bien décidé à tenir la sienne (d'où, au passage, le sous-titre de ce Disgaea) et à ce que ses Prinnies aient leur poisson !

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Disgaea c'est souvent du bon délire visuel
C'est sur ce pitch complétement loufoque que s'ouvre Disgaea 4, dernier né d'une des (de la ?) meilleures séries de Tactical RPG au monde, bien connue des amateurs pour son humour déjanté et sa profondeur de jeu impressionnante.

Petit rappel pour ceux qui ne sauraient pas ce qu'est un T-RPG (car après tout c'est un genre de jeu pas forcément populaire dans nos contrées), il s'agit de déplacer des formations de façon stratégique sur une map divisée en cases, un peu sur le principe du jeu d'échec. Chaque personnage de son armée peut évoluer sur un certain nombre de cases et agir ensuite en fonction de sa classe (magicien, guerrier etc...), le but final étant bien entendu de remporter la bataille. Et si on trouve le terme RPG dans cette appellation, c'est que chaque perso gagne en level d'XP, peut apprendre des techniques spéciales et être équipé d'armes, d'armures et autres items qui le rendront plus efficace au fur et à mesure des parties, et comme pour beaucoup de RPG, les affrontements se déroulent au tour par tour et le tout est garant de nombreuses nuits blanches si on accroche au concept !

Disgaea 4 : A Promise Unforgotten - Test
Le Monde des Objets
Et à ce niveau là on ne pourra pas dire grand mal de Disgaea 4. Oh certes pour les habitués de la série les innovations de gameplay sont assez maigres et on pourra même arguer que, bien qu'enfin en HD (tout réussi qu'il soit Disgaea 3 - sorti lui aussi sur PS3 - donnait l'impression de se trouver devant un jeu PS2), les sprites lissés et les animations parfois poussives ne constituent pas un énorme bond en avant, mais ce n'est finalement pas si grave car Disgaea 4 est quand même joli et surtout, son gameplay - bien qu' éprouvé - reste un régal total. Et en plus les fonctionnalités online sont maintenant au programme.

On retrouve donc les éléments qui ont fait le succès de la série, comme les possibilités de combos entre persos, le fait de pouvoir à tout moment modifier leurs placements (tant qu'on ne leur a pas fait valider une action offensive ou défensive), la présence de Géocubes (blocs sur la map qui influent sur la couleur de certaines cases en activant un système de bonus-malus préjudiciable ou à vos troupes ou à celles de l'ennemi suivant que l'on puisse en modifier les effets), l'élevage de monstres que l'on pourra transformer en armes et même fusionner entre eux (une des rares nouveautés proposée par Disgaea 4) et toujours la possibilité de soulever alliés et adversaires, voire les empiler.

Disgaea 4 : A Promise Unforgotten - Test
La "grand place" est le lieu où l'on se prépare.
C'est aussi de là que l'on accède à toutes les maps.
Entre chaque combat on retournera sur la « grand place », un hub où se trouve tout ce dont on a besoin, que ce soit pour suivre des tutoriels, soigner ou ressusciter les membres de l'équipe qui ont pris cher, apprendre et développer des techniques spéciales, acheter des armes et de l'équipement...

On retrouve également le Monde des Objets (chaque objet trouvé ou acheté donne accès à un donjon qui comporte plus ou moins de niveaux selon qu'il soit plus ou moins rare) et l'Assemblée Infernale (ainsi que ses sinistres), qui a ici une importance toute particulière puisque comme Valvatorez a en vue de renverser le gouvernement, il va essayer de monter le sien. Il s'agira donc de ruser politiquement pour faire voter des lois en sa faveur, quitte a graisser quelques pattes au passage pour augmenter ses chances, et essayer de conclure des alliances avec les provinces voisines pour bénéficier de bonus lors des fights.

Disgaea 4 : A Promise Unforgotten - Test
A l'Assemblée Infernale, il faudra parfois ruser
pour faire passer sa loi !
Pour ce qui est du online les fonctionnalités ont pour le moins le mérite de l'originalité. Dans un premier temps il est possible de créer ses maps ou d'en retoucher parmi celles du jeu, puis de se les échanger entre connectés. Mais, et c'est franchement amusant, on peut également s'infiltrer dans la partie des autres. En loucedé tout d'abord et avec l'aide du sinistre de l'extérieur de son gouvernement, pour rejoindre une session en cours de l'Assemblée Infernale d'un joueur et ainsi tenter de se faire corrompre avec un petit pot-de-vin - ce qui est toujours un bon moyen d'augmenter ses finances -, et plus lourdement ensuite grâce à la Piraterie. En effet, une autre nouveauté dans cet épisode est que dans le Monde des Objets il arrive que l'on croise des bateaux pirates lourdement armés. Si l'on arrive à l'emporter sur eux, on gagne des pièces pour construire à son tour son propre navire. Et une fois ce dernier constitué, il ne reste plus qu'à aller envahir le Monde des Objets des autres, et livrer bataille !

Alors oui, encore une fois, il est clair que Disgaea 4 ne réinvente pas la poudre après les opus déjà sortis sur PS2, PS3, DS et PSP et que mis à part l'arrivée du online dans la saga (que l'on dit hélas et malgré tout moins complet chez nous que chez nos amis Japonais) les nouveautés sont plutôt chiches. Mais au final son humour toujours excellent et la richesse de son gameplay aux petits oignons restent imparables, et le savoir-faire de Nippon Ichi est toujours synonyme de jeu de qualité, addictif au point d'avoir devant soi et à coup sûr des centaines d'heures de fun.

Et c'est bien là l'essentiel, non ?