8/10Divergent Shift - Test

/ Critique - écrit par Islara, le 11/10/2011
Notre verdict : 8/10 - Un joyau à l'état pur ! (Fiche technique)

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Jamais plate-forme et casse-tête n'ont été aussi bien associés. L'excellente réalisation graphique, sonore, des commandes et la diversité des modes rendent Divergent Shift digne d'une production de plus grande envergure. Un joyau à l'état pur.

Le DSiWare de Nintendo est avant tout un réservoir de petits jeux sympathiques, souvent à usage occasionnel ou éducatif, casual comme l’on dit. On y trouve du tetris, du mah-jong, du casse-brique, des petits jeux de course etc…

Mais le DSiWare peut aussi être un tremplin, un tremplin d’essai pour certains jeux afin pour eux de gagner leurs galons sur cartouche DS à l’époque, 3DS aujourd’hui. C’est pourquoi, sur Krinein, on n’hésite pas à aller farfouiller dans les tréfonds de ce grand catalogue pour y dénicher ces joyaux. Et sans conteste, on en a trouvé un : Divergent Shift est un bijou à l’état pur.

 

Jamais plate-forme et casse-tête n’ont été aussi bien associés !

Il faut bien l’admettre, personne jusqu’ici n’avait fait le pari d’allier à ce point réflexion à plate-forme, lesquels sont plutôt incompatibles. Les jeux de plates-formes donnent lieu en général à peu de recherche, juste un soupçon. Mais là c’est un vrai casse-tête que l’on nous offre et l’on se dit que plutôt que de porter son nom d’origine, Reflection DS, le jeu aurait dû s’écrire « Réflexion DS ». Comprenez bien : deux personnages, un pour chaque écran, évoluent en parallèle, celui du bas étant le reflet de celui du haut. Le reflet est donc à l’envers quand vous jouez. Et le décor n’est évidemment pas tout à fait le même, si bien qu’il faut tenir compte, pour progresser, des éléments de chaque écran. Cela demande parfois un sacré temps de réflexion et une belle gymnastique du cerveau.

Divergent Shift - Test
Reflet et source désynchronisésMais ce n’est pas tout : si le reflet est dans certains cas totalement synchronisé à l’original, il ne l'est pas toujours. En clair : en mode synchronisé, appelé « mode reflet », si le personnage source est bloqué par un mur, le reflet est aussi bloqué même s’il n’a pas de mur devant lui. En revanche, les concepteurs ayant poussé l’idée vraiment très loin, dans un second mode, appelé « mode ombre », la source et le reflet peuvent être autonomes… La difficulté monte là d’un cran et ce n’est plus un temps de réflexion qu’il faut mais, à l’instar d’un véritable jeu d’enquête/énigme/aventure, des heures. Complètement bloqué, on arrête le jeu, on éteint sa console et on y revient plus tard quand le cerveau a pu décanter le problème.

Qui eût cru qu’une telle association était possible ? Un très grand bravo aux concepteurs car on là véritablement une idée géniale, créative, hyper originale et qui, en prime, a été très bien exploitée pour un support si modeste.

 

Cette exploitation qui rend le jeu digne d’une production de plus grande envergure

Divergent Shift - Test
Plutôt joli !
Très bien exploitée, car outre ces deux modes de jeux, s’ajoutent le devoir de dénicher les morceaux d’un récit au cours des différents niveaux. S’il n’est pas nécessaire de les récolter tous pour progresser, on ne peut s’empêcher de retenter le niveau pour le faire. Et très opportunément, un mode autonome à celui du mode « histoire » permet de refaire tous les niveaux pour y terminer ce qu’on a laissé de côté. Et autant dire que c’est loin d’être rébarbatif. On en redemande tant que possible du Divergent Shift. Il y a même un mode chrono pour essayer de faire chaque niveau le plus rapidement possible. Ce mode-là attirera plus les fans de plate-formes que ceux de réflexion. Mais peu importe : comme cela, il y en a pour tous les goûts ! C’est vraiment bien pensé.

On est par ailleurs très agréablement surpris par la réalisation. Outre des musiques très envoûtantes et collant parfaitement au scénario assez sombre, les graphismes et univers sont d’un niveau plus que bon pour un simple jeu DSiWare ! La maniabilité est également sans faille et pas trop simpliste non plus.

Idem pour la durée de vie : avec tous ses modes (histoire, niveaux, chrono) et ses 34 tableaux, on dépasse les 10H de jeu ! Encore plus incroyable pour un jeu à 8 € seulement ! Certains jeux DS ou 3DS ne font pas mieux, voire moins bien...

On notera en prime l’existence dans le premier chapitre (c'est-à-dire les 4 premiers niveaux) d’un tutorial bien conçu et d’une difficulté progressive. En revanche, autant dire que la difficulté est vers la fin et les bonus très élevée, trop peut-être. On regrette également que les textes ne soient qu’en anglais. C’est dommage pour l’accessibilité aux plus jeunes, alors que l’histoire était plutôt intéressante.

En définitive, on n’attend qu’une chose, c’est une édition en bonne et due forme, sur 3DS, avec des supers graphismes et 30H de jeu car on n’en a pas eu assez. Divergent Shit a largement mérité cet honneur.

 

On aime On n’aime pas

+ La créativité

- La difficulté trop élevée à la fin

+ L’association casse-tête/plate-forme

- Les textes en anglais seulement

+ La réalisation graphique et sonore

 

+ La longue durée de vie

 

+ La variété des modes