8.5/10Dragon Age : Origins - Test

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 15/11/2009
Notre verdict : 8.5/10 - Une drogue ! (Fiche technique)

Tags : dragon age origins test jeux bioware xbox

Difficile pour un amateur de jeux de rôle de bouder ce jeu. En effet, il est prenant, riche et ô combien intelligent et jouissif. Votre ruse sera-t-elle plus utile que votre épée ? A vous de décider et surtout de prendre votre pied.

Dragon Age Origins est l'un jeu vidéo de rôle qui va se voir adapter en jeu de rôle bien connu des aficionados du genre (ceux avec les dés à 128 faces et aux petites fiches en papier). EA relève donc un défi ardu : créer un jeu de rôle riche et complet dans un jeu vidéo qui séduira également les amateurs de RPG. Avec son Dragon Age labellisé « Origins », nous sommes donc conviés dans le monde de Ferelden. Il convient de mentionner tout de suite que le jeu est interdit aux moins de 18 ans. En effet, nous sommes en face d'un jeu pour adultes où la violence fait partie du quotidien. Si vous ajoutez à cela, un univers lugubre et malveillant, vous obtenez un monde où les gentilles fées et les petits lutins n'ont pas leur place. Quel sera votre destin dans ce monde de chaos ?

Origins.


Le point d'orgue de ce titre est le choix de votre origine. Selon votre race (humaine, naine ou elfique) ou votre profession (guerrier, voleur ou mage), vous serez amené à faire vos premiers pas dans une partie différente de Ferelden. Ainsi, que vous soyez noble ou roturier, mage ou affranchi, votre destin va façonner votre façon de voir le monde et la manière dont vous êtes perçu. Les elfes citadins par exemple sont vus comme d'anciens esclaves, une sous race. Néanmoins, les elfes Dalatiens qui vivent dans les forêts sont craints autant que respectés. Votre parcours de départ sera utile pour vous familiariser avec un univers très riche et avec les différentes actions possibles. Le nombre de personnages et de lieux font qu'un souffle épique digne de Tolkien règne sur ce titre. Votre implication dans les dialogues sera ainsi primordiale pour guider l'action. Ce didacticiel immersif est donc un franc succès. Il faut bien compter entre une et deux heures pour chaque mise en bouche. Au terme de celles-ci, vous deviendrez un garde des ombres, gardien de la justice ou protecteur du bien. Cette promotion sera un moyen également de réaliser vos projets (vengeance, rédemption, fuite...).

Les feux de l'amour.


Les premières quêtes donnent le ton : un monde vaste autant que corrompu. Les alliances se feront et se briseront au terme de vos choix. Si vous tuez un innocent, certains alliés partiront et d'autres vous rejoindront. Les amours seront également de la partie. Les dialogues seront donc une phase essentielle pour y voir plus clair lors de vos quêtes mais également pour vous faire une place au soleil. Vous deviendrez donc très vite parano tant le monde qui vous entoure est vil. Néanmoins, vous ne serez pas sans ressources lors des traquenards. Votre ami voleur désamorcera les pièges tandis que votre copine mage vous préparera des potions. Ils n'hésiteront surtout pas à donner leur avis ou à raconter (ou se raconter) leurs aventures et leurs points de vue.

Combat et Equipe.


Par conséquent, vous êtes rarement seul dans votre voyage, vous pouvez toujours compter sur un ou trois amis pour vous aider. Ces amis partagent le même inventaire que vous et vous déciderez de leur comportement (via les tactiques) , de leurs compétences (lors des prises de niveaux) et de leurs armes (le partage est essentiel non ?). Les combats se déroulent en temps réel en général. On choisit la cible et votre avatar se lance sur elle prêt à trancher dans une gerbe de sang les têtes ennemies. L'action se met en pause pour les sorts à aire d'effet ou les changements tactiques. On a donc affaire à un mode de combat classique mais très efficace. L'action gagne même en diversité lorsque vous décidez de passer d'un personnage à l'autre pour varier les plaisirs. Ainsi vous pourrez même commander votre chien (si vous en avez un). Les armes et compétences sortent toutes seules et on ressent la furie des combats.

Le ramage et le plumage.

Si du point de vue de l'ambiance, des quêtes et des combats, les reproches sont peu nombreux, il n'en est pas de même pour le graphisme. En effet, les graphismes sont corrects mais pas beaucoup plus. L'action est certes lisible et on a une bonne visibilité mais on ne nage pas dans la finesse la plus démente. De plus, le partage en zones du monde fait que le moindre changement (même d'étage) nous plonge dans un écran de chargement d'une dizaine de secondes. C'est dommage car le titre aurait gagné en profondeur. Nous saluerons tout de même l'utilisation du moteur du jeu pour les cinématiques. Ce petit effet renforce l'immersion même si la réalisation ne casse pas les trois petites pattes de notre ami le canard. Si l'on devait poursuivre l'écriture du cahier de doléances, nous mentionnerions le menu d'interface qui n'est pas instinctif ou encore la mini carte qui ne montre rien à part ce que l'on voit déjà avec nos yeux (et encore). Par contre l'utilisation de la carte générale du monde pour voyager renforce le côté Role Play du jeu. Sous son air antique, une efficacité indéniable s'y cache.

Dans vos Bag Age !


La réalisation technique se fait aisément pardonner tant le jeu est riche en possibilités et en maturité. Sur console, l'occasion de jouer à un vrai jeu de rôle pour adulte n'arrive pas tous les jours. Ce jeu est donc une réussite et il vous captivera de nombreuses heures. Les différentes origines et les possibilités d'évolution variées au sein de vos professions feront que vous n'hésiterez pas à revenir encore et encore dans ce monde de magie et de barbarie. Un titre à chaudement recommander à tous les amateurs d'action et de jeu de rôle.