Dragonica - Test
Jeux Vidéo / Critique - écrit par Mandark, le 26/08/2009 (Tags : dragonica jeux test joueurs systeme extension niveau
Un MMORPG F2P coréen original, beau et musclé pour ceux qui aiment les affrontements velus et les persos tout mimis. Attachant.
Royaume de Dragotaka, il y a mille ans…
Humains et Dragons vivaient en parfaite harmonie jusqu’à ce que le fourbe dragon Elga ne trahisse le grand Dragon et ne lève une armée dans le but d’éradiquer l’humanité toute entière. Cinq vaillants humains aidèrent alors les seigneurs dragons à neutraliser et sceller à jamais Elga dans une forteresse, et la prospérité revint à Dragotaka. Evidemment, si les choses étaient restées tel quel tout irait pour le mieux, mais il n’y aurait pas de jeu, alors passé un délai de mille années de tranquillité voilà donc qu’une sorcière mal intentionnée libère Elga de sa prison, signant par là même le début d’une nouvelle ère de ténèbres.
Kawaii fighter! Dès les premières minutes du jeu (introduit par une très belle cinématique retraçant le pitch cité plus haut) on est séduit par les graphismes colorée de ce MMO F2P (pour free to play, sans abonnement donc) et son design enfantin mais attachant. Après avoir choisi son avatar parmi une galerie de persos plus kawaii kikinou les uns que les autres (bien que très sommaires au niveau de la personnalisation) et une sélection de classes…classiques (guerrier, archer, voleur et magicien), qui évolueront pour se spécialiser passé les levels 20 et 40 (par exemple le magicien pourra évoluer en moine et plus tard atteindre le niveau de prêtre), on se retrouve donc en plein tutorial ; et là surprise, on constate que le jeu se déroule en side scrolling (même si les graphismes sont en 3D, les déplacements eux se font sur un seul plan 2D, avec parfois la possibilité de jouer sur la profondeur, à la façon d’un Valkyrie Profile) et que tout se joue uniquement au clavier, ce qui n’a pas que des avantages. Car Dragonica se différencie des autres MMO existants de par le fait que les combats s’y déroulent à la façon d’un beat them all, avec ce que ça comporte de commandes à enchainer rapidement dans le feu de l’action (frapper, sauter, esquiver) et que bien que la grande force du titre soit ce système d’affrontements nerveux et intenses où vos reflexes seront mis à rude épreuve, c’est aussi un de ses points faibles.
Je m’explique. Le système de combat est franchement jouissif et immersif, mais les
Un univers enchanteurbagarres tournent souvent à la confusion du fait que les monstres vous attaquent en groupe et il n’est pas rare d’avoir tendance à s’embrouiller dans les touches et les raccourcis clavier. Ceci n’est pas très grave en soi (voir le cas de Fat Princess), sauf que nous sommes ici dans un MMO dont on se rend vite compte que l’élément central du gameplay est le monster bashing, et pas vraiment grand-chose d’autre. Pour faire clair, les phases de fights, même si elles sont parfois confuses, restent un vrai plaisir mais c’est un peu la seule chose qui fait l’intérêt de Dragonica, tant le jeu est assez chiche pour tout ce qui concerne le reste des éléments qui font un bon MMO. Par exemple le système de crafting reste très basique, avec la possibilité de cuisiner ou d’upgrader sensiblement quelques pièces d’équipement, mais ça s’arrête là. Un autre détail qui nuit un peu à la cohésion du monde de Dragotaka, c’est qu’il est découpé en zones accessibles par des téléporteurs et non pas composé tout d’un bloc, du coup on a plus la sensation de passer les niveaux d’un jeu de plates-formes que d’évoluer dans un univers entier.
Le chara design est impeccable !Par contre un des bons points est que cette orientation très axée farming favorise et renforce le jeu en groupe, ce qui fait passer la pilule d’avoir à s’enchainer des donjons instanciés qui se ressemblent tous plus ou moins. Il y a aussi bien sûr un mode PVP, des plus classique lui aussi mais qui permet de belles petites rixes seul ou en groupe et à l’issue desquelles on récolte des points de combats échangeables ensuite contre de l’équipement chez un maître de classe (comme dans la vraie vie en fait).
Voilà. Je ne voudrais pas donner l’impression que Dragonica n’est pas un bon titre, car il l’est, simplement que comparé à d’autres MMO (F2P ou pas) son principal intérêt est de casser du monstre et qu’en dehors de ça il n’y a pas grand-chose à faire. Par bonheur cette orientation est très bien gérée et pour peu qu’on accroche au principe et à son univers kawaii et original on est sûr de s’amuser… mais peut-être pas plusieurs heures d’affilée.