9/10Fable III - Test

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 28/10/2010
Notre verdict : 9/10 - Le roi du monde (Fiche technique)

Tags : fable heros test albion choix monde opus

Une nouvelle fois, Peter Molyneux nous livre un jeu magnifique. Les superlatifs ne manquent pas pour qualifier ce jeu et pour louer la qualité de ses graphismes ou le dynamisme de son action. Vous allez une nouvelle fois vous laisser emporter par le parfum de l'aventure.

Fable 3 n'est pas le genre de jeu à passer par la petite porte. S'il y a bien un jeu qui était attendu au tournant et réclamé par les joueurs, c'est bien lui. En effet, comment dissocier Fable de son génial papa : Peter Molyneux ? La réponse est simple : « on ne peut pas » ! L'homme n'en est pas à son coup d'essai puisque chacun de ses jeux a été pensé au-delà du simple software. Peter nous propose une expérience vidéoludique, une nouvelle étape de l'évolution. Le premier épisode de la saga était une réussite mais les limitations de la première Xbox ont bridé la créativité de Molyneux et du studio Lionhead. Le second épisode quant à lui a su faire briller nos rétines malgré une certaine facilité. Que peut-on dire de ce nouvel opus ? Sur le principe, nous pouvons déjà vous dire que comme ses illustres aînés, vous allez incarner un héro dans tous ses choix. Bonnes ou mauvaises, gourmandes ou nutritionnistes, toutes vos actions ont des répercussions sur votre avatar, le peuple qui vous entoure et sur le monde. Dorénavant, vous êtes plus qu'un héro solitaire, vous incarnez un leader révolutionnaire, un chef d'Etat avisé ou un tyran.

Le bon roi Logan.
Le bon roi Logan.
Le principe est simple : vous êtes le fils cadet du précédent héros (Fable 2) qui après avoir sauvé le monde a uni la province d'Albion sous son règne. Cette période de paix a permis d'entamer une révolution industrielle sans précédent. Après la mort du « dernier des héros », votre frère Logan a hérité de la couronne. Néanmoins, il est bien moins populaire que votre père et il est surtout bien plus cruel. Ainsi, après quelques évènements dont vous êtes l'acteur, vous allez être confronté à vos premier choix mais surtout à l'exil. Ce départ de la cour royale est une nécessité et vous voilà devenu l'artisan d'une révolte. Si vous gagnez, ne croyez pas pouvoir vous reposer en regardant les crédits défiler, une lourde tâche vous attend : être roi. En effet, le jeu comporte (entre autre) ces deux phases. Vous partez de rien et vous allez devoir gagner, à travers des quêtes, des fidèles et des pouvoirs. Pour ce faire, vous allez promettre à différents leaders monts et merveilles et lorsque vous serez roi, vous aurez le loisir d'honorer ses belles paroles ou bien de revenir dessus. La structure du monde en sera naturellement affectée. L'aventure est donc riche malgré sa longueur (10-15h selon votre rythme pour les quêtes principales). Cette durée de vie est plus longue que les autres épisodes mais elle est surtout plus palpitante. Ainsi, vous êtes sans arrêt mobilisé dans les cinématiques et le ton du jeu est héroïque comme jamais. Que vous deviez sauver une enfant des loups ou bien combattre une armée de revenants dans un fort en ruine ou encore survivre dans la chaleur des déserts, vous aurez la sensation de vivre un grand moment. Les musiques ne sont pas étrangères à ce succès puisqu'elles portent à merveille la narration ou encore le choc des lames lors des combats. Les fans reconnaîtront certains thèmes qui ont jalonné les épisodes précédents.

Etranger ! Ici, on n'aime pas beaucoup les étrangers !
Etranger ! Ici, on n'aime pas beaucoup les étrangers !
Toutefois, cet épisode se distingue des précédents à de nombreux égards : en effet, graphiquement, il est largement au dessus des autres. Les décors et leurs textures ont été retravaillés et l'univers est donc à la fois coloré et immersif. Nous avons parfois la sensation d'admirer des fresques. Cet effet a été renforcé par l'absence quasiment absolue de toutes informations de statut à l'écran. Ainsi, vous ne trouverez aucune barre de vie, de mana, de mini carte ou encore de barre d'expérience. Tout ou presque ont libéré votre écran. Par conséquent, vous avez le regard dégagé pour admirer les paysages et pour voir votre héros à l'œuvre. En partant de la maniabilité précédente, Lionhead a décidé de la rendre encore plus attractive : ainsi, même si vous pouvez toujours placer des bottes (attaques chargées), ces dernières ne peuvent plus être autant utilisées qu'auparavant. Les combats gagnent alors en vitesse, en rythme et les ennemis sont bien plus agressifs. Vous devrez donc miser sur votre agilité, vos réflexes et sur l'enchaînement de techniques rapides. L'ajout de coups de finition est d'ailleurs une autre raison pour laquelle les combats sont aussi géniaux. Ainsi, lors de vos rixes, vous aurez par moment des ralentis superbes ou encore des prises spéciales qui se déclencheront. Selon l'ennemi affronté, il sera tantôt humoristique (contre les Hobbes) tantôt héroïque (contre les Balverines) ou encore très spectaculaire (contre les mercenaires). Cet aspect instinctif des combats se ressentira également dans le reste de l'aventure. En quelques clics, vous allez parler, construire des relations, gérer vos propriétés ou encore faire des enfants. Là où les autres épisodes étaient presque risibles et peu ergonomiques, Fable 3 parvient à changer la donne. Par conséquent, que vous débutiez ou que vous soyez un acharné, vous aurez le jeu en main rapidement. Tout est clair dans ce monde.

Girl Power !
Je l'ai dans le colimateur !
Au-delà de ces considérations techniques, ce qui vous captivera sera la richesse de cet univers. Entre dérision et héroïsme, vous découvrez une galerie de personnages hauts en couleurs. Il y aura les anciens compagnons comme Theresa (très sérieuse, vue dans Fable et Fable 2), Reaver (pas sérieux du tout, découvert dans Fable 2) et des nouveaux comme Paige (sérieuse) ou Ben (l'autre comique après Reaver). Les quêtes secondaires ne seront pas en reste puisque vous devrez aussi bien retrouver un artefact rare que détruire des nains de jardins diaboliques, gagner une partie de jeu de rôle ou assembler des poulets. Toute cette atmosphère sera aussi présente dans le menu pause puisque vous accédez dans cette option au sanctuaire. Ce monde dans le monde est votre zone personnelle. Jasper, votre majordome, vous y accueille et il aura toujours le mot pour rire pour décrire vos choix de costume, d'arme, de quêtes ou autres.

C'est la tempête ici !
C'est la tempête ici !
L'autre point à ne pas louper est l'évolution de votre personnage car en plus des paramètres habituels et du don de parole (une première dans Fable), ce sont ses actions qui vont le façonner lui et ses armes : si vous êtes un as de l'arme à feu vous serez plus grand mais votre arme aussi évoluera. Par exemple, si vous tuez une bande de loups, votre arme obtiendra une aura noire. La magie ne sera pas en reste puisque vous pourrez combiner deux sorts pour obtenir des effets dévastateurs comme des tornades de feu, des épées électriques ou encore des tempêtes de glaces mortelles. Vous débloquerez par ailleurs de nombreuses compétences sur la route du pouvoir. Ce chemin se débloquera au fil de l'aventure et vous donnera accès à de nouvelles capacités comme des sorts, des coups plus puissants ou encore des capacités relationnelles. Néanmoins, il faut avouer qu'au départ votre personnage n'est pas gauche puisqu'il peut déjà accomplir une foule d'actions surprenantes.

Par conséquent, Fable 3 a bien opéré une petite révolution : écran lisible et commandes simplifées sans sacrifier le plaisir de jouer. Facile en apparence, ce jeu n'en sera pas moins captivant puisque Albion regorge de quêtes et de cachettes qui sauront vous transporter ailleurs que sur votre canapé.