9/10Final Fantasy XIII-2 -Test

/ Critique - écrit par Penthesilea, le 03/02/2012
Notre verdict : 9/10 - Enfin libres ! (Fiche technique)

Tags : fantasy final xiii xbox serah jeux lightning

De quoi que ça cause ?

Pour ceux qui n'ont pas joué au précédent opus ou qui n'en sont pas venus à bout, lassés par la linéarité du jeu, vous pouvez partir sur de bonnes bases en consultant le prologue accessible sur l'écran titre. Ouf ! Vous apprenez ainsi tout ce qui vous manque au point de vue du passif des acteurs de ce nouvel épisode de la saga.

Pour aller au plus simple, Lightning a disparu (peut-être est-elle morte, peut-être stagne-t-elle dans une réalité parallèle ?), sa sœur cadette, Serah, sortie de sa stase cristalline, la croit toujours vivante et espère un signe d'elle.


Plumer une volaille avec un sabre

Nous, joueurs chanceux, savons que l'aînée existe quelque part puisqu'on apprend, en préambule, à gérer les combats (pour les vétérans, la révision ne fait pas de mal). Le signe que Serah attendait lui parvient : y'a plus de saison, ma bonne dame ! C'est pas décembre et les fêtes de fin d'année sont déjà passées, mais v'là que le paquet débarque, non pas par la cheminée, mais par un transporteur temporel, un jeune homme qui s'appelle Noel ! Et vous savez quoi ? Non, pas encore... Et ben, le garçon est envoyé par Lightning, on peut dire que ça tombe bien !

Final Fantasy XIII-2 -Test
Noel au balcon, Pâques aux tisons
Le jeune homme propose à Serah de partir à la recherche de sa sœur et, accessoirement de son fiancé Snow (en ce début d'histoire, son absence semble plutôt mystérieuse). Les retrouver, oui mais comment ? En utilisant les portails temporels et en passant d'époque en époque. L'objectif principal de Noel est d'essayer d'empêcher l'extinction des êtres humains qui se produira à son époque (soit 700 ans plus tard).

Appesantissons-nous juste un instant sur le moyen de voyager dans le temps. Non, les héros n'empruntent pas une DeLorean, ni une horloge, mais des portails qui doivent être débloqués avec des "artefacts" à découvrir au cours des explorations, des combats contre des méchants, ce qui résoudra des "paradoxes temporels"...

De la continuité...

Les personnages qu'on a apprécié dans l'opus précédent sont tous évoqués, certains apparaissent dans le jeu, vous verrez par vous-même très vite de quoi il en retourne.

Final Fantasy XIII-2 -Test
En choc, c'est chic !
Ce qui reste surtout, c'est le système de combat, dynamique, apparemment plutôt apprécié (même si j'ai largement préféré le système de combat du tome XII). Il y a toujours des stratégies à définir avant de se lancer dans les combats, en utilisant les compétences des combattants et en les combinant. Les combats s'étoffent à certains moments de quick time events lors de "combats cinématiques" ou de l'attaque synchronisée du familier allié. Ne croyez pas être en mode "pause" lorsqu'un combat s'arrête pour laisser place à une cinématique, ni n'occupez pas vos mains en de gourmands grignotages ou en de studieuses prises de notes en vue de rédaction de critiques de jeu pour Krinein, vous risquez de vous faire surprendre.

Ce qui n'a pas changé non plus, c'est la beauté des images et les couleurs chatoyantes. Le système d'expérience, quant à lui, est une forme simplifiée du précédent "cristarium".

... avec de nécessaires changements

Par contre ce qui a changé, et là on se dit HEUREUSEMENT, c'est la manière de circuler dans le jeu. L’insupportable côté linéaire de Final Fantasy XIII qui gâchait le plaisir du jeu est ici oublié, et on a l'impression que les auteurs ont tout fait pour aller à contre-courant de la construction narrative précédente. Ce complet changement de cap est troublant, les auteurs ont dû vouloir se faire pardonner.

A chaque moment (ou presque) d'exploration d'un "espace-temps", on peut revenir au vortex, appelé "Cœur de l'histoire", qui permet d'accéder aux divers lieux/temps débloqués. Cette manière de circuler m'a rappelé l'utilisation du livre d'histoires dans la cabane de Merlin dans Kingdom Hearts.

Parfois, vous serez coincés dans un portail et devrez résoudre une sorte de puzzle pour traverser ce "labyrinthe temporel" et continuer votre route. Ce n'est pas très ardu, ça permet une certaine variété dans les actions effectuées par nos héros, ça casse la routine, en somme.


Ca ne vous fait pas penser à un clip de Mickaël Jackson ?

Certains aspects du jeu ont titillé ma mémoire vidéo-ludique. Par exemple, la possibilité de "capturer" des monstres, qui deviennent des alliés sous l'appellation de "familiers". Peut-être que cela fera penser aux Pokémons à certains, ou à Dragon Quest - L'odyssée du roi maudit à d'autres. Quant au terme même de familier, il évoque le compagnon qu'ont parfois les rangers dans Guild Wars. Toujours est-il que ces alliés monstrueux s'avèrent utiles lors des batailles, car les personnages combattants (dont on a le contrôle) ne sont que deux : Serah et Noel, accompagnés par un monstre allié. Vous pourrez augmenter dans une certaine mesure leur niveau et leur faire acquérir des compétences, ainsi que les "customiser"... Quoi de plus classe qu'un gros chocobo jaune de combat, avec un ruban bleu à pois en guise de nœud-papillon ?

Autre nouveauté : le "libre-choix". Lors des conversations, vous pourrez choisir votre réplique, mais cela n'a apparemment peu d'effet sur le jeu si vous ne dites pas la "bonne" phrase.

Au rayon de la gestion des parties et donc plus précisément de la sauvegarde, plus besoin de courir après des bornes, vous pourrez sauvegarder à chaque instant ou presque. Il y a aussi des sauvegardes automatiques lorsque vous passez un portail temporel ou une cinématique. Par contre, il n'est pas possible de se créer une infinité de sauvegardes (au cas où), genre pour revenir en arrière, comme sûrement beaucoup de joueurs avaient l'habitude de le faire. Quand on reprend le cours du jeu, on a droit à un petit résumé de ce qu'on a vécu jusque là, on peut le passer quand les souvenirs sont récents, mais c'est une bonne chose lorsqu'on a délaissé le jeu un certain temps, pour se remettre dans le contexte.

Le mog qui, comme le chocobo est un "personnage" récurrent de la saga, occupe dans cet épisode une grande place et nous est sacrément utile. Il est envoyé à Final Fantasy XIII-2 -Test
Trognon
Serah par Lightning comme porte-bonheur et comme aide. Le mog, en plus d'être trop kawaï, se transforme en arme. Mais surtout, dans l'exploration il accomplit des actions essentielles au déroulement du jeu. D'une part, il avertit de la présence d'ennemis et d'autre part, "l'horloge mog" permet de choisir les conditions dans lesquelles on attaque l'adversaire. Une attaque rapide permet d'obtenir un bonus (la célérité), une attaque normale permet d'éventuellement recommencer le combat, alors qu'une attaque tardive vous ôte cette possibilité. Par ailleurs, on peut utiliser la "magie mog" pour faire apparaître des trésors et d'autres éléments invisibles de prime abord, parfois cela peut même débloquer des chemins. Enfin, lorsqu'un élément est inaccessible, on apprend à lancer notre gentil mog pour le rapprocher de ce qui nous intéresse et qu'il puisse l'activer à notre place.

Le retour du plaisir de jouer

Malgré l'échéance annoncée par Noel de l'extinction de l'espèce humaine, celle-ci Final Fantasy XIII-2 -Test
Le lieu de départ sent bon les vacances !
semble lointaine et le ton du début du jeu est bien moins dramatique que dans le précédent opus. L'ambiance presque guillerette du camp de Néo-Bodum, avec ses enfants gambadant dans le sable et ses chatons à la recherche de nourriture évoque un certain relâchement, une relative tranquillité après la catastrophe, un peu comme dans FFX-2, tout semble léger.

On ne reste pas sur ce ton badin tout le long de l'aventure, car il faut quand même se battre et sauver le monde, mais c'est agréable de ne pas sentir la même chape de plomb que la fatalité faisait peser sur nos pauvres destinées de joueurs. Le scénario s'enrichit au fil des heures de jeu et on s'éloigne un peu de la quête égoïste de Serah, pour vraiment chercher à éviter la catastrophe future, les actions que vous menez dans les espaces-temps ont des conséquences, et vous aurez accès parfois à des zones temporelles apparemment identiques, mais comme vous aurez changé le cours du temps, certaines choses seront différentes, notamment l'attitude des personnages rencontrés.

Le scénario, bien que les histoires de voyages temporels soient parfois un peu délicates à suivre, semble pourtant moins capillotracté que le précédent. Les histoires de L'Cie, de Fal' Cie et de Cie'th, de purges et de missions, m'avaient laissé dubitative. Le seul bémol, ce sont les héros bien juvéniles et pas aussi charismatiques que ce qu'on a pu connaître dans la saga.

La liberté de circuler entre les espaces-temps, de ne pas se sentir coincés contre des ennemis trop forts, d'accéder à des missions annexes qui enrichissent l'ambiance du jeu, tout ce qui avait manqué dans le précédent, est aujourd'hui retrouvé. Tout ce qui fait un Final Fantasy est de retour. Miam !