FJV 2010 : R.I.P ?

/ Actualité - écrit par Mandark, le 11/09/2010

Tags : live paris jeux sorties star wars kiss

A quelques heures de l'ouverture de la dernière édition du Festival du Jeu vidéo qui ouvrait ses portes en cette matinée ensoleillée du 10 septembre de l'an de grâce deux mille et dix, il faut bien avouer que personne, ni nous gratte-claviers de toute la profession, ni le public anticipant fébrilement l'ouverture des portes, ne savait vraiment ce qu'il y allait avoir à se mettre sous la dent une fois sur place. Les rumeurs les plus alarmistes (parfois confirmées en amont par certains professionnels de la profession), annonçaient en effet la défection pour cette édition de quelques uns des plus grands éditeurs, responsables pour beaucoup des titres qui ont fait couler le plus d'encre aux récents E3 et Game Convention, au profit du prochain gros événement que doit être la première du prochain Paris Game Week, organisée par le S.E.L.L (le Syndicat des Éditeurs de Logiciels de Loisirs, pour ceux qui ne seraient pas familiers avec l'acronyme) du 27 au 31 octobre prochain.

Eh bien une fois sur place il a bien fallu se rendre à la douloureuse évidence. C'était vrai !
Et la douche froide n'était pas tant que certains éditeurs majeurs manquaient à l'appel, mais bien qu'aucun d'eux n'étaient présents !
Non, pas un. A part peut-être sous la forme de 3 bornes de démo qui se battaient en duel sur le stand de la FNAC.
Qu'y avait-il donc alors me demanderas-tu, ami lecteur ? Je vais répondre rapidement et un peu méchamment à cette question (qui en appelle une autre):

Rien !

Oh bien sûr, on trouvait des stands de qualités, de par les gens qui les animaient et ce qu'ils proposaient : diverses et nombreuses écoles spécialisées dans le numérique et le multimédia par exemple. Ou des développeurs indés qui méritent que l'on s'arrête sur leurs créations (car parmi eux il en est sûrement qui nous feront jouer des heures dans un futur proche), et la présence toujours bienvenue des éditions Pix N'Love.
Mais d'EA, Nintendo, Activision et consorts, nibe, peau d'balle, zobi !
Bref, tous ceux qui, soyons honnêtes, nous ont poussé à nous déplacer les années précédentes pour saliver avec quelques semaines ou mois d'avance sur leurs blockbusters, répondent absent ! La raison ? Officiellement, le S.E.L.L ayant retiré ses billes de l'organisation du FJV pour lancer un salon qui se veut être aussi important que ceux de L.A, Cologne ou Tokyo, les éditeurs ont choisi de privilégier ce rendez-vous là, et en toute objectivité nous n'en savons pas vraiment plus sur le sujet. Ce qui est sûr en revanche, c'est que tous les impatients, présents hier et à venir ces 2 prochains jours, sont venus et vont venir pour un événement qui n'en est pas un !

D'où la seconde interrogation, totalement légitime, qui se retrouve rapidement sur toutes les lèvres : mais alors pourquoi donc est-ce que cela s'appelle toujours « Festival du Jeu Vidéo » ? Et pourquoi les organisateurs ont-ils été si flous sur le contenu réel de la manifestation cette année, sachant que pour celui qui vient retrouver la plaisante ambiance des années passées la déception sera inévitablement au rendez-vous ? (bon ok, ça fait deux questions en fait).
Comprends bien, ami lecteur, que loin de moi est l'idée de les accabler (il y en a hélas déjà beaucoup qui se déchaînent sur bon nombre de forums pour les traiter de tous les noms), car la passion qui les anime est ce qui nous a permis d'avoir notre petit E3 à nous, pas loin, ces dernières années. Mais on ne peut qu'être d'accord avec les mécontents quand il s'agit de payer près d'une dizaine d'euros pour découvrir que la princesse promise ressemble en fait plus à une poupée gonflable une une fois qu'on l'a sous le nez.

Alors encore une fois, il y a nombre de stands de qualité et il semble que la sincérité des organisateurs ne soit pas à remettre en cause, que les récents changements de donne en termes d'événementiel vidéo ludique les aient laissés avec peu d'alternatives, mais cette édition 2010 du FJV n'est définitivement pas ce que le public s'attendait ou s'attend à voir.
Et c'est bien dommage.