6/10Game of Thrones : Au-delà du Mur [DLC]

/ Critique - écrit par gyzmo, le 17/11/2012
Notre verdict : 6/10 - Droit dans ta gueule (Fiche technique)

Quelques mois après la sortie de Game of Thrones : Le Trône de Fer (voir notre test PC), les développeurs français de chez Cyanide et son éditeur Focus sortent le premier véritable contenu additionnel : Au-delà du Mur. Vendu 5 euros sur les plate-formes de téléchargement, ce DLC s'axe autour des origines de Mors Westford, depuis sa filiation avec l'espèce canine jusqu'au titre de Boucher qui a fait son inquiétante renommée.


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De l'autre côté du mur, ne vous attendez pas à trouver du dépaysement et de grands espaces. Esthétiquement, le Grand Nord n'offre à voir qu'un lointain horizon baveux (qu'on aurait bien aimé visiter dans de meilleures conditions). L'ensemble de l'aventure ne nous embarquera que dans une petite arène et des environnements couloirs vides de détails, préférant concentrer son sujet autour d'une succession de combats. À ce niveau, pause active et synergie des compétences sont toujours le fer de lance d'un système old school qui ravira les stratèges tant la difficulté – croissante d'un bout à l'autre du DLC – est une fois encore au rendez-vous. Pour l'occasion, l'arbre des aptitudes de Mors Westford repart de zéro, sur le même modèle que le jeu d'origine. Genèse du personnage oblige, le Garde de Nuit perd également la compagnie de son chien (et d'Alister, il va sans dire), au profit d'un nouveau compagnon, contrôlable et parfaitement complémentaire (avec nouveaux pouvoirs à la clé), mais non customisable (gain de niveau et de compétences automatiques). Du bon boum badaboum en perspective, donc, qui ne s’embarrasse pas d'alternatives scénaristiques.


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Avec ses choix binaires, les séquences dialoguées entrecoupant les bastons feraient presque mine de gonfler (un peu) le replay value. Soyez prévenus : le déroulement de Au-delà du Mur ne change pas d'un pouce suivant l'orientation que pourra prendre le joueur pendant ces phases. L'excursion linéaire, traversée en moins de deux heures, n'aura rien d'autre de réellement transcendantal à rajouter lors d'un second run. Le constat est d'autant plus dommage qu'avec son magnifique panier de crabes, ses nombreuses conspirations, changements de cap et fins multiples, la trame originale grouillait de moments forts et autres rebondissements. Au-delà du Mur n'a malheureusement pas le niveau pour prolonger ces qualités qui nous avaient beaucoup plu à l'époque. En partie, du moins. Car même si cet épisode ne se contente pas d’enchaîner les empoignades et outre le caractère caricatural des personnages (le big boss, plus horrible sauvageon, tu meurs), la nature bestiale et sombre de l'épisode débouche sur une série de scènes assez violentes. D'ailleurs, certains trouveront le retour à l'écran titre franchement abrupt une fois le point final tombé. D'autres souligneront l'absence de profondeur des situations clichées, parfois un peu déstabilisantes par rapport aux dilemmes de Game of Thrones (les passages avec les Sauvageons). En fin de compte, ce court périple intense ne parvient pas à en dire assez pour contenter le fan du personnage de Mors.

Succinct et dirigiste, les cinq euros de cet Au-delà du Mur auront du mal à passer. D'autant que la plongée dans le passé mouvementé de Mors n'apporte pas d'énormes surprises quant au pourquoi du comment de ses futurs pouvoirs de change-peau. À ce prix-là, l'épisode aurait mérité d'être moins expéditif, même si les amateurs de Game of Thrones : Le Trône de Fer y trouveront leur compte en matière de rixes corsées.