9/10Gears of War 2 - Test

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 27/11/2008
Notre verdict : 9/10 - Gear mondiale (Fiche technique)

Tags : gears war mode test jeux xbox premier

Non content de survivre, les terribles Locustes reviennent donner du fil à retordre à Marcus Fenix dans une franchise qui ne cesse de repousser les limites techniques en même temps que celles du joueur.

C'est la GUERRE !

Voilà la première phrase qui pourrait résumer vos sentiments en découvrant ce jeu. Cet opus comme son prédécesseur est bardé de médailles provenant de ses différentes campagnes dans les salons du jeu vidéo.

Il fallait frapper fort alors ils ont demandé à leur héros Marcus Fenix de se surpasser et de détruire toute opposition.

Pour les bleus-bites ou les traumatisés de guerre, rappelons que Gears of War est un jeu d'action à la troisième personne qui se déroule dans un monde futuriste sur la planète Serra (quelque part dans l'espace). L'enjeu de ses scènes d'action, outre la survie de l'humanité contre les infâmes Locustes, est d'accroître l'espérance de vie du héros grâce au système de couverture et de déplacement dynamique.

Ces enfoirés de Locustes !

Vous l'aurez compris, vos ennemis sont les Locustes. Ce sont vos rivaux sur la planète Serra. Ces humanoïdes proches des insectes de part leur mode de vie et leurs « animaux » de compagnie vivent dans les souterrains de la planète. Contre les humains, c'est une guerre sans merci depuis des décennies. A la fin du premier Gears of War vous pensiez vous en être débarrassé avec la bombe lumière mais ils ont survécu et sont devenus plus forts, plus enragés et jouent le tout pour le tout pour détruire l'humanité comme s'ils fuyaient quelque chose dans leurs cavernes.


Ne croyez pas non plus que vous sabrez le champagne depuis le premier épisode. Au contraire, les humains ne sont plus qu'une poignée de survivants, les villes sont littéralement englouties et certains survivants sont victimes du « rust lung » une étrange maladie pulmonaire.  

L'équipe Delta à laquelle vous appartenez, n'est pas en reste puisque votre mauvaise humeur est à son comble : vous devez vous coltiner un bleu fraîchement sorti de la caserne répondant au nom de Carmine (le petit frère du Carmine qui est mort dans le premier) et Dom' votre ami et fidèle bras droit est mort d'inquiétude pour sa femme qui a disparue lors d'une attaque Locuste. Ils ne manque plus que des rations végétariennes et la coupe est pleine!

La guerre en couleurs

Les Locustes sont de retour, vous êtes de retour mais aussi les graphismes sont de retour et ils sont énervés !

Vous pensiez que le premier Gears of War était sublime, le second l'est encore plus. Les décors s'abîment au fur et à mesure des tirs et des déflagrations, les traits des personnages sont plus fins, plus détaillés et leurs expressions sont criantes de vérités. Même si un ou deux bugs d'animation peuvent survenir, ils sont largement battus par l'ensemble de « l'œuvre » que représente ce jeu en matière graphique. Et Marcus et ses amis sont tours à tours motivants ou touchant à travers leurs grandes tirades, leurs souvenirs heureux et leur bravoure de chaque instant.

L'impression de guerre et de champ de bataille géant va vous remplir d'excitation tandis que les souterrains et leurs cités troglodytes vous glaceront le sang. Vous serez tour à tour dans la boue, la neige, la poussière et dans le sang. Et du sang, vous en aurez à foison.

L'art de la guerre

Les humains et les soldats de base locustes disposent des mêmes capacités de mouvements que votre héros. Ils peuvent même se faire soigner. A vous donc, les roulades, les exécutions, les boucliers, les protections derrière les murs, les manœuvres d'évitement, les duels de tronçonneuse. Marcus se dirige avec une facilité et un plaisir sans égal. Vous ne pouvez plus donner les ordres de repli ou d'assaut mais peu importe vos alliés lisent dans vos pensées et sont d'une efficacité redoutable. Ils vous soigneront en cas de coups durs (si vous arrivez à ramper jusqu'à eux ) et ils ont même le sens de l'humour.  

La diversité sera la clé de la survie car « camper » dans un endroit sera synonyme d'encerclement et de mort alors que bouger, se cacher, faire des tirs de couvertures et plus encore vous garantira un succès jouissif !

Tous les corps d'armée

Les soldats du CGU, les gears, sont des soldats aguerris et leur formation leur permet de survivre sur terre dans des phases à pied proche du premier opus mais aussi dans des véhicules variés comme des transporteurs de troupes (dans une scène rappelant demain ne meurt jamais) ou encore dans un char d'assaut. Vous serez également sur mer grâce à diverses embarcations marines dont une qui vous fera combattre le digne héritier de Moby Dick, un monstre aquatique géant qui ferait passer le Colosse de Rhodes pour un nain de jardin.


Mais vous irez aussi dans les airs à grand renfort d'hélico et autres spécialités Locustes comme les fameux Reavers (une sorte de poulpe volant).
En bon soldat, vous retrouverez votre mitraillette-tronçonneuse. Celle-ci sera accompagnée des armes du premier épisode dans une version plus équilibrée et moderne comme la puissance du fusil sniper ou la mitraillette locuste. Mais vous serez aussi les heureux utilisateurs de mortiers, de boucliers, de mitrailleuses, de grenades empoisonnées...

Pas de pitié !

Cette multitude d'armes et d'engins sont en accord avec la pluralité des capacités mais aussi avec l'action générale qui ne vous laissera jamais tranquille. Les moments calmes sont rares mais propices à la montée de l'angoisse (à travers des cris, des bruits, des documents trouvés). Une fois la menace identifiée vous serez submergés par un flot d'ennemi qui feront un feu nourri et l'idée « aaaaaaaaaah je vais creuver !!!!! » vous traversera la tête plus d'une fois. Dès l'ennemi vaincu, vous sortirez plus grand, plus fort mais pas encore assez pour l'étape suivante qui sera toujours plus ardue.

De batailles en batailles, vous deviendrez le genre de guerrier invincible qui fait face à l'ennemi sans broncher. Au bout de ce chemin, vous aurez la possibilité d'augmenter la difficulté ou même de former un ami aux joies de la guerre.

Un pour tous ! Tous pour un !

Vous n'étiez jamais seul dans le scénario, vos alliés étaient là. Pourquoi ne pas remplacer ces alliés par des amis? La campagne en coopération prend une autre dimension : on se couvre, on établit des plans de bataille, vous décidez qui prend telle ou telle arme. Voir son compagnon mourir dans un jeu aussi beau vous déchirera le cœur et vous mettrez tout en place pour le sauver tandis qu'il tentera de se trainer vers vous sous le feu de la sulfateuse Locuste.

Mais la campagne n'est qu'une partie du plaisir...

Vous retrouverez le mode multi-joueurs bien connu des amateurs du premier jeu. Rapide, instinctif, sans concessions que ce soit dans des deathmatchs classiques ou bien des captures d'otages, des prises de bases ou encore le fameux mode Horde.

Ce dernier constitue la grosse nouveauté multi-joueurs. Seul ou avec 4 compagnons d'arme, vous allez devoir tenir une position et résister à 20 vagues d'ennemis successives. Les assauts des adverssaires seront de plus en plus difficiles à repousser et très vite, les munitions vont manquer. Vous vous retrouverez tel Rico dans Starship Troopers, c'est à dire, au sommet d'une montagne de cadavres et dans un bain de sang.

L'engagement par excellence

Gears of War 2 est une ode à la guerre, à la franche virilité et la brutalité. Le scénario se termine assez vite mais le plaisir est tellement intense que l'on recommence chaque chapitre à l'infini sans parler du multi addictif qui favorisera la camaraderie et le sens du devoir et parfois même du sacrifice.


Il est de bon ton de spécifier le sang et la violence omniprésente ainsi que la vulgarité qui dépasse même le niveau de son prédécesseur mais le public averti y trouvera son compte.

Pour conclure, Gears of War 2 est une merveille et un grand jeu qui saura prendre le joueur par les sentiments grâce à son ambiance galvanisante et son action tonitruante. Les héros sont des humains attachants qui tentent de survivre dans une guerre qu'ils subissent de plein fouet et qui les dépasse. L'humour et le ton sarcastique employé aidera le personnage comme le joueur à survivre pour affronter le prochain monstre.

Ce jeu n'a pas volé ses médailles et mérite sa place au panthéon des grands jeux.