8.5/10Grand Theft Auto - Chinatown Wars - Test

/ Critique - écrit par knackimax, le 29/10/2009
Notre verdict : 8.5/10 - Entre deux mondes, l'histoire d'un Chinois en Amérique (Fiche technique)

Tags : chinatown wars grand gta theft auto psp

Mélangeant la vieille tradition vidéoludique et le jeu tout neuf, Rockstar nous livre tout simplement un des meilleurs jeux pour votre PSP. Une excellente ambiance pour quelques dizaines d'heures de méfaits et de fun.

Porter la licence Grand Theft Auto sur la portable de Sony, ce n'est pas une première pour Rockstar qui s'était déjà permis des portages plus ou moins directs de Grand Theft Auto Vice City et Grand Theft Auto III sur ce même support. Il faut avouer que les capacités techniques le permettaient puisque ces deux titres issus du catalogue PS2 tournaient à merveille dans leur version mini sur la console de tous les rêves technologiques. C'était en 2005 et 2006. Grand Theft Auto IV étant d'une toute autre facture puisque développé sur Next Gen, il était impossible de lui faire subir le même genre de traitement, et la PSP Go étant identique à ses petites sœurs, pas de meilleur espoir de ce côté là. C'est ainsi que le concept de Chinatown wars est né puisqu'il est un portage de tout autre chose, celui d'un épisode développé pour les consoles portables, la DS en tête.

Le plus grand kif dans la vie de beaucoup de joueurs a été, à une certaine époque, de découvrir les deux premiers Grand Theft Auto, ceux qui donnaient accès à une vue du dessus improbable dans une ville très ouverte, lucarne de terreur sur un monde de tripaille et d'erreurs de la route. On bavait devant son écran devant tant de viande fraiche à une époque ou le PC était roi de la danse et où le screen saver Hey
Macaroni! faisait fureur (Des Macaronis dansant la Macarena). Il y avait aussi Carmageddon d'installé pas loin en cas de carence en sang mais c'est une autre histoire. Le premier grand point de Chinatown Wars est qu'il prend le chemin de la nostalgie et se trouve être un titre réalisé à partir des ailes d'un pigeon. On y croise certes moultes détails supplémentaires qui rendent l'expérience encore plus belle qu'en 1998. Ainsi lorsque le metro passe, l'écran tremble et le wagon nous empêche de voir ce qui se passe en dessous promettant de l'écrasade de piéton dans les règles. La 3D environnante se mêle idéalement à cette simplification graphique des plus efficaces qui mettra tout le monde d'accord. Ce parti pris fait franchement plaisir d'autant plus qu'il est admirablement exploité.

Le jeu possède également un design légèrement cartoon où les morts sont stylisés au milieu de flaques rouges et jonchent le trottoir sans disparaître de notre vue. Tels des représentations imagées incrustées dans la pierre, ces cadavres, vestiges de nos méfaits nous illuminent de la passion de leurs derniers instants. Les cinématiques elles aussi disposent d'un traitement d'image très BD où seules
quelques bulles manquent pour nous donner l'impression de passer de case en case. C'est très agréablement fait et fort bien intégré à l'ambiance d'ensemble du soft. Les petits personnages qui courent vu du dessus sont animés eux aussi à l'ancienne et avec un grotesque qui nous fait plaisir, de grosses jambes dépassant devant et derrière pour représenter les pas du héros et de la multitude qu'il poursuit et qui fuit lorsque ses crissements de pneus se font entendre. Le tout est extrêmement léché, bien équilibré et ce jusqu'à certains détails qui donnent une classe folle au soft. On pense entre autre au mini actions à effectuer pour voler des voitures à l'arrêt qui apparaissent dans de petits encarts dessinés ou encore à la brume qui s'abat parfois sur la ville et rend les bas fonds de l'aventure complètement mystiques et ténébreux.

Le plaisir de jeu est là également puisque le gameplay est d'une efficacité rare avec ce satané pad de la PSP. Ce dernier permet de conduire les caisses à merveille. Les
options du tableau de quête représenté par un PDA sont calquées sur l'interface Sony pour le design et nous propulsent dans un outils multifonctions qui assimile les options de jeu (online, et autres) au menu du personnage et de ses stats. Tout y est,  y compris un GPS très complet qui sert à la navigation d'un point de quête à  l'autre (souvent un dealer de drogue ou un restaurant chinois). Oui car une fois de plus on est ici dans un monde de douleurs et des crasses, où l'on pourra faire toutes les mauvaises  actions du monde et où le deal de drogue est votre principale source de revenu avant de passer à la guerre des gangs façon p'tit parrain en devenir. Dire qu'au départ de l'aventure vous n'êtes qu'un gosse de riche morveux dont le papa vient de décéder et qu'on a chargé d'une mission assez simple ... en Amérique. Et voila que cinq minutes plus tard vous êtes déjà en train de commettre votre premier meurtre et d'acheter vos cinq premières doses de Coke. Tout un programme.

La liberté comme si vous y étiez, donc, avec une bonne durée de vie au compteur puisqu'elle doit avoisiner les 15 heures sans remplir tous les objectifs secondaires, ou les missions facultatives comme le tatouage, la livraison de nouilles a domicile, les courses de taxi, les missions ambulance et pompier... De plus vous savez très bien que le meilleur à faire dans un GTA c'est de glander dans sa caisse en choisissant sa radio, donc comptez probablement au moins le double. Et même si le jeu n'est pas parfait il propose une excellente expérience, un moment qui plane entre passé et présent et dispose du meilleur des deux mondes. Un des meilleurs titres d'action de la PSP.