I am Alive

Adam espère retrouver sa femme et sa fille. Il aura mis un an à retourner dans sa ville d’origine, Haventon, dans ce but. Il faut dire que depuis le Choc,
Ah les nanas et le ménage...évènement nébuleux mais qui ressemble particulièrement à un cataclysme sans précédent, faire quelques kilomètres au milieu des décombres, et des immeubles en vrac, cela peut rapidement prendre des semaines. Vite, une bagnole, une autoroute et une ligne droite à fond ! Bah euh non, ce n'est pas possible. Alors, on fait de la grimpette, on surveille les vivres, on fait attention aux personnes que l’on rencontre, car bizarrement, quand le chaos est là, les gens deviennent agressifs pour un bout de pain et surtout on survit. Et le souvenir des êtres que l’on aime est un vrai moteur, même si les chances de les retrouver sont infimes.

I Am Alive est un survival dans la plus pure tradition. N’espérez pas dézinguer à tout va tout ce qui bouge, c’est clairement impossible, le nombre de balles à mettre dans son arme se comptant avec les orteils d'un cul de jatte. Une balle dans le chargeur, ou pire, aucune, en étant face à trois types pas "tibulaires" mais presque, il faut clairement en avoir dans le slibard. S’enfuir, se rendre, tenter de les menacer en espérant qu’ils ne soient pas plus chanceux que nous en munitions? Les rencontres sont toujours un moment de stress, même si on regrette que tout cela soit trop scripté. En gros, si le jeu a décidé que ce personnage sera un dur à cuire tirant plus vite que son ombre, vous pouvez toujours tenter tout ce que vous voulez, la seule option restera de lever les bras, montrer pattes blanches, et prendre un autre chemin. La rejouabilité du titre en prend clairement un coup dans la tronche.

Mais les affrontements ne sont qu’une partie de l’aventure, l’exploration ou du moins les déplacements sportifs à faire de l’escalade est une sacrée activité dans I Am Alive. Une route bloquée ? Et bien, on va monter sur cet immeuble. Et je peux vous dire que notre Adam n’est pas un surhomme. Il ne restera pas
Attention chérie, ça va trancher!accroché des heures pour prendre des photos. Chaque mouvement provoque une baisse de forme, et notre personnage se fatiguera encore plus vite en cas d’effort intense. En bref, il faut parfois avoir une très bonne connaissance du terrain, pour ne pas s’écraser comme une crêpe au sol après une grosse chute. Stressant également donc, mais frustrant aussi car la liberté est nulle. Un passage unique, et impossible de se prendre pour un type qui prend des initiatives. Non, prenez le bon chemin, avec la bonne pause au bon moment ou le médoc qui faut, sinon c’est game over et basta. Alors certes, l’ambiance est là, mais on a quand même l’impression que le jeu n’offre aucune liberté, alors que l’environnement nous le permettrait totalement.

I Am Alive est un titre qui a une ambiance excellente, et une réalisation satisfaisante pour un jeu dématérialisé. Certes, les graphismes sont tristes, gris, et aliasés, mais d’un autre côté, cela colle parfaitement à l’aventure d'Adam (l’aliasing un peu moins, mais cela ne gène pas trop). La durée de vie est de 6 heures, pour un jeu valant 1200 points Microsoft, c’est franchement pas mal. Après il faut aimer les jeux de ce genre, et accepter que ce soit un titre à couloirs maquillés par un environnement qui parait vaste, mais pour le joueur qui accrochera à l'histoire, le moment sera délicieusement dramatique. Pour les autres, cela restera un bon petit jeu, et c’est déjà pas mal.

Spider-Man en mode loose