6/10Il-2 Sturmovik : Birds of Prey - Test

/ Critique - écrit par Maverick, le 11/09/2009
Notre verdict : 6/10 - MySims Pilote (Fiche technique)

Tags : sturmovik birds prey missions mode games jeux

IL-2 Sturmovik s'essaye au monde des consoleux, mais le jeu reste peu accessible pour les non spécialistes du genre. La qualité graphique est bien là, mais le fun étant aux abonnés absents pour les réticents des gunfights aériens, il est conseillé de l'essayer avant d'acheter !

IL-2 Sturmovik est une licence réputée dans le monde du dogfights réaliste sur PC. Premier du nom à sortir exclusivement sur consoles, HD qui plus est, cet épisode intitulé Birds of Prey doit relever un challenge délicat : devenir une référence... au pad !

« Ciel... je vole ! »

Sur PC, les fans de la série possèdent tous un joystick digne de ce nom. Ils enlèvent toutes les aides, et en voiture Simone... euh... vieux coucou ici plutôt. Sur Xbox 360, le joueur lambda fera ses marques avec les sticks et les gâchettes de sa bonne vieille manette. Le jeu débute par un didacticiel classique, qui nous apprend Qu'il est beau mon vieu coucou!
Qu'il est beau mon vieu coucou!
les bases de l'aviation : prendre de l'altitude, faire un tonneau, détruire un bombardier, se crasher accessoirement aussi... La première chose marquante est l'environnement graphique. Les petits gars de Gaijin Entertainment ont fait du sacré bon boulot. Les effets de lumières nous prennent au jeu, la distance d'affichage est de bonne facture, et même en rase-mottes, le sol n'est pas trop moche, digne d'un Google Map amélioré! Je me rappelle des vieux Ace Combat sur Playstation, cela donnait la gerbe... Donc là, graphiquement, c'est pas mal du tout. Il y a du boulot derrière tout ça. On pourra tout de même reprocher certaines textures un peu sombre, un framerate qui fait la gueule lorsqu'il y a un peu trop de zingues au m² et quelques avions ou bâtiments franchement pas très jolis à voir (digne d'une modélisation dans Call of Duty 2...) Les environnements par contre sont variés, passant par la France, la Russie, l'Italie ou encore l'Allemagne bien sûr !

« Nuage, nuage ! »

Oui dans IL-2 Sturmovik, c'est la Seconde Guerre Mondiale, et donc les nazis sont nos ennemis. Les missions sont entrecoupées de vidéos de présentation, soporifiques à souhait, où on nous fait un cours d'histoire chiant au possible. On veut de l'action nous ! Ecoutez un pilote raconter sa vie, les horreurs de la guerre, et comment tuer le temps entre deux attaques de bateaux... C'est comme les pubs à la télé, quand une cinématique arrive, c'est le moment d'aller aux toilettes ! Pendant le jeu, une voix nous indique nos objectifs, ou nous donne des conseils. Mais franchement, qui est le crétin qui a décidé de faire un doublage français par un pauvre acteur qui imite l'anglophone à la limite de l'autodérision. On se croirait dans La Grande Vadrouille. Pour un titre pointu et réaliste, se croire dans la peau du pilote Bourvil, ça craint...

« Ah bah mon avion... »

Certaines batailles sont épiques. De beaux décors, une vingtaine de zingues qui se mitraillent au-dessus de vastes campagnes verdoyantes, un instructeur charismatique (sic !) et une musique digne d'un film de Michael Bay. C'est entraînant la première heure, mais ça saoule rapidement. Il fait le malin? Il va manger du blé parterre!
Il fait le malin? Il va manger du blé parterre!
Il paraît que c'est pour accompagner l'action. Moi je dis que c'est pour combler le vide sonore : à part les bruitages de notre mitraillette, de quelques accélérations du moteur qui s'emballe quand on pique du nez... c'est un peu le néant. D'un côté je comprends qu'on n'ait pas un avion-radio dans l'habitacle, mais ce manque de diversité musicale, ce qui, ajouté au manque de diversité globale du soft, fait que si on n'est pas un fan du genre, on se fait vite... chier. Les missions se suivent et se ressemblent. Défendre un point, bombarder un navire, descendre des bombardiers, et hop on a fini la mission 1. Mission 2 : Défendre un point, descendre des avions allemands, bombarder des navires, et hop fin de la mission. Quoi je me répète ??

« Ah que Coucou ! »

IL-2 Sturmovik n'est pas un jeu pour les débutants, car l'intérêt du titre repose sur sa capacité à se jouer sans aucune aide ou presque. Il y a en effet trois modes de pilotage différents : Arcade, Réaliste et Simulation. Dans ce dernier, il est quand même peu évident de réussir à piloter son coucou sans brancher un joystick. Oh que les douilles sont jolies!
Oh que les douilles sont jolies!
L'investissement est lourd, pour un jeu unique dans son genre. Les crashs sont monnaies courantes, on passe son temps à lutter contre la machine. A éviter si on n'est pas un pilote de chasse confirmé. Le mode Réaliste permet d'avoir des sensations, sans devenir injouable : on peut perdre le contrôle de notre avion facilement si on décroche trop ou si on s'amuse trop à vriller dans tous les sens, mais ca reste jouable avec un peu de pratique. C'est de toute façon, la raison qui fait que IL-2 est intéressant pour les acharnés de Gunfights aériens. Sans cela, avec son hangar plein de vieux coucous de la seconde guerre mondiale (ne vous imaginez pas voler à Mach 3 en pourchassant un avion de chasse pour le descendre avec vos missiles !) et la répétitivité de ses missions, le jeu finirai vite sur une étagère. Heureusement, un mode online est de la partie avec 4 modes de jeu différents mais assez classiques, jouables jusqu'à 16. Seuls les plus téméraires y passeront leurs jours de congés. Les autres ressortiront la galette de leur Xbox 360 afin de passer leur temps sur un truc plus intéressant, comme un Gears Of War ou encore un bon vieux Call of Duty. A bon entendeur...