inFamous - Test
Jeux Vidéo / Critique - écrit par knackimax, le 10/06/2009 (Tags : infamous second pouvoirs delsin test playstation heros
Très bon titre que nous propose Sony en exclusivité. Un ensemble très immersif au design archi comics et à l'univers ouvert tel un GTA 3. Plus de vingt heures de jeu à vivre dans cette aventure dont vous êtes le héros. Un héros qui maîtrise l'électricité sous toutes ses formes.
inFamous c'est l'histoire d'un jeu que l'on attendait pas mais qu'on nous annonçait pourtant avec la légendaire certitude que ça allait être le nouveau soft du millénaire. On n'y croyait pourtant pas. Et puis les vidéos sont arrivées en secret et dans la confidence d'un réseau maintenant bien au point dans les techniques immersives de persuasion du public en douceur. On avait encore peur de ce look moitié Urban Rider moitié apprenti dans Le pouvoir de la force. Puis l'électricité à fait ce qu'elle sait faire de mieux et nous a éclairés dans les noir avec une jolie vidéo de captures ingame. Dès lors, le jeu avait une petite saveur indélébile et plutôt douce, un instant de délice au milieu d'une grosse incertitude, comme une acrobatie inutile entre deux immeubles de trente étages. Désir ou réalité?
Vous êtes un jeune homme rasé, au teint impersonnel et à la garde-robe sobre d'un livreur de journaux des temps modernes. Au milieu d'une ville au nom
équivoque du précipice au bord duquel elle s'est penchée lors de sa croissance : Empire City, vous assistez à la destruction des bâtiments, à la chute d'une époque et au début d'une ère nouvelle ou règnera bientôt le chaos. Cole est votre nom et vous êtes le survivant du cataclysme qui n'aurait pas du l'être, celui part qui tout est arrivé, encore que... L'aventure commence ici sous la forme d'un petit didacticiel des commandes de base. Puis au fur et à mesure de votre ascension vers le trône de héros de la ville ou de destructeur des temps modernes, vous débloquerez des pouvoirs d'une grande puissance qui vous seront d'une aide précieuse pour venir à bout de vos ennemis et vous frayer un chemin au milieu des ruines d'une ville ouverte en quarantaine.
Le scénario est assez simpliste et ne regorge pas de grandes explications sublimes sur votre passé, votre avenir et celui de la race humaine qui dépérit dans
les murs de la cité fermée mais il s'en dégage une identité forte. Cette dernière s'aide d'un univers très bien léché dans ses composantes majeures. Outre une très jolie modélisation de la ville et des capacités d'action qui vous permettent d'emmener Cole un peu partout, tel un vrai Yamakasi, une musique d'ambiance dont les notes vous permettent de sentir une torpeur issue des plus grands moments de l'anticipation cinématographique version Carpenter et autre monstres sacrés du glauque a peine palpable, c'est surtout les cuts scenes et le design secondaire de l'histoire qui effectuent leur mouvement de charme sur nos rétines déjà endolories de détails. Le ton profondément comics colle en tout point avec ce que nous laissent entre apercevoir les fragments dessinés qui nous servent de planche à découper l'histoire. Le tout s'imbrique alors avec brio et l'immersion est assez forte pour nous mettre en route sans jamais arrêter le jeu.
En plus de vos nombreux pouvoirs liés à la foudre, notez bien que ces derniers sont disponibles en mode bon comme en mode méchant. Une fois de plus c'est assez simplifié puisqu'il vous faudra être soit l'un soit l'autre et devenir chargé soit d'éclairs bleus soit d'éclairs rouges. ces derniers n'ont pas le même effet selon les
améliorations que vous vous déciderez à vous payer dans l'arbre des compétences. Les pouvoirs se développent au fur et à mesure que vous avancerez dans le scénario ce qui permet de se familiariser comme il se doit avec ces derniers. C'est assez intéressant de se dire que pour une fois le jeu est très bien équilibré en termes de level up et que si vous avez choisi une difficulté inadaptée à vos capacités, le jeu changera automatiquement cette dernière pour la mettre un cran en dessous ou un cran au dessus selon ce qu'il pense de votre façon de jouer. Un regret toutefois quand au viseur qui ne permet pas une précision fabuleuse et nous donne l'occasion de mourir assez souvent dans les premiers temps de l'aventure. Mais c'est aussi une façon de comprendre qu'il ne s'agit pas là d'un jeu pour bourrins mais plutôt d'une aventure à multiples facettes qui nous permettra de faire autant de l'infiltration que du corps à corps.
Pour ne rien enlever au très grand plaisir de jeu, ce dernier est immense et promet au moins vingt heures de batailles électriques pour le mode histoire et ses
missions annexes si nombreuses. ces dernières ne sont pas très variées mais se laissent quand même faire avec un plaisir renouvelé à chaque fois puisque les environnements ne sont jamais les mêmes et que les méchants évoluent eux aussi sous le contrôle d'une IA pas débile du tout. On remercie les développeurs d'avoir proposé à l'histoire plusieurs îles comme dans GTA 3. Cela offre l'opportunité de développer un peu le scénario et d'introduire de nouveaux méchants à soigner avec de nouveaux pouvoirs et ainsi continuer la ronde de l'univers progressif et envoûtant. Du coup tous les éléments sont là et rien ne manque pour faire d'inFamous un très bon jeu d'action/aventure.
Au final, malgré de légers ronronnements dans les missions secondaires, une beauté graphique assez relative mais très efficace grâce au superbe design des
cuts scenes et de l'histoire de super héros qui s'y trame, on aimera énormément se balader dans le quartier historique d'Empire city pour remettre le courant dans les néons qui pullulent devant les fenêtres des buildings et reconquérir les quartiers détenus par les faucheurs. De plus les développeurs ne se sont pas foutus de nous pour une fois et proposent une aventure d'une longueur plus que correcte à refaire du coté obscure ou côté lumineux selon ce que vous aurez choisi pour votre première aventure.
Si vous n'êtes pas encore convaincus les deux missions de la démo achèveront de vous mettre d'accord avec le héros qui est en vous.