5.5/10Jak & Daxter: The lost frontier - Test

/ Critique - écrit par Mandark, le 29/11/2009
Notre verdict : 5.5/10 - No more heroes (Fiche technique)

Le retour tant attendu par beaucoup de fans d'un couple de héros qui aura marqué la grande époque de la PS2. Hélas, tout passe...

Depuis que le studio Naughty Dog est parti explorer d’autres univers vidéo-ludico-spectaculaires avec la série des Uncharted, sa précédente licence à succès, Jak & Daxter, a eu droit à un épisode plutôt oubliable sur la portable de Sony (Daxter, développé par Ready At Dawn), et c’est aujourd’hui un nouvel opus qui débarque sur PSP, nous proposant cette fois ci de retrouver le tandem de choc, séparé lors de l’aventure précédente, et qui est la suite directe de Jak 3 sur PS2.

Jump!
Jump!
Cette mouture a été confiée à High Impact Games, déjà responsable des spins off de la série Ratchet & Clank sur les mêmes PSP et PS2, et au vu de la médiocre qualité de ces derniers, on était en droit de craindre le pire pour ce retour du duo aux oreilles pointues et à la langue bien pendue. Alors qu’en est il une fois l’UMD lancé ? Pour ceux qui comme moi connaissent et apprécient la série c’est un vrai plaisir de retrouver les deux compères accompagnés de leur amie Kieira, en route pour devenir une sage. Malheureusement pour eux leur chemin va croiser celui d’une bande de pirates, et ces derniers vont leur subtiliser un important artefact et incidemment enlever Kieira, donnant ainsi le point de départ de cette aventure.

Shoot!
Shoot!
Dés les premières minutes de jeu on apprécie le soin apporté aux graphismes, fins et colorés, ainsi que le parti pris de nous proposer une progression alternant l’exploration, le shoot et des séquences aériennes à bord de l’aéronef de Jak. Ce dernier ayant toujours ce côté gossebô et Daxter ayant lui toujours cette gouaille qui fait qu’on l’aime tant (j’en profite au passage pour très fortement déconseiller la V.F, proprement nulach’ !). On se réjouit de pouvoir à nouveau les accompagner dans leurs tribulations. Pour ce qui est des grandes lignes de la saga on n’est donc plutôt jouasses. Certes ça n’innove pas mais au moins ça ne trahit pas non plus. Par contre en ce qui concerne le gameplay on a du bon et surtout hélas du beaucoup moins bon, avec au premier rang des bémols un système de caméra limité à la rotation horizontale qui sera souvent la cause de sauts foirés (quand même dommage pour un jeu de plate-formes) car il ne permet pas d’apprécier correctement les distances. Un autre souci concerne le système de visée du jeu. Celui-ci étant en mode semi automatique on tire souvent à côté de la cible parce que Jak ne lui fait pas correctement face (quand même dommage pour un jeu de shoot). Il y a aussi quelques fausses bonnes idées bien trop présentes, comme la transformation de Daxter en monstre (moche), et qui se limite en fait à de pénibles phases de bashage aveugle, ou des QTE au trois quart inutiles et qui donnent un peu une triste impression de cache misère.

Les phases de pilotages sont par contre assez sympathiques car très maniables, mais cela ne fait quand même pas un gai gameplay complet et, surtout, solide.


"Groar!"
Alors dans l’absolu Jak & Daxter : The Lost Frontier à les défauts de ses qualités, c'est-à-dire qu’on se trouve face à un titre fidèle à l’univers de la trilogie originale, honnête et relativement soigné dans l’ensemble mais très loin du travail et de l’inventivité des 3 premiers épisodes. Du coup c’est l’alternance plates forme-shoot-séquences de vol qui, bon an mal an, évite au soft de provoquer trop vite la lassitude tout en n’évitant malheureusement pas l’écueil de la redondance parce que le système de jeu ne sort jamais de ce schéma et se contente d’appliquer la formule du début à la fin sans inventivité ni inspiration particulière. Mais bon, avec une bonne dizaine d’heures au compteur, le respect de l’univers original et, malgré ses ambitions limitées, une volonté affichée de proposer un jeu sympa et propre, on pourra toujours se laisser agréablement séduire lors d’une future période de vaches maigres.

Ah j’oubliais, la bande originale elle, est superbe.