9/10Killzone 2 - Test

/ Critique - écrit par knackimax, le 16/02/2009
Notre verdict : 9/10 - Le guide du voyageur inter galactique: chapitre 2 zoner et tuer. (Fiche technique)

Tags : killzone jeux test fps playstation helghasts guerre

Superbe titre d'une efficacité exceptionelle. L'immersion est quasi totale dans ce soft de pointe. On regrette les ralentissements fréquents en milieu de niveau mais rien ne gâche notre plaisir. 

Killzone premier du nom était une référence pour beaucoup de joueurs de la PS2. Il faut dire effectivement que cette dernière console ne regorgeait pas de FPS et encore moins de FPS de qualité. Aux débuts de la PS3 nous avons eu le temps de douter de ces mêmes défauts de catalogue avec des titres assez bateaux comme Haze qui malgré une bonne intention ne tirait pas vraiment partie de la nouvelle génération à disposition. Mais voilà que l'exclusivité Playstation que nous attendions tous (les foufous de la gâchette en tout cas) fait son grand retour pour nous permettre de tâter notre manette pendant des heures, mitaines à l'appui en cette belle fin du mois de février.

Et si une seule personne ose se plaindre du temps en France qu'il aille rejoindre la grisaille quotidienne des Helghasts sur leur planète d'origine.

 

Voilà donc le tableau lorsque commence votre aventure. Les Helghasts ont été défaits sur votre territoire mais se sont tout de même accordés une prise de guerre assez explosive pour maintenir notre inquiétude de la mort de nos valeurs. Ces dernières étant en péril, il est temps de s'envoler vers l'infini et l'au delà pour faire
manger son chapeau à Visari, notre fidèle despote tyrannique et ennemi juré,  responsable de l'invasion de notre belle Vecta. L'objectif est simple: ramener sa tête sur une pique et mettre en déroute son armée de clones de SS. Le scénario s'arrête globalement là et ne demande pas beaucoup plus de diplomatie qu'il ne propose de méandres à explorer. Ici c'est la revanche qui prends le dessus mais comme le camp d'en face veut aussi la sienne ça risque de se passer dans les règles de l'art de la guerre version rêve futuriste de Sun Zu. Si vous vous demandez où sont passés les personnages principaux du précédent opus, vous les rencontrerez dans les quelques cinématiques que propose le jeux. Pour résumer, ils dirigent les opérations et c'est à vous de mener le combat et d'assurer la micro tactique de l'affrontement terrestre de votre unité. Votre petit nom c'est Sev en abréviation d'un nom d'origine Ostro-Hongroise.

 

Pour tout avouer le jeu n'est pas beau, il est magnifique. Chaque petit rayon de soleil dissimulé sous la masse immonde du nuage opaque qui recouvre le ciel de cette galaxie lointaine est un éblouissement technique. Même si
le temps manque pour l'observer au milieu d'un combat qui laisse très peu de temps libre, il faut bien dire que Guerilla signe ici une des plus belles réussites graphiques de la console de Sony. L'ensemble reste pourtant d'une sobriété inquiétante qui mets d'ailleurs assez mal à l'aise et dénote d'un travail de design hors du commun. Malgré un monde qui s'avère relativement fermé, on se retrouve avec une impression de ciel ouvert teintée de magie. Les données futuristes qui s'y ajoutent dénotent du réalisme à couper au couteau qui se dégage de cette multitude de perles artistiques. En un sens les développeurs ont réalisés l'impossible en créant un paradoxe assez étonnant. Certes certaines structures restent habillées d'un revêtement un peu indigne mais l'immersion est telle que l'on ne s'aperçoit que de l'image sans faille vue de nos tranchées, cachée derrière tant d'obstacles lumineux.

 

L'animation quand à elle est fluide mais est malheureusement tachée de ces petits ralentissements au chargement qui font d'habitude tressaillir le joueur à la peur de l'arrivée d'un script événementiel scripté et déroutant. Il faut avouer que malgré l'absence de tels événements il est un peu dommage d'avoir fait un travail aussi poussé pour le voir être gâché dans le feu de l'action. On finit donc par s'en accommoder cela indiquant un point de sauvegarde et donc une petite certitude de devoir recommencer le niveau un peu moins loin. Ce n'en est pas moins un défaut qui fâche au milieu de l'excellence.

 

Le gameplay est lui aussi très bon. On peut notamment se cacher derrière à peu près tout ce que l'on veut tout en prenant en considération qu'une caisse en bois éclatera devant une rafale et que la tolle ondulée se perce à l'impact d'une balle de mitraillette. La manette est excessivement bien dotée pour en découdre avec la plupart des actions. Vous prendrez également un malin plaisir à détruire vos
ennemis et les environnements avec les explosions ou les diversions que procurent les bouteilles de gaz et autres barils d'essence inflammables qui se trouvent à profusion chez vos Nemesis. Comparativement à une référence en matière de jouabilité telle que Gears of War 2 ce sera tout de même un poil en dessous. De plus l'approche FPS est très classiques et les Helgasts peu variés. Mais à l'image de l'écran titre on comprends  les raisons de cette austérité lorsque l'on mets les pieds sur ce maudit bout de rocher de l'autre côté de l'étoile. C'est un peu comme prendre de la poudre magique pour s'envoler mais trouver l'inverse du pays imaginaire une fois sur place. Certes on n'a pas l'impression d'être en vacances au moins mais on aurait bien voulu croiser un palmier. Ici c'est une guerre très réaliste qui vous attends et ce dans tous les sens possibles du terme. Du coup certains n'aimerons pas au delà de la beauté graphique et on ne pourra pas leur en vouloir. Mais les accros de l'efficacité et de la difficulté ne pourront pas reculer devant l'extension du domaine de la lutte qui s'offre à eux dans Killzone 2. C'est un peu comme se dire qu'on retrouve un return to Return to Castle Wolfenstein qui aurait muté avec une déchéance à la Fallout 3 et quelques moments volés à Resistance 2. Un très bon cru bien mélangé qui porte ses propres couleurs de manière flamboyante.

 

Le multijoueur est quant à lui très prometteur et propose par exemple de créer sa propre classe de personnage à partir des différents atouts de chacun des types de combattants déjà existants. Ici comme ailleurs les échelons militaires devront être gravis les uns après les autres jusqu'aux dernières feuilles de chêne et au delà. Il est toujours possible de vous adonner à ce petit jeu dans votre coin avec des bots dans des cartes très vastes qui rappellent les bunkers de Goldeneye sur Nintendo 64. L'un dans l'autre que du bon mélangé à du très bon. 

 

Le jeu est donc un bonheur à jouer grâce à un gameplay de pointe et une difficulté vraiment optimale. Si vous n'êtes pas sûrs de votre coup ne commencez pas immédiatement en vétéran car vous pourriez mettre le double de temps à vous sortir des premières missions en vous demandant pourquoi le type est encore debout après trois balles dans la tête. Ce n'est pas vraiment une surprise mais sur bien des niveaux Killzone 2 pose la base d'une référence incontournable pour les futurs titres a venir contaminer nos consoles compromises par la guerre de salon. Un peu court quand même pour la partie solo mais diablement prenant et demonieusement exquis.