Left 4 Dead - Test
Jeux Vidéo / Critique - écrit par Canette Ultra, le 03/12/2008 (Tags : left dead test blood zombies back valve
Zoey la frêle étudiante nous raconte sa vie dans le monde apocalyptique qui est son quotidien. La peur, les courses effrenées pour la vie et l'aide de ses alliés sont autant de distractions que de plaisir pour le joueur qui décidera de suivre ses pas.
J'ai été étudiante pendant un certain temps et pour moi regarder des films d'horreur passait avant les révisions. Lorsque l'épidémie s'est propagée, ma chambre m'a servi de refuge contre l'infection mais les films d'horreur avaient lieu dehors. Les gens contaminés étaient morts d'un mal inconnu et s'étaient relevés en tant que zombies amateurs de chair fraîche. Le pire, c'est qu'ils courent le 100 mètres en 10 secondes. Non attendez... le pire sont ceux qui sont morts mais qui ont « mutés », ils ne sont plus humains, ils sautent plus haut, ils ont des langues de 10 mètres ou encore des corps obèses explosifs. Les plus terrifiants restent ces Hulks putréfiés qui lancent des voitures ou ces inquiétantes jeunes filles qui pleurent et dont les mains ne sont que des griffes acérées.
Survivre !
Le seul mot qui résonne à ma tête est survie. Les rues étaient bien trop dangereuses mais en bonne étudiante, j'allais manquer de nourriture. Je devais sortir. En quelques instants, je crachais mes poumons et mes longues heures de sport manquées devant la horde de morts-vivants qui se presse derrière moi. Jamais je n'ai couru aussi vite et j'entends très vite une voix m'appeler.
Je cours vers cette voix et je rencontre mes amis. Nous sommes différents mais unis par le désir de vivre et de nous frayer un passage dans le chaos ambiant. Avec moi, il y a Louis. Le jeune informaticien en avait marre de la routine, on peut dire qu'il est servi. Bill est un peu le chef du groupe. Cet ancien béret vert connaît le mot survie qu'il a pu pratiquer au Vietnam ou ailleurs. L'épidémie semble lui donner un nouveau but, une nouvelle guerre. Francis m'inquiète un peu plus. Ce biker tatoué et râleur ne semble content qu'une arme dans une main et une bière dans l'autre. Mes inquiétudes ont été vite balayées devant la loyauté et la dévotion qu'il met en œuvre pour nous aider dans les moments les plus durs.
Vous aussi j'espère que vos alliés feront preuve d'autant de bravoure que les miens. Ils sont présents et vous parlent pour indiquer leurs positions et leurs actions.
Gestion des stocks
Aucun de nous ne peut survivre seul. Nous avons besoin les uns des autres. Tout d'abord pour se couvrir mutuellement car le nombre de zombies et les lieux à explorer sont vastes et traîtres. Un hôpital regorge de pièces, une rue regorge d'espaces et de ruelles et je ne parle même pas des forêts. Pour franchir les quelques kilomètres qui séparent 2 abris (qui nous servent de repos entre deux moments forts que je qualifierai de chapitre), nous ne pouvons compter que sur nos pistolets et nos fusils. Ces derniers sont efficaces mais terriblement limités en munitions. Et c'est encore pire pour les kits de survie. En trouver un dans le chapitre est quasiment un miracle. Nous devons donc nous entraider pour les soins mais également pour sauver notre peau car les zombis les plus coriaces auront vite fait de nous bondir dessus ou de nous étrangler avec leur langue. Je me rappelle l'odeur de bile nauséabonde et aveuglante que m'avait projeté un zombie obèse qu'on appelle ici un Boomer. Sans mes amis, je serais morte car je ne voyais plus rien et la bile m'empêchait de me servir de mon arme comme il le faudrait.
Vous serez peut-être comme moi, prise aux tripes par l'ambiance qui règne dans ce nouveau monde. La peur et le malaise est la sensation qui ne vous lâchera pas y compris dans les abris.
Voir du pays
Avec mes compagnons d'infortune, nous n'avons d'autre but que d'aller d'un point A à un point B en vue de sortir du lieu où nous sommes. Ces derniers m'évoquent les plus grands classiques du genre. J'ai retrouvé un hôpital, une forêt, des égouts, un petit village abandonné avec son église et sa cabane isolée à défendre chèrement, mais aussi un aéroport avec sa superbe serre. Romero et les autres avaient raisons : ces lieux du quotidien sont des coupes gorges de tous les instants et à aucun moment vous ne serez tranquille. J'entends encore les cris des zombies contre les barreaux de l'abri. Je les vois sauter les grillages ou détruire les portes et les fenêtres.
Coopérer
Comme je l'ai dit, nous fonctionnons en équipes mais les zombies semblent faire de même. Cela me rappelle mes amis étudiants qui se regroupaient pour faire des parties en réseau de Counter-Strike ou d'Aliens versus Predator. Mes amis sont maintenant des zombies et ils se regroupent pour nous attaquer. Flinguer Johnny qui est maintenant un véloce hunter ou protéger Bill de la langue de Dean, sont pour moi des gestes du quotidien. Mes anciens amis semblent voir à travers les murs d'ailleurs et leur capacité à s'organiser en surprendrait plus d'un. On est loin des zombies lents et décérébrés. Tant qu'ils ne nous repèrent pas, ça va, mais après... il faut avoir le cœur bien accroché. Je me demande comment Bill fait pour garder en permanence sa cigarette.
Bouger
Rester au même endroit n'est pas bon pour la santé. Nous nous retrouverions encerclés et attaqués par la horde. C'est pourquoi, il faut rester mobile.
Je vous abandonne donc pour aller vers le prochain abri et rejoindre le point d'extraction. Ce dernier demandera une défense du lieu contre des vagues d'ennemis avant de voir arriver l'hélico ou le bateau salvateur.
Vous qui lisez ces lignes, j'espère vous avoir offert un moment d'évasion au milieu de votre refuge.
Nous nous verrons peut-être si vous survivez.
Zoey