Little Big Planet - Preview

/ Preview - écrit par knackimax, le 10/10/2008

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Jeu à l'univers très personnel et amusant, Little Big Planet est probablement le chaînon manquant de la PS3 pour le développement d'un nouveau catalogue qui allierait le soft familial au plaisir gamer.

Little Big Planet est la petite nouveauté de la PS3. Si on en croit les rumeurs il s'agirait même du grand hit de la console tant attendu depuis sa sortie. Et force est de constater que de nombreux éléments d'un succès potentiel sont là. Il est d'autant plus intéressant de se poser la question de la grandeur d'un élément aussi petit soit-il lorsqu'il vient chambouler votre univers et remet en cause tous les concepts sauf ceux de la physique. Et c'est bien sur ce point d'origine que le test qui va suivre prendra son envol : l'équilibre des forces, être un sac qui peut sauver le monde, un joueur qui peut le créer.

Mais laissez-nous vous raconter l'histoire d'un sac qui voulait être un petit garçon ou peut-être l'inverse. Vous voilà au milieu de votre nouvel univers, un univers dont vous apprendrez très vite qu'il est cent pour cent personnalisable. On vous
présente dans une galerie des glaces, montée à la Gondry, les personnes responsables et coupables du soft que nous découvrons dès le départ, assez ébahis. Ces crédits, s'ils sont déjà emprunts d'une certaine originalité, le sont d'autant plus qu'ils apparaissent en même temps que vous prenez en main votre petit personnage en forme de sac. S'intégrer ainsi au didacticiel des premiers pas permet donc de mettre le joueur dans une ambiance familiale de manière sûre et automatique. Les premiers points sont déjà marqués alors que le jeu n'a pas commencé. L'univers qu'on entrevoit lors de ces premières minutes est déjà très riche et laisse augurer que la suite ne peut être que du meilleur goût. Toutefois ici encore, pas de démonstration de force, une simple étape d'apprivoisement, une étape riche et plus que validée : je suis un sac et après*?

* "A bag, what else?" George Clooney

Passé les bouts de ficelle, les surpiqûres, les morceaux choisis de cartons ondulés, les poids et les chaines et les quelques confettis de votre nouvelle lucarne on vous place dans un « pod », petit sackboy que vous êtes, seul dans l'espace (ici représenté sur votre téléviseur). De votre chambre au-delà des nuages vous vous retrouvez au milieu d'étoiles suspendues à une corde et regardez une terre des
plus impressionnantes. Toute de cuir vêtue elle vous regarde l'observer tandis que le didacticiel continue son travail ingrat sans se faire ni bruyant ni gênant, mais subtil et dilettante. Il vous inculque les quelques commandes instinctives de survie en vous les chuchotant dans une oreille perdue par l'attention que vous portez à ce joli décor. Ces dernières vous permettront d'évoluer dans un univers féerique et incomparable au design ingénieux et léché. Vous entrez donc dans un premier champignon du premier jardin de cette Terre de haute couture pour y faire défiler votre personnage sous ses plus beaux atours, à savoir ceux que vous lui aurez choisis. En effet dans cet univers hyper créatif on vous donne en permanence la possibilité de choisir votre ridicule ou votre « classe » - selon la façon dont vous décidez de le voir. Je vous déconseille la moustache car celle-ci vous empêchera de sourire ou cachera les quelques grimaces à disposition.

Outre cet univers si élégamment habillé, une jouabilité sans faille apparente et un cachet très personnel font de la vie de votre personnage une véritable expérience. Le mode multijoueurs permet de varier les possibilités à l'infini faisant de ce jeu une plateforme d'amusement et de défis. Tous les habitants de la planète se laissent aller à la création de niveau car celle-ci a rarement été aussi efficace et amusante. Sa maniabilité est hors norme et propose de nombreux points de départ pour les premiers essais ou les moins téméraires. Ce module déterminerait même les moins convaincus de la création et ce sans les laisser s'en rendre compte.

Vous pourrez également jouer en ligne avec toutes les nationalités du monde dans les nombreux stages publiés par les internautes de la communauté Little Big Planet. Cette dernière fonction - si le jeu prend - comme prévu par les développeurs et Playstation, rendrait la durée de vie infinie et le jeu éternellement fun. Une simple incursion dans le mode multijoueurs vous fera comprendre l'intérêt de faire n'importe quoi avec vos amis les sacs, un plaisir ultime où il vous est tout permis toujours en respectant les lois de la physique, bien sûr.

Si l'environnement est une réussite maîtrisée - malgré un contrôle abandonné au joueur (ce qui est en soit un sacré challenge), il n'en reste pas moins que vous êtes dans un jeu de plateforme en 3D et que malgré tout le bien qu'on peut en penser en terme d'innovation, il s'agit d'une réutilisation du genre. On y retrouvera des petits éléments de tous ces jeux dont nous avons un jour connus le coup de cœur
tels que We love Katamari pour la couleur et le délire, Locco Roco pour l'univers de jeu et le gameplay ou encore les bons vieux classiques de la plateforme comme les Mario et les Zelda. Vous noterez toutefois que les jeux précités sont presque tous des musts et Little big Planet ne les parodie pas, il en prend uniquement les éléments qui font de ces jeux les endroits dans lesquels nous avons désirés nous évader si souvent. En y rajoutant son petit goût personnel il prend la relève du jeu de plateforme et annonce la nouvelle génération en allant plus loin que ses prédécesseurs. On ne dira pas pour autant que le jeu est génialissime même si certaines de ses composantes comme le graphisme le sont indéniablement mais son esprit de liberté parle de lui-même et lui accorde un facteur sympathie énorme qui se rapproche de l'envie de crier au génie. Profitons donc de cette nouvelle opportunité d'être de grands enfants impressionnés par la magie des mondes vidéoludiques, surtout quand ceux-ci nous proposent la qualité que semble nous promettre Media Molecule.

Parfois on se retrouve face à un ovni ou un enfant d'extraterrestre au bas mot et cet élément d'un autre monde ne semble pas si hors de propos que cela. Souvent même, quand on a l'imagination fertile et le jeu dans le sang on se laisse prendre par les sentiments. Vous l'aurez compris, un jeu conceptuel au design raffiné et désuet dont la dynamique physique et mentale est des plus admirables, un petit bijou d'interactivité et d'interaction dont il y a peu de chance de se lasser. Tout ceci à confirmer, bien sûr, avec la version finale.