7.5/10Matterfall - Mattez moi ce jeu !

/ Critique - écrit par keitaro182, le 28/08/2017
Notre verdict : 7.5/10 - Des bonnes idées mais une réalisation parfois décevante. (Fiche technique)

Tags : video jeux difficulte fantasy monde playstation shadow

Après Resogun et Alienation, Housemarque nous propose un nouveau scrolling horizontal qui sent bon le metroidvania sur PS4.

Pour plonger le joueur au plus vite dans l'action, Matterfall ne perd pas de temps à exposer le "scénario" : dans le futur, les terriens utilisent une étrange matière extraterrestre rouge en guise de monnaie et bien évidemment, celle-ci se retourne un jour contre eux et parasite les hommes, robots et la Terre entière. Vous incarnez Avalon Darrow, une chasseuse de prime lâchée dans tout ce bazar pour y mettre un terme au travers de 12 niveaux, sous-divisés en 3 chapitres chacun clôturé par un bon vieux boss des familles. Scrolling horizontal, héroïne, univers futuriste... Vous aurez peut-être pensé à Metroid, et la belle Samus, à juste titre : le jeu s'est clairement inspiré des classiques parmi les classiques que sont les Metroid et les Castlevania (certains crieront au plagiat, je préfère y voir un hommage). La ressemblance avec Metroid peut même être poussée en regardant les checkpoints qui font clairement penser à Metroid.

Matterfall - Mattez moi ce jeu !
La Porte des Etoi ...  Ces téléporteurs vous permettent d'accéder à la suite du niveau. Toute ressemblance avec un film ou une série ne serait que fortuite

Passées les comparaisons, nous avons quand même affaire à un run & gun en scrolling horizontal assez efficace. Parlons tout d'abord de la prise en main : sans grande surprise, les sticks permettent de contrôler les déplacements du personnage ainsi que d'orienter ses tirs. Les pouces étant toujours occupés par les sticks, le reste des contrôles se concentre sur les boutons L1 (dash), L2 (matière bleue), R1 (saut) et R2 (euuuuh ...). Tout d'abord, parlons du dash, l'une des fonctions que vous utiliserez le plus : il vous permettra non seulement de bondir plus haut ou d'atteindre des plates-formes distantes mais aussi et surtout, il détruira les projectiles lancés à votre encontre et gèlera les ennemis à proximité pour quelques secondes. Pratique ! Vient ensuite la matière bleue, un peu plus cool que la vile matière rouge, vous permettra plusieurs choses : activer des plates-formes bleues sur lesquelles vous pourrez ensuite grimper et faire exploser des boules d'énergie droppées par certains ennemis pour blesser les autres. Ajoutez à ça le classique double saut et vous obtenez des mécaniques de jeu pouvant paraître simples mais qui se révèlent assez déroutantes les premières fois où vous serez jetés dans le feu de l'action. Quant à elle, la difficulté est assez bien gérée et progressive tout au long des 9 niveaux "classiques" mais les boss vous feront parfois péter un câble tant la difficulté part en flèche.


Matterfall - Mattez moi ce jeu !
En leur tirant de la matière bleue dessus, ces boules d'énergie éclatent

On pourra pardonner ce mauvais équilibrage en se disant que le jeu reste assez accessible, tant aux joueurs casuals qu'aux plus hardcore d'entre vous chassant le high-score, et que la difficulté des boss réhausse un peu la durée de vie, autrement assez faiblarde. Comptez environ 1h-1h30 par chapitre, boss inclus, ce qui nous amène à un total de... 3 à 4h30 de jeu. Ça peut paraître léger mais le jeu est vendu 20 € avec une rejouabilité dépendant de votre motivation et de votre soif du high-score. Dernier aspect non négligeable, les environnements sont beaux, bien mis en lumière et le level design recèle quelques petites subtilités, servies par des graphismes plus qu'honorables.


Matterfall - Mattez moi ce jeu !
La plateforme transparente s'active en tirant de la matière bleue dessus, bloquant ainsi les tirs ... mais pour quelques secondes seulement.

Matterfall part donc d'une bonne idée avec des bases solides en matière de gameplay mais parfois mal exploitées. Sa faible durée de vie n'en fera pas un incontournable mais le plaisir de jeu est quand même là, aussi court fût-il, et c'est bien le principal !