Max Payne - Test
Jeux Vidéo / Critique - écrit par Nicolas, le 17/08/2001 (Tags : payne test rockstar jeux time bullet action
Les journaux spécialisés l'attendaient depuis un long moment (donc nous aussi), on nous promettait un "doom like" innovant, avec des murs qu'on peut péter partout, un vrai challenge, un scénar... Bref, le jeu parfait "moi vois moi tue". Et je dois avouer que Max Payne remplit une bonne partie du contrat.
Après l'assassinat de sa femme et de sa fille dans des circonstances plus que douteuses, Max Payne rentre dans le corps de police de la DEA, et s'infiltre sous couverture dans la mafia new-yorkaise, le plus secrètement du monde. Mais bientôt, il est pris dans un complot infernal et il se retrouve traqué par la police...
Honnêtement, il y a un scénario, que l'on peut suivre à l'aide de scénarimages (une bande dessinée qui parle). Une histoire de vengeance, de mafia, trafic de stupéfiants, avec plein de noms qui sentent bon le caniveau de la Grosse Pomme, tout ça pour prétexter "l'épopée" de Maxey. Car on peut vraiment pas dire qu'il chôme, on sent bien qu'il est pas content du tout. L'intégrale du jeu est en 3D, la moindre des choses, mais demande une config plutôt balèze pour espérer le voir tourner correctement. Avec un 450 MHZ, 128 de Ram, et une bonne carte vidéo au moins 32 Mo, vous ne vous arracherez les cheveux que pendant le chargement des niveaux. Après, on rame 10 secondes au départ, et on est prêt pour le carnage !
Ce qui est nouveau, c'est tout d'abord le mode de vue à la troisième personne (à la Hitman, ou Oni for example), plutôt étrange pour ce style de jeu, qui trouve une bonne raison avec la deuxième grande nouveauté qui est le Bullet Time. Qu'est-ce que le Bullet Time.. ? Et bien cela consiste à ralentir l'action. Les ennemis, votre personnage, les balles, tout est ralenti. Sauf vous ! C'est à dire que là où l'ordi essaye désespérément de vous shooter alors que vous straffez (des pas de côté), vous avez tout le loisir de viser et tirer. Et le résultat est du plus bel effet ! Deux types de Bullet Time sont dispo : Le classique, toute l'action est ralentie, et le ShootDodging, qui consiste à ralentir l'action le temps d'une cascade, en générale un saut en arrière où sur le côté (grâce à la vue, on peut voir Maxey effectuer son plongeon). Si ce que je dis n'est pas clair, regardez MatriX et vous comprendrez ! Bien sûr, cette option n'est pas tout le temps disponible, une petite jauge s'écoule selon le nombre de secondes d'utilité, qui se remplit quand vous tuez un pas-beau. C'est cette particularité qui donne toute sa force à Max Payne, on arrête pas de s'identifier à Neo, et le jeu donne beaucoup d'occasions de s'y croire. Surtout qu'à plusieurs reprises le jeu fait un effort de réalisation en accélérant la musique d'un seul coup (grosse séquence d'action en perspective) ou en filmant la mort du dernier gars de la pièce par un ralenti. Des séquences un peu plates-formes à la Tomb Raider et des flash-back psychédéliques viennent ponctuer les grosses séquences de mitraillage en règle, comme pour se reposer. Balivernes, on y va jusqu'au bout direct, c'est à dire 5 ou 6 heures de jeu en mode le plus bas. Un peu court peut-être. Ajoutons la voix française de Maxey un peu pitoyable.
Max Payne est très réussi, et on fantasme déjà sur les mods que peuvent inspirer un tel jeu et son moteur. Quoiqu'il en soit, il faut tout de même aimer le genre "moi voit moi tue", car Max Payne n'apporte sinon le Bullet Time pas grande chose.