Metro 2033 - Test
Jeux Vidéo / Critique - écrit par Ric_Pantera, le 19/04/2010 (Tags : metro redux switch jeux xbox test mode
Adapté du roman éponyme de Dmitri Gloukhovski, Metro 2033 vous propose une descente dans l'enfer des sous terrains Moscovites.
2033.
L'homme a finalement déchainé la fureur nucléaire sur la surface de la Terre. La majorité de la population a succombé à la troisième guerre mondiale, ceux qui restent se sont réfugié sous terre afin d'échapper aux radiations mortelles qui saturent l'air en surface.
Moscou.
Comme partout ailleurs les humains ont
colonisé le sous-sol et ici le métro s'est
L' humanité dans toute sa gloiretransformé en véritable
ville souterraine. Les différentes stations habitées vivotent mais
seuls les plus courageux ou les plus désespérés osent s'aventurer
dans les sombres tunnels reliant ces différents havres de paix
(quand les mutants ne viennent pas taper aux portes).
Vous vous appelez Artyom et vous faites partie de la dernière génération qui a vu le jour à la surface bien que vous n'ayez aucun souvenir de cette époque. Vous avez quasiment vécu toute votre vie dans le métro et votre station c'est votre chez vous. Cependant, un beau jour après une attaque de mutants plus déterminés qu'à l'accoutumée, vous êtes sommé de quitter votre station afin d'aller réquisitionner de l'aide dans une station plus équipée. Vous voilà donc parti pour une randonnée plutôt angoissante au milieu de mutants, de bandits de grands tunnels et de nostalgiques du troisième reich.
La tête dedans.
Tic, tac. A l'exterieur chaque seconde est précieuseCoupons court aux rumeurs. Si sur le
papier Metro 2033 peut faire penser à S.T.A.L.K.E.R Shadow
Of Chernobyl, dans les faits il n'en est rien. Ici pas de monde
ouvert, pas d'éléments RPG, pas d'inventaire... bref on est dans du
FPS beaucoup plus classique, l'ambition de l'équipe de 4A Games
n'étant pas de révolutionner le genre mais de raconter au joueur
une histoire, de lui offrir une nouvelle expérience vidéoludique.
Et le moins que l'on puisse dire c'est que ça marche.
Les développeurs ont fait le choix de l'immersion maximum. Presque aucun HUD (informations visibles à l'écran comme une barre de vie ou une mini carte) ne viens polluer le champ de vision du joueur, la seule indication est le nombre de balles restant pour votre arme (disparaissant lorsque vous ne faites pas feu pendant quelques secondes). Tout le reste s'obtient en faisant des actions renforçant la crédibilité du monde qui entoure Artyom: votre lampe est déchargée au milieu d'un couloir obscur? Pas de problèmes, sortez votre dynamo «de poche» et pompez pour recharger vos accus. Vous êtes perdu? Sortez votre journal personnel ; en plus de vos objectifs notés dessus il est équipé d'une boussole pointant dans la direction de votre objectif. Et si il fait trop noir allumez votre briquet pour mieux lire.
Metro 2033 est bourré d'idées de gameplay du même acabit (armes pneumatiques nécessitant de jouer les Shadoks souterrains, montre pour estimer le temps restant avant de changer le filtre de son masque à gaz...) toujours au service de l'ambiance.
Les gars, me laissez pas tout seul!Cette ambiance est encore renforcée
par l'excellente bande son du jeu. Les musiques sont toujours dans le
ton de l'action et les effets sonores rendent palpable le malaise qui
vous suivra tout le long du jeu (vous le trouviez glauque ce tunnel
éclairé par des champignons radioactifs qui se rétractent sur
votre passage? Attendez d'y entendre des rires de fillette). Certaines
scènes en deviennent mémorables à l'image de ce passage dans un
tunnel peuplé d'ombres et de fantômes (?)
Techniquement Metro 2033 est beau sans pour autant faire de l'ombre aux ténors du genre. Malgré des textures pas toujours très fines et quelques petits ralentissements la modélisation des lieux est remarquable. Metro a un style bien à lui, une identité comparable à Fallout sans la skin 50's. On sent vraiment la déchéance de l'humanité. Ce monde était le notre à une époque, il n'est plus que ruines, rouille et émanations toxiques. A ce titre les passages en extérieur sont simplement magnifiques. Le Moscou apocalyptique de 4A Games est vraiment saisissant. Ici tout n'est que bâtiments éventrés pris dans la glace, arbres torturés (voir agressifs), mutants ailés et air nocif. Le calme qui y règne ainsi que la contrainte de temps liée à la durée de vie limitée des filtres de votre masque à gaz donne une sensation d'oppression qui vous fera regretter vos tunnels.
Les personnages sont agréables à l'œil mais souffrent d'une animation très rigide, presque robotique. On note également un grand manque de diversité dans les visages. 4 ou 5 modèles différents c'est peu et on a l'impression d'évoluer au milieu d'une armée de clones, ce qui peu gêner l'immersion. Le même reproche est applicable aux monstres et aux armes, tant tout cela manque cruellement de variété.
Moscou? C'est tout droit.
Comme vous vous en doutez Metro 2033
se déroule principalement dans le...métro ! Merci à ceux
qui suivent (de toute façon j'ai les noms des autres). En
conséquence les niveaux sont constitués principalement de couloirs
même pendant vos (trop) rares excursions à la surface. Le jeu ne
vole donc pas son appellation de «FPS de couloir». Malgré cela les
développeurs ont réussit à planquer des items un peu partout dans
les décors.
Brrrrrrrr
La progression est également agrémentée d'espaces plus «ouverts», comme des stations de métro ou des avant-postes ennemis dans lesquels on est un peu plus libre du chemin à emprunter. Ce sont surtout dans ces lieux que vous pourrez essayer de mettre à profit les deux approches que les développeurs ont voulut proposer: approche bourrine ou approche furtive.
Essayer, car si l'approche bourrine est un grand classique du FPS (en somme on avance, on tire, on avance, on tire etc...), l'approche furtive, malgré ses bonnes idée (éteindre toute les lumières, les 3 diodes présentes sur votre montre vous indiquant votre degré de furtivité, regarder où on met les pieds pour ne pas marcher sur des surfaces bruyantes ou déclencher un piège), est plombée par des ennemis à l' I.A calamiteuse, oscillant entre les sens surdéveloppés (headshot au fusil à pompe à 30m dans le noir complet) et l'autisme (je met 5 seconde à tirer sur le joueur se trouvant pourtant à 1m de moi dans la lumière de mon feu de camp).
Finissons sur la durée de vie. Bouclable en une dizaine d'heures en mode normal (oubliez tout de suite le mode facile), le challenge se révèlera pleinement en mode difficile. Malgré ça la rejouabilité du titre est assez limitée, malgré une fin alternative un poil compliquée à obtenir, et ne cherchez pas le multijoueur, il n'y en a pas.
Au final on se retrouve avec jeu très
classique dans son fonctionnement, un FPS dirigiste au mécaniques de
gameplay un peu bâclées pour sortir à temps en magasins (ceci
n'étant que mon avis) mais possédant une telle identité, une telle
Achetez Metro 2033 sinon...
force narrative et une ambiance tellement unique qu'on ne peut pas
lui en vouloir pour les quelques travers mentionnés plus haut.
Amateur de monde post-apocalyptique et/ou d'ambiances horrifiques, ce titre est fait pour vous.