7.5/10Mirror's Edge - Test

/ Critique - écrit par Maverick, le 11/12/2008
Notre verdict : 7.5/10 - Jogging sur les toits (Fiche technique)

Tags : mirror edge faith catalyst test dice premier

Mirror's Edge nous offre un mix de jeu de plateformes et de FPS, dans un monde où seule une messagère courageuse peut faire la différence : Faith.

Mirror's Edge fait partie des surprises de l'année après s'être fait remarquer lors de l'E3 2008. Dès les premières images et vidéos présentées, son design épuré et son style tout en immersion, a rendu fou d'impatience la majorité des joueurs, qui attendaient un peu de nouveauté dans son monde de brut.

Ayez la foi

Vous incarnez Faith, une jeune femme comme on les aime : jeune, jolie, athlétique, courageuse. Elle est une messagère. Dans un futur plus ou moins proche, le monde est devenu totalitaire, la moindre information y est filtrée. Les gens se sont, pour la plupart, adaptés à cela, rentrant dans le rang comme des moutons dans un vert pâturage. IEt ma vie défile devant mes yeux...
Et ma vie défile devant mes yeux...
ci, nous sommes au milieu des buildings, dans une ville où le vice et les magouilles font la loi. Les messagers, comme Faith, sont des résistants qui permettent de transporter des informations de la façon la plus sûre. Leur but : dévoiler la vérité sur le monde, en transportant des données sensibles jusqu'à des clients décidés à combattre le mal. Notre héroïne devra donc traverser la ville, sautant de toit en toit, afin de réussir ses contrats dans les temps. Les choses vont se compliquer lorsque sa sœur sera embourbée dans une sombre histoire de meurtre. Faith va tout faire pour connaître la vérité, quitte à en perdre la vie. C'est beau !

Cours Faith ! Cours !

Tel un Forrest Gump, en plus jolie, il va falloir faire du sport dans les niveaux proposés par l'équipe de développement de DICE. Mirror's Edge est leur premier jeu de plateformes à la première personne. Un mix de Mario et de Call of Duty. En exagérant bien sûr. En fait, Mirror's Edge ne ressemble à aucun autre jeu. C'est ce qui fait son charme d'ailleurs. Cette sensation de liberté, plus ou moins vraie d'ailleurs car cela reste quand même très linéaire, et les courses poursuites intensives rendent le jeu prenant. C'est beau une ville le jour !
C'est beau une ville le jour !
Faith a beau avoir du souffle, ce n'est pas une guerrière invincible. Face à des flics armés jusqu'aux dents, elle ne fait pas long feu. Il est possible d'utiliser pendant un court laps de temps, une espèce de Bullet Time, qui permet à notre petite asiatique de désarmer ses assaillants habilement afin de récupérer leur arme et de les flinguer tous azimuts, mais honnêtement, la meilleure manière de s'en sortir ici, c'est de courir et de s'échapper. Et dans ce domaine, Mirror's Edge casse la baraque. Lorsqu'on est sur les toits, en train de sauter dans le vide en espérant atterrir sur un building sans avoir trop le temps de réfléchir, alors qu'on est canardé par un hélicoptère en parallèle, et bah... ça crève ! On ressent l'émotion, la densité de l'action.

Red is Dead, mais là c'est le contraire

Heureusement, l'environnement nous apporte des indices. Lorsqu'on est en pleine course, on n'a pas le temps de s'arrêter pour profiter du paysage, et surtout pour voir où on doit aller pour passer d'un immeuble à l'autre. Le Sens Urbain, que possède Faith (sauf dans le mode difficile, débloqué une fois le jeu fini) c'est le GPS moderne, pour les messagers en danger. Tous les endroits accessibles, que ce soit des tuyaux, des échelles ou des tremplins sont de couleur rouge. Dans le feu de l'action, voir cette couleur rouge au loin rassure et fait du bien. Si on peut éviter de s'écraser sur le bitume c'est pas mal en effet. Mais même avec cette aide précieuse, il sera parfois nécessaire de recommencer des passages corsés plusieurs fois. J'aime pas les hélicos !
J'aime pas les hélicos !
Et là, on est content que les checkpoints soient monnaie courante. Il est vite frustrant de refaire dix fois le même saut ou enchainement qui est à faire au timing près. Personnellement, j'appelle ça de la durée de vie surgonflée Il suffit de placer quelques passages de ce genre dans le jeu, un ou deux dans chacun des 10 chapitres offerts au joueur et hop, on gagne (ou perd selon le point de vue) une petite heure de plus à finir Mirror's Edge. Et quand on pense que le jeu est quand même plutôt court, aux environs des 7 heures, on se dit : chez Dice ils sont bien gentils, mais ils ne se sont pas foulés. De toute façon, quand un éditeur parle de faire une trilogie avant même la sortie du premier volet, on peut être sûr que le jeu ne va pas être bien long. « On est désolé, on a pas eu le temps de mettre tout ce qu'on voulait mettre... » Bah voyons...
Pour positiver, il vaut mieux 7 heures intensives que 20 heures ennuyantes. Question de point de vue bien sûr.

Miroir, mon beau miroir

Mirror's Edge propose un univers graphique particulier. Les couleurs blanches, bleues et rouges prédominent. Au premier abord cela semble froid et simplet. Mais il faut avouer que l'ensemble est très joli à regarder, à admirer. Certains resteront peut-être de marbre devant ce style, mais on ne peut pas nier le travail fourni.
Ils vont prendre cher !
Ils vont prendre cher !
Enfin, le titre nous propose deux modes de jeu supplémentaires en plus du mode histoire : le contre-la-montre et le parcours. Le but de ces modes étant de se mesurer face au chrono et de finir les missions le plus vite possible. Des ghosts d'autres joueurs sont d'ailleurs récupérables sur le Live afin de se mesurer aux meilleurs et de, peut-être, décrocher le meilleur temps. Un challenge relevé, mais qui achèvera une expérience de jeu enrichissante et enivrante, comme on a rarement de nos jours. Merci Dice !