8/10NBA 2K11 - Test

/ Critique - écrit par Nicolas, le 10/12/2010
Notre verdict : 8/10 - In the Air (Fiche technique)

Tags : nba xbox jordan test jeux michael basket

Le basket vidéoludique dans sa forme la plus aboutie, à la fois somptueusement belle et techniquement très exigeante. La présence de Michael Jordan dans les effectifs est un plus à ne surtout pas négliger !

Imposé depuis déjà quelques années comme la référence de la simulation de basket, NBA 2K nous revient encore une fois cette année dans une nouvelle version plutôt proche de la précédente. La problématique est simple, d'une certaine façon : comment, d'une année sur l'autre, améliorer un jeu qui a déjà atteint les sommets de la qualité vidéo ludique ? Les concepteurs ont trouvé la réponse : « Michael Jordan ».


Qui n'a jamais entendu ce nom ? Ok, peut-être les plus jeunes ne savent pas vraiment à quoi s'attendre, le joueur étant à la retraite (définitive) depuis 2003 après quelques saisons en demi-teinte. En dépit de cela, Mickael Jordan est certainement le sportif le plus emblématique des années 80-90, celui qui a réellement porté le basket-ball à son niveau, technique et médiatique, actuel. L'homme est également connu pour ses quelques excentricités mineures, qui l'ont conduit à prendre deux retraites sportives et à participer à des championnats de baseball. Il y aurait en tout cas beaucoup à dire sur lui, ses performances, ses réussites, et ses échecs, mais le plus important à retenir est que Jordan est une véritable légende.
Cet état de fait, le jeu vous l'expose dès l'introduction, en léchant convenablement les baskets du sportif. Jordan est le meilleur, les quelques minutes de cette présentation vont essayer de vous l'implanter dans le crâne à grand renfort de phrases chocs. Genre ? Des phrases chocs.  


Concrètement, la participation de Michael Jordan change quoi, pour nous joueurs ? Si l'on parle technique pas grand chose, c'est plutôt vers le contenu qu'il faut se tourner. Les premières secondes du jeu vous annoncent la couleur, et vous mettent directement en situation de match rapide, en opposant les Bulls de Chicago aux Los Angeles Lakers - en 1991, au sommet de la gloire de Michael Jordan. NBA 2K11 a beau anticiper quelques semaines, il va regarder en arrière et proposer au joueur de diriger des équipes emblématiques de la fin du 20ème siècle, lui permettant d'une part d'incarner des joueurs de légende aujourd'hui retraités, et d'autre part de mettre en place des matchs complètement anachroniques. Pas réellement d'intérêt si vous n'avez aucune affinité avec le basket, mais le fan comme l'amateur lambda sera au bord de l'extase en monopolisant sauvagement le parquet avec sa paire Jordan / Pippen (les deux joueurs étant évidemment bien au-dessus des autres au niveau performances).
Le jeu propose également d'accéder au firmament en proposant un certain nombre de défis basés sur les performances réelles de Air Jordan - de la folie pure et simple. Il s'agira, ni plus ni moins, que de réaliser précisément les exploits du sportif dans des matchs distincts, et autant dire que certains défis paraissent au premier abord carrément insurmontables. La persévérance est ici de rigueur, surtout si l'on souhaite débloquer le reste du contenu, c'est à dire le mode dédié à Jordan. Celui-ci vous permettra d'entrer un mode carrière en incarnant la légende de ses débuts à sa seconde retraite (1999), et en revivant les matchs qui ont jalonné son ascension.


Commencer NBA 2K11 alors qu'on a toujours pensé que le basket, c'était
NBA Jam, c'est se suicider vidéoludiquement. Un petit tour par la section entraînement vous enseignera la vie, la vraie, celle qui utilise tous les boutons de la manette. Parce que oui, NBA 2K11 est jouable au clavier, mais ce n'est pas mettre toutes les chances de son côté. Mieux vaut se trouver une manette XBOX 360, ça pourra également servir à jouer à Street Fighter IV, éventuellement. Donc, entraînement. Le jeu vous donne les manipulations à réaliser, et vous vous efforcez de les reproduire sans que qui que soit vous dise si c'est bien ou pas. Rapidement, on est enseveli par le nombre de commandes disponibles, le gameplay voulant se rapprocher au plus près de la réalité. Pas besoin, heureusement, de tout connaître, un tiers de ces commandes vous sera nécessaire pour jouer normalement, mais elles ont cependant toutes une utilité que les plus professionnels des joueurs voudront découvrir et utiliser. En fait, mieux aurait valu commencer la série il y a plusieurs années, ce qui aurait permis de progresser au rythme de la franchise. Mais il est tout à fait possible de commencer par là, avec un peu de motivation.
Sur le point de l'évolution, NBA 2K11 est tout de même très similaire à son illustre prédécesseur, tant au niveau du gameplay que des modes de jeu. On retrouve même quelques défauts de la précédente version (notamment des bugs d'affichage, et des réactions un peu étranges des joueurs), c'est pour dire à quel point les titres se ressemblent dans la forme. Mais cette similitude est-elle vraiment un boulet ? Non, je ne pense pas. Le titre affiche déjà une belle enveloppe esthétique, avec des modélisations fidèles, des animations bien rendues, et une ambiance télévisuelle d'un fort bel effet. La configuration demandée est assez restreinte de surcroît, ce qui devrait permettre à une large majorité de joueurs de profiter du titre dans sa plus belle résolution.

On pourrait voir NBA 2K11 comme une simple mise à jour de la version 2K10 vendue au prix fort, mais l'arrivée sur le parquet de la star Michael Jordan chamboule toutes les idées reçues. Non content d'apporter une aura supplémentaire, le joueur donne vie à une partie rétro très sympathique qui ravira les inconditionnels du ballon orange. En termes de simulation sportive de basket, on ne trouve pas mieux, même si celle-ci se révèle élitiste et plutôt hermétique au grand public.