Nintendogs + Cats - Test
Jeux Vidéo / Critique - écrit par Nicolas, le 24/03/2011 (Tags : nintendogs nintendo cats test chien jeux chats
Le jeu ressemble à un portage plus ou moins direct de la version Nintendo DS, mais il respire le savoir-faire. Peu de nouveautés ludiques, et à réserver à un public bien particulier (plutôt jeune et féminin).
J’en vois déjà qui commencent à râler, et pourtant rien de plus logique que de retrouver un Nintendogs parmi les jeux de lancement de la Nintendo 3DS. Comment motiver la blondinette à demander sa portable pour noël, sinon ? Tout comme Super Street Fighter IV 3DS se destine aux gamers, les vrais, Nintendogs + Cats s’adresse à une cible bien particulière que Nintendo n’a pas intérêt à négliger. Après tout, si la console marche, les éditeurs s’y intéresseront beaucoup plus, et sortiront davantage de jeux, que ce soit en casual ou en gaming.
Mais s’agit-il réellement d’une exclusivité 3DS ? Tout nous fait pourtant penser à la mouture DS, les deux versions étant très proches l’une dans l’autre dans leurs fondements et leur apparence.
DR.On récupère donc un mignon petit chiot au chenil (27 races différentes, quelque soit la version achetée), on lui file à manger, à boire, on joue un peu avec, et on essaye de lui apprendre son nom via le micro. Il faudra ensuite passer un peu de temps pour lui apprendre le B.A. BA de la vie de chien, comme s’asseoir et donner la patte, tout cela via des actions au stylet (choper sa patte ou lui intimer une direction) - en sachant que la pauvre bête ne peut apprendre que trois « tours » par jour. Ce qui implique de revenir le lendemain pour lui apprendre « couché », et donc assurer un suivi plus ou moins quotidien. Le micro est ici mis franchement à contribution, puisqu’il faudra enregistrer vocalement les commandes qui permettront au chien de comprendre ce que l’on lui demande.
Même si l’animal ne peut pas mourir, il faudra néanmoins veiller à son bien-être sous peine d’être privé de léchouille. Et pour lui fournir sa ration quotidienne de croquettes et d’eau, il faut de l’argent !
DR.Le plus ludique pour se faire un petit pécule est de participer à des compétitions dont la difficulté (et donc la récompense) évolue selon votre réussite. Il faudra alors lancer des frisbees au chien, participer à des concours de dressage, et le faire courir après un leurre piloté par le stylet. On a vite fait le tour des différentes activités mais elles constituent un passage obligé du jeu, plutôt difficiles dans les compétitions les plus prestigieuses. Une fois la somme nécessaire réunie, il est même envisageable de prendre un autre compagnon de jeu, jusqu’à six en simultané.
Autre activité, la promenade. La laisse se contrôle au stylet, et permet d’orienter un petit peu la trajectoire de l’animal. A de multiples reprises, celui-ci fera ses besoins dans le caniveau, pourquoi pas un éventuel caca qu’il faudra ramasser (rassurez-vous, ce n’est pas un mini-jeu, en deux clics « l’affaire » est dans le sac), discutera avec d’autres chiens, et trouvera des objets à récupérer (de la camelote à revendre). Amusant les premières fois, on se rend vite compte du caractère « contemplatif » de l’activité, même si celle-ci permettra d'accéder à des environnements comme le parc ou l'aire d'entraînement.
Voilà pour toutes les fonctions communes avec la Nintendo DS.
Passons maintenant à la 3DS. Celle-ci propose évidemment un rendu 3D de votre chiot et de son environnement. Même si « l’action » est plutôt épurée, le relief est d’une précision tout simplement bluffante. Le jeu s’amuse d’ailleurs avec ce concept, en laissant le chiot venir contre l’écran pour donner un coup de langue 3D très mignon.
DR.Oui, c’est gadget, mais l’aspect authentique de l’animal y gagne un micro-point, et quand on sait que Nintendo mise beaucoup sur le réalisme de son concept, c’est déjà beaucoup !
Plus anecdotiques sont les utilisations du StreetPass et des cartes de réalité augmentée (pendant l’épreuve d’obéissance). Dans le premier cas, la console simule une balade réelle et récupère des petites choses lorsque l’on croise un possesseur de 3DS en veille qui possède le jeu. On pourra alors rencontrer le joueur pendant la promenade et découvrir son animal de compagnie. Dans le second cas, ça ne change pas grand chose au fondement de l’épreuve, on pose la carte « ? » dans un endroit plat et bien éclairé, le chien apparaît dessus, et on lui répète les ordres demandés.
J’ai gardé le « meilleur » pour la fin, mais vous risquez de déchanter : il est possible d’avoir des chats dans ce Nintendogs. Mais si, comme moi, vous avez un chat bien réel à la maison, et que vous savez que Nintendo recherche le réalisme, vous comprendrez que l’interaction est beaucoup plus limitée qu’avec le chien – ceci s’explique par le côté très indépendant du chat. Celui-ci fait sa vie et ne vous prête que peu d’attention, mais vous pouvez tout à fait essayer de le contenter en lui achetant des meubles un peu surélevés (ce qui ne fera pas de mal à votre salon, très très vide). Trois races seulement sont mises à disposition, dans des variantes (de couleur) différentes.
Nous en avons fait le tour, le constat est sans appel : Nintendogs + Cats est une adaptation assez fidèle du Nintendogs de la Nintendo DS, à ceci près qu’il se projète maintenant en relief, qu’il bénéficie dans des proportions limitées du Streetpass et de la réalité augmentée, et que ces ingrats de chats peuvent être ajoutés à votre ménagerie. On ne peut guère parler de révolution technique, surtout que le contenu est loin d’être énorme ludiquement parlant et qu'il s’appréciera uniquement par petites touches ponctuelles. Il demeure néanmoins un savoir-faire et un souci de réalisme qui devraient à coup sûr séduire le public visé. Et c’est bien ce qu’on lui demande.