Operation Flashpoint - Red River - Test
Jeux Vidéo / Critique - écrit par Maverick, le 29/04/2011 (Tags : operation flashpoint test red river fps xbox
Operation Flashpoint : Red River propose un type de FPS de guerre différent des sempiternels Call of Duty et autres Battlefield, plus réaliste et basé sur la coopération et la tactique. Très sympa en équipe, plus ennuyeux en solitaire, ce titre est tout même réussi, et permet de se la jouer fin limier pendant un conflit militaire. Chic!
Operation Flashpoint : Red River est le petit dernier de la saga, après le Dragon Rising sorti en 2009. Codemasters continue sa politique de rendre ses titres plus accessibles, avec cet épisode compréhensible pour le commun des mortels qui ne démonte pas de fusil à ses heures perdues. Mais cela ne rend pas ce petit dernier si facile, surtout lorsqu'on taquine les modes de difficulté élevés. La guerre ce n'est pas pour les mauviettes.
Le conflit prend place au Tadjikistan, où votre mission sera de repousser les forces ennemies sous l'uniforme d'un soldat d'infanterie de l'unité du Corps des marines des États-Unis d'Amérique. Bref, cela va dézinguer sec dans les chaumières! Chef d'une escouade de 4 membres, vous devrez ordonner à vos collègues de
Et pan !couvrir une zone, de vous suivre, ou de foncez tête baissée dans la plaine, le fusil entre les dents. La campagne de Red River est découpée en 10 missions, un nombre faiblard vu comme ça, mais étant donné que chaque mission peut facilement durer plus d'une heure, la durée de vie est tout de suite plus acceptable, comparé aux autres FPS de guerre. D'un point de vue scénaristique, on reste dans le classique certes, mais il est intéressant de noter que la progression va crescendo, avec cette guerre qui prend de l'ampleur au fil des missions. Le joueur se prendra de plus en plus au jeu, et on finit par apprécier le langage militaire des troufions qui bouffent des rations de testostérone au petit déjeuner. La localisation française du titre d'ailleurs est correcte, avec des doubleurs dans le ton. Il est par contre dommageable de voir qu'il y a eu des oublis, comme par exemple l'introduction en VOST, et quelques répliques perdues dans le désert, où les sous titres remplacent le son de la voix de Bernardo.
Techniquement parlant, Red River ne casse pas trois pattes à un canard, on est dans la moyenne de ce que peut faire nos consoles HD. On est loin des ténors du genre, mais il est dommage de voir des textures parfois simplistes, comme ce ciel parfaitement immobile joli au demeurant avec parfois des teints orangés qui
Bill!! Tu m'as oublié sur le terrain!!! claquent, mais dont les nuages n'ont pas la chance de se déplacer au fil du vent, ou des rochers et des arbres qui ont pleins de petits frères jumeaux partout, mais alors partout de chez partout. Les animations des soldats sont aussi un peu raides, avec des mouvements de têtes pendant les longs discours qui sont cycliques (un coup à gauche, un coup à droite, puis hop retour à gauche, etc...) et une synchronisation labiale à la ramasse. Enfin, de l'aliasing et du clipping font partie de la fête, mais c'est tolérable vu la grandeur des environnements de combats. Red River n'explosera pas vos rétines devant sa beauté incroyable, mais ce n'est pas moche pour autant.
Au niveau du gameplay, on a affaire à un FPS, avec donc les commandes classiques inhérentes au genre, axés sur les déplacements avec les sticks, et le tir avec les gâchettes. La différence se situe surtout au niveau des ordres à donner à ses troupes, grâce au bouton RB qui affiche un menu circulaire plutôt instinctif. De plus, avec la croix multidirectionnel, on peut choisir le militaire a affecté pour un ordre donné. Pratique et efficace. A chaque début de mission, il est possible de choisir sa classe de soldat : le Fantassin avec son fusil d'assaut, le Mitrailleur avec son gros chargeur, le Grenadier spécialiste du fusil à pompe qui ne fait pas dans la dentelle, et l'Eclaireur qui aime joué à cache-cache dans les broussailles pour sniper toute tête qui dépasse de l'horizon. De plus, des compétences spécifiques sont de la partie afin d'améliorer son personnage grâce à l'expérience acquise sur le terrain. A vous de voir si vous préférez contrôler un soldat un peu fou qui fonce dans le tas, ou un espiègle qui est plus précis mais qui ne cherche pas trop à se déplacer.
Pour apprécier Red River, il est quand même préférable de jouer en coopération avec un ou des amis, que ce soit dans le mode campagne, que dans les autres modes multijoueurs proposés d'ailleurs. Affrontez les plaines arides du Tadjikistan seul dans son coin, il faut être courageux, car même si
Sam Fisher est dans la place, tout baigne!l'histoire est sympathique à suivre, donner des ordres à une IA parfois idiote, cela casse souvent le trip. Par contre, en jouant en mode difficile avec des potes, où la moindre balle perdue peut être mortel, le terme de "Frères d'Armes" prend tout son sens. Vous pourrez passer des nuits blanches à organiser une tactique pour réussir une mission parfaitement. Red River n'est pas à proprement parler un FPS popcorn comme Battlefield par exemple, et si on se prend pas au jeu, on s'ennuie vite. C'est un point à éclaircir dans votre tête avant d'acheter ce titre : êtes-vous un fin stratège de guerre qui apprécie de ne tirer que quelques balles pour finir une mission, ou préférez-vous que cela pète dans tous les sens, en finissant les ennemis au couteau lorsque le M16 est à sec, entre deux bâtiments qui s'écroule? En gros, le côté réaliste, même si c'est l'épisode le plus accessible de la série, pourra rebuter les joueurs avides d'action non stop. A essayer avant de s'engager... Et si possible en emmenant des potes dans votre délire guerrier.