8.5/10PixelJunk Shooter - Test

/ Critique - écrit par Mandark, le 20/01/2010
Notre verdict : 8.5/10 - Earth, oil & fire (Fiche technique)

Tags : pixeljunk shooter jeux playstation nouvelle ultimate games

Une petite merveille de fun et d'inventivité dont on arrive pas à décrocher avant la fin tellement elle sait stimuler les neurones. Un pur moment de fun, hélas un peu court.

La série des PixelJunk est basée sur un concept pour le moins pas banal…parce que justement il n’y a pas de concept prédéfini pour orienter le genre dans lequel s’illustrera chaque nouvel épisode. Ainsi depuis le premier volet les connectés au PSN auront pu découvrir un jeu de course (PixelJunk Racer), un jeu de plates-formes (PixelJunk Eden) et trois jeux type tower defense (PixelJunk Monsters, PixelJunk Monsters Encore et PixelJunk Monsters Deluxe, ce dernier sur PSP). Le dernier né des studios Q-Games s’aventure cette fois ci du côté du jeu de shoot « à l’ancienne » mâtiné de casses tête avec le bien logiquement nommé PixelJunk Shooter.

Le futur. Les ressources naturelles de la Terre s’amenuisent et l’homme a commencé à explorer d’autres planètes en vue de se procurer les matières premières nécessaires à sa survie.

Chaud devant!
Chaud devant!
Mais ces nouveaux eldorados ont beau être riches de promesses énergétiques, ils n’en restent pas moins des environnements hostiles et dangereux. Et c’est justement sur l’une de ces planètes que la situation tourne à l’aigre pour les ouvriers. Votre mission, récupérer le maximum de cols bleus au sein de niveaux où les neurones seront autant sollicités que les réflexes. Et pour ce faire il faudra piloter un petit vaisseau à la maniabilité super simple : joystick gauche pour se diriger, le droit pour effectuer une rotation sur soi-même voire enclencher un mouvement de scie circulaire bien pratique pour forer les surfaces friables, la touche R1 pour tirer (une pression prolongée sur cette même touche permettra de passer du laser aux missiles) et L1 pour actionner un grappin afin de récupérer les malheureux. Simple donc, mais pas simpliste puisque les différents niveaux sont constitués de zones mortelles qu’il faudra soit éviter soit modifier à l’aide des éléments présents. Par exemple il y aura très souvent de la lave en fusion, évidemment fatale en cas de contact (mais aussi dangereuse si on ne fait que s’en approcher puisque la coque du vaisseau se mettra rapidement à chauffer), mais qui à la moindre rencontre avec une source d’eau se solidifiera pour former une croute à travers laquelle il sera possible de passer après s’être frayé un chemin à coups de canon. On trouvera aussi un liquide noirâtre rappelant le pétrole qui lui se transformera en gaz hautement inflammable au contact de l’eau. Il faudra donc bien réfléchir au meilleur moyen de se dégager un passage en utilisant ces éléments du décor et tout en veillant bien à ne pas faire les frais d’une coulée de lave ou de la mise à feu subite d’un nuage de gaz dans lequel on pourrais se trouver. Il faudra aussi faire bien attention à ce que ni ces éléments toxiques ni un tir de trop de votre canon ne tue accidentellement un des bonshommes que vous êtes venu secourir. Et bien sûr il faudra se débarrasser entretemps des ennemis apparaissant ça et là.

Rien de tel qu'un bon gros boss...
Rien de tel qu'un bon gros boss...
PixelJunk Shooter
allie une simplicité de contrôle à un level design extrêmement bien pensé. Résultat, on se retrouve très vite immergé dans cet univers épuré aux teintes pastel à se creuser les méninges pour terminer chaque niveau avec un score de 100% et on y retourne avec plaisir à la recherche des diamants cachés nécessaires au déblocage des tableaux suivants. De temps en temps apparaitront de petits générateurs capables de modifier la structure du vaisseau afin de changer l’expérience de jeu. Ainsi on se retrouvera soudain capable de cracher du feu ou de l’eau à la place de lasers et missiles, ou immunisé contre la lave et automatiquement en danger de mort si trop proche d’une source d’eau. Dans l’ensemble c’est donc bien aux dangers naturels qu’il faudra faire attention, plus qu’aux ennemis qui se révèlent être assez lents. Ce dernier point n’est d’ailleurs en aucun cas un défaut puisque cela met le jeu à la portée de tous les pouces, expérimentés ou pas. Par contre, principe « old school » oblige, chacun des trois gros chapitres du soft sera conclu par un affrontement avec un boss dont il faudra bien comprendre les patterns pour en venir à bout. Et naturellement ces vilains pas beaux sont de taille plutôt respectable ne s’en laisseront pas compter facilement.

Encombré ce boyau!
Encombré ce boyau!
Le petit dernier des studios Q-Games est donc une franche réussite, tant sur le plan de son design aéré qui rappelle les meilleurs jeux en flash que l’on peut trouver sur la toile que sur celui de sa construction, parfois particulièrement diabolique. Mention spéciale au passage pour la physique des fluides impressionnante de réalisme. La jouabilité n’étant pas en reste on ne déplorera qu’une seule chose : que le jeu soit trop court. Bien sûr on y retourne volontiers, que ce soit pour péter le score ou retenter l’aventure à deux (fun garanti), mais comme on le dit si bien « quand c’est bon c’est jamais assez long ». Cela dit à ce prix là et même si c’est un peu short, ce serait vraiment dommage de passer à côté de cette petite perle.