Rage : après 2h30 de jeu solo, nos premières impressions

/ Preview - écrit par Guillaume, le 02/08/2011

Tags : cartes poste jeux action video premiere premieres

Rage : après 2h30 de jeu solo, nos premières impressions
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Comme pour de nombreux gamers, Rage n'est sûrement pas passé inaperçu pour vous, et pour nous non plus ! Il faut dire que quand id Software bosse sur un nouveau jeu, et que John Carmack, le papa de Doom et Quake, affirme avoir réussi à faire un moteur graphique au top, on ne peut qu'être impatient.

Alors, quand Bethesda, l'éditeur, nous convie à une session de 2h30 de test du jeu en solo, comment pourrait-on refuser ?

Il était une fois... après l’atterrissage d'un astéroïde...

Rage se situe dans un univers post-apocalyptique où le monde est divisé en zones contrôlées par des familles, des peuplades différentes. Après Fallout et surtout Borderlands, on dirait bien que le genre est en passe de devenir un énorme classique, à l'image des FPS de guerres modernes.

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C'est peut-être ce qui m'a le moins convaincu dans ce jeu vidéo, mais ce serait oublier assez vite les millions de fans de Mad Max...

En 2h30 de jeu on n'en saura pas tellement plus sur le scénario... il paraîtrait que la durée de vie moyenne est de 14 à 16 heures.

Une beauté brutale

C'est sur la version Xbox 360 que mon choix s'est porté pour tester le jeu. Tout autour de moi je voyais la même démo, sur Playstation 3 et sur PC. Évidemment, le PC a la palme, mais franchement, pas de très loin. Le graphisme est globalement le même quel que soit le support. Sur 360, c'est vraiment beau. L'aspect désolation est en contraste avec la beauté des extérieurs. Un ciel magnifique, des canyons, et au milieu de vieilles bicoques rouillées. Wow !

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Quand il s'agit des personnages, on sent la modélisation bien poussée, et la variété suffisante pour ne pas trop lasser le regard. Bien sûr, on reconnaît le type d'adversaire que l'on a en face de soi d'un coup d’œil, mais sans trop de monotonie.

Leurs animations ne semblent pas souffrir, c'est plutôt bien foutu. Quand un type avance armé d'une lame enflammée, on pense à reculer plutôt qu'à se dire que c'est du chiqué.

Mais le plus dégoûtant dans la beauté, est sans doute la façon dont les ennemis explosent après un lâché de grenade, ou comment leurs têtes giclent, ou comment leurs membres se sectionnent. Beurk ! PEGI 18, ne l'oublions pas.

On tire, on roule, on explore... et on joue !

Rage est un jeu dont le gameplay est difficile à résumer. On pourrait dire que c'est une expérience complète, liée à la nature de l'univers. Et c'est sans doute un peu vrai : on passe tout notre temps en vue subjective - d'ailleurs de nombreux passages en démontrent le parti-pris, comme lorsque l'on se retrouve accroché la tête à l'envers - et on jongle entre les missions.
Comme dans Borderlands ou Red Steel, on a d'ailleurs ce côté assez énervant : on sélectionne une mission, qu'on va accomplir. Alors même que le monde semble plutôt ouvert, on ne peut finalement pas faire ce qu'on veut, quand on veut.

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Ce serait même plutôt du genre très scripté : je passe à tel endroit, un ennemi surgit. Je passe par tel couloir, car tous les autres sont bloqués... Je souhaite entrer là, je ne peux pas, tant que je n'ai pas débloqué la mission correspondante. C'est assez dommage car pas assez naturellement amené. On s'attend à autre chose.

Mais une fois qu'on a intégré cette limitation, c'est assez plaisant.

La phase FPS est très classique : on utilise des armes pour dégommer des ennemis. Parfois le tir semble approximatif, mais pas toujours. Le réticule blanc qui apparaît au centre de l'écran semble plus efficace que le zoom qui le fait disparaître...
Très classique, mais le tout avec une fluidité incomparable. Ça ne ralentit jamais, même quand ça explose...
Par contre, les adversaires ne semblent pas vraiment être de gros adeptes de la forte réflexion. Ce serait plutôt le contraire, ce qui n'est pas toujours plus rassurant : les berserks qui courent sur nous pour nous découper sont plus inquiétants que leurs homologues qui restent planqués derrière des caisses pour nous arroser de balles.

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En mode normal - c'est le niveau de difficulté testé - il ne semble pas y avoir de passages réellement ardu pendant les premières heures de jeu. Même si l'on se rend compte qu'avancer et bourriner peut être rapidement mortel. Si on vise bien, par contre, on peut parfois s'aventurer à entrer sauvagement dans une pièce pour dégommer cinq ennemis à la suite, et bien s'en sortir.

Après avoir décanillé quelques adversaires, on change de gameplay... place aux courses de véhicules. Oui, vous avez bien lu ! On peut customiser sa voiture, lui ajouter de l'armement, et affronter d'autres pilotes. Le moteur physique est assez en forme pour permettre d'apprécier cette phase. C'est facile à conduire, avec l'opportunité d'utiliser un boost de temps à autres.

Le troisième genre de gameplay que j'ai pu découvrir, est celui du jeu dans le jeu. On peut, comme dans Fable 2, s'adonner à quelques jeux de hasard un peu atypiques. Mais surtout, id Software a développer un jeu de cartes complet. Difficile de dire ce qu'il vaut, mais ce que je sais, c'est que l'on achète un deck de base pour commencer, et qu'on récolte des cartes spéciales durant le reste de l'aventure.

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Est-ce une porte ouverte à des produits dérivés ? Est-ce que le jeu de cartes a une grande importance dans l'intrigue ? Je n'en ai absolument aucune idée.

Personnellement, l'idée me semble peu judicieuse, car pas franchement excitante de prime abord. Mais il semblerait qu'un développeur ait été assigné à temps complet uniquement à cette tache. Si cela est vrai, on peut imaginer que cela a une grande importance. Dans tous les cas, cela démontre le soucis du détails.

Petit point remarquable, mais on ne sait pas si on l'apprécie : le héros a un défibrillateur intégré, c'est à dire qu'il est capable de revenir d'entre les morts. Cela est l'occasion d'une petite séquences relativement similaire à un QTE. Franchement, bof.

Surtout qu'il y a un système de sauvegarde utilisable à tout instant. Alors revenir des morts n'a que peu d'intérêt... Si ce n'est que le joueur sur console ne pensera pas à sauvegarder. Et s'il fait confiance aux checkpoints, il sera bien en rogne quand, comme moi, il se rendra compte que le dernier était parfois dans la mission précédente...

"J'arrive !"

La musique est en adéquation avec l'ambiance du jeu. Les personnages parlent tous, même les ennemis. C'est d'ailleurs assez étrange car souvent on les entendra attaquer plus qu'on les verra faire.
Ce qui, bien sûr, rend le jeu plus stressant que lorsque des ennemis muets surgissent d'un peu nulle part...

On fait appel ?

Au final ces deux heures trente sur le jeu ont fait bonne impression. C'est passé en un instant, sans ennui, et sans regarder ma montre. Tout n'est pas forcément à mon goût dans les choix de gameplay, mais on ne peut pas dire que ce soit mal foutu. Bien au contraire, les phases FPS sont prenantes, techniquement impeccables, fluides et bien ficelées, et l'univers finalement assez immersif.
Le seul véritable point noir serait plutôt le scriptage à outrance, la réelle impression d'être en liberté conditionnelle. On voudrait parfois faire un pas de plus, et il se révèle que c'est impossible.

Pour le reste, cela semble du sans faute. Il faudrait quelques heures de jeu supplémentaires pour découvrir tout le potentiel du titre et s'assurer que les différentes phases de gameplay sont bien équilibrées, et que le jeu ne sombre pas dans l'accumulation gratuite.

Les plus Les moins

+ la fluidité incomparable

+ le gameplay varié

+ les jolis graphismes

- la linéarité

- les ennemis parfois trop bavards

- le gameplay, encore, peut-être TROP varié