Rez - Test
Jeux Vidéo / Critique - écrit par CBL, le 19/12/2001 (Tags : infinite playstation test realite mode niveau zone
Support : PlayStation 2, Dreamcast.
Créé par le studio United Game Artists, le géniteur de Space Channel 5, voici que débarque Rez, anciennement appelé Project-K. K pour Kandinsky, un peintre russe qui a fait beaucoup d'art abstrait et qui a cherché comment associer musique et peinture. Rez est quasiment le portage vidéoludique de son oeuvre, la parfaite symbiose entre la musique, les couleurs et le mouvement.
Ambiance. Chacun des 5 niveaux de Rez retranscrit une ambiance : l'Egypte, L'Inde, La Mésopotamie, La Chine pour les 4 premiers. Le dernier est un voyage initiatique et un message écologique qui vous conduira à Eden, l'entité que vous devez délivrez. En effet, le jeu se passe dans un gigantesque réseau informatique que vous devrez pirater. Le visuel de Rez est unique : une 3d toute simple uniquement en fil de fer, en polygones monocolores et en effets de lumières tout en respectant l'ambiance du niveau. On se retrouve dans un trip graphique hallucinant, entre Tron et la fin de 2001, l'odyssée de l'espace.
Gameplay. Le jeu se présente comme un shoot 3d sur rail à la manière d'un Panzer Dragoon : votre « personnage », suit un chemin prédéfini dans un niveau et vous ne controlez que la cible. Vous pouvez rarement orienter la caméra. Cette cible vous permet de tirer sur tout ce qui bouge et vous pouvez locker jusqu'à 8 cibles en laissant appuyer sur le bouton de tir. Il est possible de ramasser des bonus comme des power-ups qui permettent de changer de forme pour avoir un tir plus puissant et des overdrive, sorte de super-attaques destructrices. Chaque niveau est divisé en 10 layers que vous devrez analyser en crackant la sécurité, c'est à dire en détruisant un petit cube de lumière. Ultra-speed et ultra-nerveux, le gameplay de Rez est sans faille et comblera tous les amateurs de shoot.
Si je parle de personnage entre guillemet, c'est qu'il est difficile de s'identifier au héros, celui-ci pouvant être aussi bien une simple sphère qu'un être de lumière.
Musique. Indissociable du gameplay, la partie sonore est éblouissante. A chaque niveau correspond une musique techno étonnante qui se développe au fur et à mesure que les layers passent pour atteindre sa forme finale au dernier layer. Mais cette musique reste incomplète et c'est à vous d'ajouter votre petite touche. En effet, chaque ennemi détruit provoque un sample, qui diffère selon le nombre de cibles que vous avez lockées. La reconstruction de la musique par la destruction d'ennemis, il fallait y penser et seul Sega pouvait créer le premier shoot musical. Ajoutez à cela la possibilité de sentir le beat via les vibrations de la manette et le trip est total, surtout si vous mettez un casque et que vous montez le son. Vous pourrez mieux profiter de la BO, encore meilleure que celle d'un Wipeout.
Score. Une fois ces cinq niveaux finis, ce ne sera que le début. Il faudra encore et encore les finir pour débloquer de nouveaux modes, un niveau caché, de nouvelles couleurs, de nouvelles formes pour votre personnage et surtout pour avoir votre nom au haut de tous les high scores, ce qui est la raison d'être d'un shoot.
Subjectivité. Sega nous offre un de ses meilleurs jeux à la fois innovant et déconcertant. Si vous n'êtes pas rebuté par le concept des jeux à scores, vous serez comblé par cette merveille qui change des productions convenues. Un classique instantané.