4/10Rune Factory Oceans - Test PS3

/ Critique - écrit par Penthesilea, le 06/06/2012
Notre verdict : 4/10 - Trop de kawaï tue le kawaï (Fiche technique)

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Voilà un genre de jeu bien curieux à mes yeux : un RPG de gestion, plein de jolies couleurs pastels et de personnages lookés et souriants. Pour entamer la découverte, commençons à dire que la série Rune Factory est un spin-off de la série Harvest Moon, ça parlera certainement aux adeptes du genre, pour les autres, voyons ce que ça donne.


Viens dans le monde merveilleux des couleurs tendres !


Penchons nous avec curiosité sur l'histoire qui dirige le jeu : la cinématique de début et les premiers échanges nous mettent en présence de deux jeunes gens, un garçon et une fille. Le jeune garçon frémissant se nomme Aden et son amie froufroutante Sonja sont projetés par une force mystérieuse sur une île semblant se situer plusieurs centaines d'années dans leur futur. En fait, il s'agit de leur patrie d'origine mais à une époque qu'ils ne connaissent pas. Pour donner du piment à ce saut temporel, l'âme de Sonia est piégée dans le corps d'Aden. Donc, il va leur falloir cohabiter, trouver une solution au problème tout en vivant des situations cocasses dues à la présence invisible de la jeune fille gloussante à l'intérieur de notre héros. Ce mélange des sexes ou des genres, disons, rappelle un peu l'idée de base de Ranma 1/2. Évidemment, cet état de fait va provoquer des situations un peu ridicules avec des cris choqués de la jeune fille piégée dans le corps de son camarade quand celui-ci va vouloir se rendre aux bains pour se détendre et donc recharger sa jauge de vie.

En ce qui concerne les actions que vous pourrez effectuer dans leu jeu, cela tourne Rune Factory Oceans - Test PS3
C'est l'heure de la récolte.
beaucoup autour de la socialisation des personnages, qui devront interagir (trop à mon goût) avec les PNJ présents sur l’île. Cela permet d'accéder à des quêtes qui sont le centre du jeu. Grâce à un Golem qui vous obéit, vous allez pouvoir explorer l'océan entourant l'île de départ, découvrir de nouvelles îles, battre des monstres ou les capturer pour les utiliser en tant que "producteurs". En effet, en les installant sur un île dédiée à l'agriculture, les monstres capturés feront pousser des plantes ou produiront eux-même des ressources (comme la laine sur des monstres ressemblant à des petits moutons). Vous pourrez aussi en sélectionner pour vous accompagner dans les combats, ce qui peut s'avérer fort utile.

Pour le plaisir, je vais faire un petit topo sur les personnages croisés dans le jeu. Ils sont si mignons, tous si colorés et gentils, babillant ou gloussant selon leur rôle. Entre la fille nunuche qui se prend fréquemment les pieds dans sa robe et se vautre toute seule devant vous, le curé qui se dandine et vous envoie des cœurs en s'adressant à vous, la maire de la ville, une des trois pauvres personnages adultes perdus dans ce jeu au look si enfantin, qui ne pense qu'à faire fortune. Le seul attrait que je leur trouve, c'est bien leur look, chaque personnage a une tenue très bien pensée, sûrement étudiée pour donner envie aux cosplayers de s'en inspirer. On se demande dans quel traquenard on est tombé, dans quel monde merveilleux de Pinnochio réservé aux enfants mais qui ressemblera au bagne quand on se réveillera de ce rêve en pastel. Les quêtes sont bien souvent naïves ou même niaises. Les conversations sont insipides ou carrément soulantes.
A l'étable, les monstres vous attendront sagement.

Le système d'horloge, la nécessité de dormir à heure régulière et de se lever invariablement à 6h00 pétantes alors que tous les commerces de l'île sont fermés est aussi un point noir du jeu. La seule chose qui trouve grâce à mes yeux, c'est l'exploration des zones maritimes avec le Golem, on éprouve un début de sentiment d'infini, d'un océan de possibilités, de terrains nouveaux à découvrir... Allez, je suis magnanime, les couleurs chatoyantes, les cinématiques et le charadesign sont vraiment sympas.

Sans rancune, je ne fais certainement pas partie du public cible de ce genre de jeu, que j’avais pourtant approché sans préjugé ou mauvais esprit. Je me demande juste à qui cela peut s'adresser, car si on tient compte du niveau des conversations et des minauderies diverses et variées, cela conviendrait à des ados pré-pubères, or il est déconseillé aux moins de 12 ans... On pourrait donc y jouer sans se sentir trop infantilisé entre 12 et 14 ans ? Quel est votre avis ? Suis-je trop sévère ?