Soul Calibur 4 - Test
Jeux Vidéo / Critique - écrit par Mandark, le 04/08/2008 (Tags : soulcalibur mode personnages soul personnage calibur coups
La quête du pouvoir absolu continue sur consoles next gen. Welcome to the new stage of history!
Enfin ! Il est là le Soulcalibur nouveau ! Et pour tous les fans de la série depuis Soul Edge (Soul Blade sous nos latitudes), c’est pas peu de dire qu’il était attendu au tournant.
Alors, quid de cet opus après un SC3 monstrueux ?
Passons sur l’intrigue qui comme d’habitude tient sur un timbre-poste et n’est que prétexte à des séances de bourre-pifs musclées, pour aborder directement ce qui fait l’intérêt de ce nouveau pinacle du jeu de tape 3D, c'est-à-dire une débauche toujours plus importante d’effets propres à décoller la rétine et à faire vibrer les tympans, le tout au service d'un gameplay en béton. Pour ce nouveau chapitre la recette qui gagne ne change toujours pas mais elle subit aujourd’hui quelques modifications.
ta'are ta gueule!
Classe Max !
Bien sûr, qu’il s’agisse des décors, des costumes, de la musique ou des animations le mot d’ordre reste plus que jamais « de la classe, encore de la classe, toujours de la classe ! ». Et quelle classe ! Des stages somptueux et toujours plus riches en détails et effets de lumière, des costumes toujours plus magnifiques et chatoyants, des persos charismatiques et bien évidemment poseurs. Certes on n’en attendait pas moins après les superbes épisodes précédents, mais force est de reconnaître que là on est vraiment jouasse d'avoir une console next gen!
La crème des bretteurs répond donc de nouveau présent à l'appel, chacun amenant le style d'équarissage propre à son école (et tous bénéficiant d’un rendu graphique ultra détaillé; on peut apprécier le grain de peau!) et il est enfin possible de s’essayer aux nombreux petits nouveaux dont on a pu voir les trognes à foison sur les différents sites spécialisés tout au long de l’année. Hilde qui combat à la fois avec une lance et un glaive; Shura, personnage créé par Hiroya Oku (Gantz) qui utilise deux katanas, ou encore Algol, le grand méchant boss de ce volet et dont les armes ne sont rien moins que les épées Soulcalibur et Souledge ! Gulp !
Namco joue ici aussi la démesure et nous gratifie d’une bonne trentaine de persos, dont bien sûr les deux « guest stars » qui ont fait couler beaucoup d’encre, Yoda (pour la Xboite 360) et Darth Vader (pour la PS3), tous droit sortis de Star Wars, et dont on peut se demander de prime abord ce qu’il viennent foutre dans cette histoire de cogne plutôt typée médiévale. Peu importe, ils sont là. Je ne me prononcerai pas sur Yoda, ayant testé le jeu sur PS3, mais la prise en main du noir seigneur des Sith est conforme à l’image du personnage dans les films, à savoir un grand gars rigide qui tire surtout sa puissance de sa maîtrise du côté obscur. Car l’asthmatique le plus célèbre de l’univers se révèle être un combattant très technique qui malgré sa popularité intergalactique sera à réserver à quelques « happy few » de par sa prise en main alternant timing précis et choppes dévastatrices grâce au pouvoir de la force. Autre surprise du casting, Lord casque noir est accompagné de »l’apprenti » (le personnage principal du très attendu Star Wars : The force unleashed ). Un adversaire extrêmement stylé mais d’une souplesse et d’une rapidité presque abusées comparé au reste des combattants du jeu.
Il est à noter que ces exclusivités respectives pourraient ne pas le rester longtemps, une rumeur courrant déjà comme quoi chaque perso dédié serait bientôt téléchargeable sur la machine de l’autre. Pas de jaloux donc si cela se confirme, mais quelque chose me dit que ce ne sera pas gratuit (N'oublions pas quand même que George Lucas est quasiment l’inventeur du produit dérivé et copyrighté).
je ne suis pas Obi-Wan Kenobi!
Découpez suivant les pointillés
Côté gameplay on retrouve la configuration tranchage horizontal, découpe verticale, coups de tatanes et garde. Les habitués retrouveront vite leurs marques mais quelques innovations viennent changer la donne habituelle. On remarque ainsi sur l’écran de jeu la présence de trois petites barres placées sous la jauge de vie de chaque belligérant. Ces barres correspondent au niveau de résistance des parties haut milieu et bas du corps. Car dans SC4 on peut customiser chaque perso de sorte à booster ses compétences de base, ceci à l’aide de vêtements et accessoires qu’il faudra acheter avec les sous récoltés dans les modes story, arcade et « tour des âmes perdues », qui est le mode quest de cet épisode et où il s’agit de gravir (ou de descendre) les innombrables étages d’une tour truffée de moult ennemis et de gros bosses bien vénères. Autre avantage totalement inutile donc rigoureusement indispensable de l'option de customization, la possibilité de donner une véritable "identité" à vos persos fétiches tant les options pour déchaîner sa créativité sont nombreuses. Indéniablement une raison de plus d'accrocher.
Et qu’est-ce que c’est y donc que ces orbes de couleur verte placés aux extrémités de chaque barre de vie ? Eh bien ça aussi c’est nouveau. Dans la pratique, plus vous parez, plus la couleur de cette "jauge des âmes" (ça claque non?) change, et au moment où elle passe au rouge l’adversaire pourra placer un coup ultime et dévastateur en appuyant simultanément sur les quatre touches (ou L1 en raccourci), ce qui aura pour effet de déclencher une fatalité « hénaurme » mettant immédiatement fin au combat, et ce quel que soit le niveau de vôtre barre de vie. A noter que ces finishes impressionnants sont assez difficiles à placer. Tout ça va bien sûr déstabiliser ceux qui privilégient la défense mais il est indéniable qu'en contrepartie le jeu y gagne une dynamique plus nerveuse..
rends moi mon peigne!
Aragami
C’est un fait depuis le début, la série peut se targuer d’offrir au novice un plaisir de jeu immédiat en même temps qu’une haute technicité propre à combler l’amateur de combos « au frame près », et entre potes les parties s’enchaînent sur fond de vannes foireuses et d’excuses abusées (« j’avais froid aux doigts », un classique !).
Alors quand on sait que cet épisode intègre un mode online on salive d’avance à la pensée d’avoir un vivier inépuisable d’adversaires à sa disposition quelque soit l’heure du jour ou de la nuit. On se connecte donc prestement, tout excité à l’idée d’affronter la terre entière...
... et faut avouer que ça marche plutôt bien! Après quelques couacs de mise en service le premier jour, le réseau semble avoir trouvé la stabilité et on n'attend pas longtemps avant de dégotter un adversaire (un conseil cependant, vous gagnerez
du temps en créant vôtre propre session. Essayer d'en rejoindre une en cours se soldant par un échec 8 fois sur 10, à l'heure ou j'écris ces lignes en tous cas). Encore mieux, si vous avez le pseudo d'un pote ; c'est comme s'il était soudain juste à côté avec les pistaches.
En définitive la série réussit donc parfaitement son passage à la next gen. Une amélioration des acquis du passé plus qu’un nouveau tournant certes, mais un savoir faire incontestable qui procure toujours autant de plaisir à engager l’affrontement (surtout avec le online) et à l’arrivée un nouveau maître étalon de la baston 3D dans nos salons.
Fight !!