7/10Spider-Man - Shattered Dimensions - Test

/ Critique - écrit par knackimax, le 14/10/2010
Notre verdict : 7/10 - Les Rêves aussi se brisent (Fiche technique)

Tags : spider man dimensions shattered spiderman test video

Un bon jeu qui fait rêver, mais à vouloir trop en  proposer au joueur sans fignoler les détails il le déçoit. On aurait pu avoir là un très très bon soft. C'est dommage donc, mais ça s'apprécie quand même avec délectation pour des raisons tout aussi nombreuses.

L'homme araignée est une espèce de célébrité du genre qu'on aime pas toujours voir pointer le bout de son nez dans le monde du jeux vidéo. Tel un enfant gâté ce dernier est capable du bon comme du pire avec une inégalité déconcertante qui malheureusement à tendance à nous agacer quand on sait à quel point on a envie de le prendre en main. Au moins il n'est pas la cible d'adaptations toujours ratées comme ce pauvre Iron Man, mais qu'en est-il de cet épisode qui tombe comme un cheveux sur la soupe sans même un film pour accompagner l'événement... A nous de vous décrypter l'histoire de ces dimensions brisées.

Spider-Man est lancé dans une aventure dont les grandes lignes se mettent en place de manière expéditive. Pour faire simple, car c'est simple, Mysterio est en train de voler un artefact magique sous la forme d'une tablette qui brille dans la nuit lorsqu'il est interrompu de manière irrévérencieuse comme sait le faire notre cher Peter Parker le cabotin. La tablette se brise et s'éparpille et vous voilà obligé de partir à la recherche des précieux fragments les uns après les autres. Pour ce faire il vous faudra voyager dans la peau de vos alter-ego. Le Spider-Man Noir (du passé), la version Ultimate symbiotique (l'autre présent donc), le même copain version 2099 et bien sûr l'autre rigolo du départ sont donc dans le même bateau avec pour seule constante le joueur aux commandes. Chacun ses pouvoirs donc chacun sa responsabilité; si certains ramperont aux murs dans les années folles pour sauver des ouvriers, d'autres se balanceront au bout d'une toile en pleine jungle primitive à la recherche de quelque bête. 

Si le scénario est rapide, les cinématiques sont quand à elles somptueusement orchestrées et mettent dans l'ambiance immédiatement. Du coup pas la peine d'en
rajouter en fioritures et place à l'action. On notera toutefois que l'effort apporté aux interludes animés est graphiquement ravissant, ce qui laisse présager du meilleur pour la suite. Et malheureusement cela devient plus mitigé. Le jeu est en Cell-shading, de bonne facture même, et pourtant il manque quelque chose pour faire le trait d'union avec le très très beau vu précédemment. Pour tout dire ça jure même un peu malgré le fait qu'on n'ai pas grand chose à reprocher à la forme. L'animation in game est fluide, les environnements sont très agréables et variés, même les changements d'atmosphères sont musicalement bien retranscrits. Les phases de combats rapprochés sont tout aussi bien réalisées, même si on retrouve les grands classiques du genre vaguement recopiés. Mais déjà une impression étrange vient nous assaillir. C'est peut être un peu trop, enfin plus précisément trop mélangé, touffu.

Alors que le gameplay nous dévoile ses nombreuses richesses le constat est étonnement similaire. Oui effectivement on peut faire des combos pieds/poings, on peut également lancer sa toile où bon nous semble, faire rebondir ou balancer des objets un peu partout, se balader de toile en toile à la manière commune de notre
grand héros de cœur, tel l'araignée dans nos rêves les plus fous. On a accès à un tableau de défis qui permet d'acheter des compétences passives, mais aussi des enchainements de coups et des upgrades voire même des costumes, le tout dans 14 tableaux des plus chouettes. Avec le Spider-Man Noir on rampera sur les murs pour attaquer nos victimes à la manière d'un Batman dans Arkham Asylum, en mode furtif et en faisant bien attention de ne pas se faire repérer dans les zones de lumière. C'est plutôt bien jusque là. Mais malheureusement à trop vouloir en faire on oublie la précision dans les contrôles. Ainsi, accroché à un mur la caméra automatique nous donnera la nausée et posera des problèmes de clarté en ce qui concerne les assassinats dans le velours, nous mettant plus souvent en danger au milieu d'une caméra de surveillance qu'autre chose. Les phases de balades en haut lieux sont aussi dures à maitriser que le câble/bras du héros de Bionic Commando. Malheureusement la pratique dans le cas présent ne rend pas les choses plus facile tant les gâchettes sont utilisées à l'approximative. On a l'air de râler certes. Et au final le résultat est quand même fort appréciable et chouette à jouer mais les détails ennuient et nous font probablement passer à côté d'un très bon jeu qui aurait mérité un peu plus d'attention aux détails, quitte à laisser de côté un des nombreux éléments de l'aventure.


On vous conseillera également de préférer la VO au doublage français. celui-ci est très bon et bien qu'un peu répétitif en fonction des situations il vous fera sourire pendant une bonne partie du jeu. En Anglais il reste toutefois bien plus savoureux pour qui apprécie pleinement le personnage et la langue en question. Soyons heureux donc puisque tout le monde sera contenté, à moins d'essayer de finir le jeu d'une traite ce qui pourrait transformer l'humour narquois du personnage tant aimé en balourdise rebondissante.  

En dehors de cela c'est chouette, d'une durée de vie relativement bonne  (une dizaine d'heures) et avec un potentiel de responsabilité très agréable. Les boss de fin de niveaux possèdent un très bon design et promettent de bon combats épiques si on arrive à voir a travers le fouillis des multiples actions possibles. Il vous faudra parfois bien trouver la façon de réaliser certains défis et de la patience pour un mode difficile assez poussé. c'est donc une jolie aventure qu'on nous propose, probablement une des meilleures de l'homme araignée. Et c'est à n'en point douter une bonne sortie sur console HD. On reste loin du chef d'œuvre malheureusement.