8/10Split/Second Velocity - Test

/ Critique - écrit par knackimax, le 12/07/2010
Notre verdict : 8/10 - Paye ta demi-seconde (Fiche technique)

Tags : velocity course test xbox jeux courses tests

Pas au top graphiquement mais tellement immersif et dynamique qu'on oublie vite les défauts pour laisser place à un plaisir intense. Split/Second est définitivement le bon titre arcade que l'on attendait. Et tout s'y joue à la fraction de seconde. Vrooooooom.

Vous aimez vous aussi les jeux de course qui tirent sur le côté arcade et non la simulation pure. Des jeux comme Burnout Paradise vous font couler  des petites larmichettes de joie lorsque Axel Rose vous chantonne dans le creux de l'oreille et que le soleil se couche sur Paradise City. Vous avez trouvé Need for Speed Undercover moche et son suivant le fameux Shift un tantinet meilleur mais pourtant pas fini. Et bien sûr depuis Pure ou Colin McRae Dirt 2 vous vous ennuyez un peu tout seul devant votre console. Et bien Blackrock Studio et Disney interactive nous ont peut-être concocté la réponse  à cette question existentielle qu'est : On the Road Again, certes, mais quand?

 

Alors qu'Activision nous offre un jeu flou du nom de Blur, qui tient probablement plus du Mario Kart Wii que des quelques références citées plus haut, Disney se positionne et annonce depuis quelques temps la sortie de son jeu de course arcade aux airs de Reality Show tendance Destruction Derby. Le but est simple. Vous aimez nécessairement la vitesse, vous aimez cette petite montée d'adrénaline lorsque le coude à coude départage les gagnants des perdants à la fraction de
seconde (traduction de Split/Second). Vous aimez aussi les crashs et le divertissement. Et c'est là que l'on décide de vous faire un jeu qui vous proposera tous les éléments ci-dessus. Il faudra donc enchaîner les courses et les épreuves en tout genre pour obtenir la première place du classement final au cours de douze épisodes de cette émission de télé-réalité automobile où tous les coups sont permis. Et il faut avouer que les différentes missions sont bien là pour vous donner des frissons et des émotions fortes allant du quasi n'importe quoi au franchement dément. Outre les courses standards, où vous ferez se déplacer des montagnes de tôle et s'écrouler des tours sur vos petits camarades, vous aurez le loisir de dépasser des quinze tonnes qui vous larguent des bidons enflammés et mortels sur la tronche, faire la course contre un hélicoptère qui vous bombarde des missiles en plein pare-brise, poursuivre ce même hélico en lui renvoyant ses propres déchets en pleine pale ou encore faire des temps parfaits avec des caisses prédéfinies pendant que les enfers se déchaînent sur votre route voire même garantir votre survie en ne finissant jamais dernier de votre groupe d'amis sadiques.

 

Toute cette folie vous débloquera régulièrement des bagnoles un peu plus puissantes, plus rapides, plus glissantes ou qui absorbent mieux les impacts. Si le design des voitures est à la hauteur de nos espérances il n'en reste pas moins relativement peu évolutif et le parc ainsi constitué n'est pas non plus des plus fournis. On se retrouve donc assez vite à apprendre à piloter une des voitures les plus
puissantes pour accomplir la plupart des courses. Les noms choisis pour les modèles font particulièrement penser à Burnout Paradise à la différence près qu'ils sont moins nombreux et moins variés. Les tracés quant à eux souffrent un peu du même syndrôme et malgré des changements de scripts dans chaque nouvelle course, on fera une fois de plus le tour un peu rapidement. Niveau graphique, le constat est simillaire. Split/Second est bien fait mais n'est pas non plus particulièrement magnifique pour un jeu de 2010. Beaucoup d'Aliasing entre autres et pas mal de flou artistique pour cacher les faiblesses d'un moteur graphique un peu daté. Cela reste très agréable dans une ambiance de destruction et les effets pyrotechniques de la série télé dont vous êtes le héros valent le coup d'oeil surtout en mode immersion totale. Malheureusement la vue au ras du sol n'est pas la plus pratique en ce qui concerne la gestion du tracé et de ses embûches.

 

Mais la force du jeu est ailleurs et ces petites remarques deviennent désinvoltes dès que l'on approche du gameplay. En effet celui-ci surfe sur une vague  d'adjectifs qui va de cool à magique. Le pilotage est très agréable et la maîtrise des drifts vous prendra un certain temps d'appréciation. Une fois les parcours bien
intégrés dans votre boîte crânienne, il ne restera qu'un grand univers de fun dans un bac à sable destructible qui se joue à la fraction de seconde. En effet, ici tout est possible, se faire exploser à deux pas de la ligne d'arrivée et finir dernier comme l'inverse. Une certaine prudence est donc de rigueur et développe un sens de la montée d'adrénaline assez exquis qui vous poussera à vous surpasser dans les épreuves pour remplir votre palmarès de médailles d'or. C'est de l'arcade pure bien sûr et vous risquez d'adorer malgré les défauts visuels qui s'oublient au final très vite. En ligne, le mode multijoueur vous proposera tout autant de joies que le solo à la seule différence près des ennemis humains. Ce sont donc de très longues heures que vous passerez à aller toujours plus vite dans cette espèce d'apocalypse fantasmagorique où seules vos capacités de pilotage pourront vous sauver. 

 

Split/Second Velocity est donc un jeu qui tient particulièrement bien en haleine et malgré ses petites faiblesses, il vous fait redécouvrir avec plaisir le bonheur de la
course arcade à cent à l'heure le côté évènementiel en plus et, cerise sur le gâteau, il vous offre un grand nombre de coudes à coudes dantesques qui vous placent dans une immersion à la limite de la perfection. La fin vous laissera imaginer le pire pour le prochain épisode.  On ne demande d'ailleurs pas mieux que d'attendre avec impatience cette sortie probablement bienheureuse.  Pendant  ce temps on pourra toujours continuer à s'échauffer sans relâche entre l'aéroport et les montagnes décharnées. Les vestiges de vos dernières batailles gisant un peu partout sur le passage des huit bolides qui se disputent le titre vous faisant trembler d'émotion. Et l'émotion c'est beau.