7/10Sword of Mana - Test

/ Critique - écrit par juro, le 18/12/2003
Notre verdict : 7/10 - La légende continue... (Fiche technique)

Tags : mana sword test seiken densetsu heros mystic

Au royaume du RPG, beaucoup de bons jeux sont cités régulièrement avec des noms qui en ont fait passer plus d'un des heures devant son écran à chercher le petit quelque chose qui permet de débloquer la situation mais dans ce même royaume on peut distinguer les gros RPG bien costauds qui sortent à intervalles réguliers et les petits bijoux qui font frémir d'impatience tous les critiques les plus impatients... la saga des Seiken Densetsu est de celles là. Les épisodes précédents étaient des petites merveilles de scénario et de jouabilité qui mettaient d'autant plus en valeur les successions de screens toujours à couper le souffle mais le plus important était le fait que le jeu à plusieurs simultanément en temps réel était privilégié... Un Action RPG à plusieurs en même temps c'est rare mais quand c'est réussi, c'est du tout bon ! Les deux derniers épisodes que je me rappelle avoir joué remontent quand même à l'époque de la SNES alors quand mes oreilles ont confirmé la rumeur insistante qu'un nouvel épisode était en cours de préparation sur GBA, mon sang n'a fait qu'un tour et je me suis mis en quête de trouver le jeu par tous les moyens et... voilà Sword of Mana (Shinyaku Seiken Densetsu), la perle attendue !

Premier contact, il est visuel... magnifique ! Après une superbe introduction présentant les faits antérieurs à l'histoire, on se rend bien vite compte que les développeurs de chez Brownie Brown ont mis le paquet sur les graphismes afin de proposer un jeu encore plus coloré que les opus précédents avec un chara design proche de la perfection. Tout est parfaitement orchestré et le charme reste intact pour les premiers aficionados. Bien sûr la 2D a été conservé et le joueur retrouve l'environnement caractéristique de la saga : des décors aussi beaux que s'ils étaient vrais dans lequel le joueur évoluera afin de passer d'un screen à l'autre après avoir massacrer les quelques malvenus sous fifres venus le taquiner.
Les habitués retrouveront aussi leur petites habitudes avec les mêmes petits ennemis que dans les précédents opus et s'amuseront toujours autant au massacre de lapins ainsi que des éléments des épisodes précédents qui donneront lieu à des retrouvailles avec Niccolo le marchand, Lil Cactus le cactus (!) et Flammy le dragon.

La seconde particularité de SOM est de présenter le choix entre deux personnages, un jeune garçon ou une charmante demoiselle, qui possèdent chacun leur propre scénario mais avec le même but : renverser Dark Lord le tyran qui règne sur leurs vertes contrées et qui s'est mis en tête de détruire le Clan Mana (pourquoi tant de haine !?) en usant et abusant de son pouvoir de monarque. Nos valeureux héros vont donc essayer de déjouer les plans du tyran mais pour cela ils devront passer par bien des aventures avant de parvenir à leurs fins. Oui, un scénario pour chacun mais malheuresement assez nunuche et pratiquement similaire à quelques exceptions près, dommage d'autant plus qu'il s'agit d'un remake du scénario du premier Seiken Densetsu sorti sur Game Boy sous le nom de Final Fantasy Adventures !
Le jeu semble assez proche de ce à quoi on pourrait s'attendre pour un bon petit RPG mais tombe rapidement dans des phases répétitives de combat légèrement lassantes qui ne sont pas compensées par le peu d'énigmes à résoudre seulement ni par les sous-quêtes miniscules permettant d'obtenir quelques objets en bonus mais pas plus...

Comme tout bon RPG qui se respecte, SOM devait présenter une évolution par rapport aux autres épisodes qui devait laisser présager que le nouveau jeu allait introduire des particularités aussi bien au niveau de la jouabilité que de la gestion du personnage... eh bien non! SOM ne revisite pourtant pas le genre mais la jouabilité des épisodes antérieurs conservés reste tout de même assez agréable à utiliser sauf peut-être pour utiliser une magie, obtenu auprès des "Esprits" rencontrés sur le chemin de l'aventure. Maintenir le bouton L avant de lancer sa magie constitue le seul changement notable par rapport aux autres épisodes et ce n'est pas franchement une sinécure.
Reste toujours les mêmes principes pour augmenter ses capacités : abattre un maximum d'adversaires pour augmenter le niveau du personnage et de ses armes. En effet, plusieurs armes sont disponibles comme l'épée, l'arc, la faucille ou les griffes auxquelles il sera possible d'ajouter des items en passant chez les nains forgerons. De plus, chaque arme a un rendement spécifique par rapport à un type d'ennemi et il est nécessaire d'augmenter toutes les armes pour progresser rapidement. Cependant, la progression est constante et se fait assez rapidement car le jeu est assez facile et les boss relativement faibles.

SOM se rachète quand même par le bonheur procuré par le jeu à deux joueurs simultanément toujours aussi jouissif par contre le jeu à un joueur est beaucoup moins intense car l'IA du personnage secondaire est tout bonnement ridicule et les prises de tête devant la bêtise de celui-ci sont à faire pâlir un joueur de troisième zone n'ayant jamais touché un pad directionnel ! Le joueur secondaire passe plus longtemps mort qu'à aider et c'est très très énervant.
Enfin, la musique est présente et colle bien à l'aspect du jeu en retranscrivant la dimension épique de l'aventure et on se surprend même à fredonner les morceaux avec plaisir.

Beaucoup de points positifs, un peu de mauvais mais le verdict reste quand même positif pour un jeu qui ravira aussi bien les habitués que les plus jeunes même si ces derniers semblent encore être une fois la cible privilégié de Nintendo. SOM reste tout de même un très bon jeu dans sa catégorie Action-RPG qui incitera sûrement à faire redécouvrir les trésors oubliés que sont Secret of Mana et Seiken Densetsu 3.