7/10The Council : Épisodes 3 et 4 - Test PC

/ Critique - écrit par Islara, le 30/09/2018
Notre verdict : 7/10 - Quand tout s'intensifie enfin ! (Fiche technique)

Tags : council episode test jeux choix video episodes

Lentement mais sûrement, The Council, le jeu à scénario alternatifs avec dose de RPG, poursuit son chemin avec un épisode 3 sorti fin juillet et son épisode 4 disponible depuis le 25 septembre. Le jeu passe enfin un cap.

L'épisode 1 de The Council n'avait que partiellement convaincu, du fait essentiellement de quelques lacunes techniques : absence de personnalisation des contrôles, angles de caméra mal gérés, notamment dans les demi-tours, impossibilité de recommencer certains chapitres sur une autre sauvegarde, impossibilité de passer les dialogues déjà vus, ce qui atténuait fortement la rejouabilité, laquelle avait pourtant un bon potentiel. On notera aussi que manque à l'appel un historique des dialogues, option pourtant commune dans ce genre de jeux, et que les temps de chargement sont souvent bien trop longs ou fréquents ou les deux. L'épisode 2 avait quant à lui perdu en dynamisme mais gagné en variété, sans qu'aucune des lacunes techniques n'ait été comblée, ce qui de toute façon n'était pas vraiment réalisable une fois le jeu sorti. On peut corriger un bug après coup, pas revoir le système de caméra ou les options. Comme la dernière fois, on se cantonnera donc à évaluer l'intensité de jeu et de l'intrigue avec ces deux nouveaux épisodes.

The Council : Épisodes 3 et 4 - Test PC
Un dynamisme retrouvé via, entre autres, une quête plus intéressante.

Autant dire que The Council fanchit désormais un cap. Les révélations démarrent dans l'épisode 3 pour se poursuivre à un rythme assez effréné dans le quatrième (découverte de coupables, nouveau meurtre, objectifs occultes de certains personnages, nouvelle identité d'autres et j'en passe). De ce fait, tant l'intensité que les dilemmes captivent bien plus qu'auparavant. Tout ce qui s'est construit dans les deux premières parties s'accomplit enfin en cascade et augmente beaucoup plus l'intérêt de jeu. 

Le dynamisme dans la variété des actions de jeu revient également à un bien meilleur niveau. Les énigmes restent intéressantes avec en prime une bonne difficulté, même si elles sont peu nombreuses et si celle de l'épisode 2 du bureau de Mortimer reste la mieux construite. La quête de l'épisode 4 est de son côté bien plus attrayante et intéressante que celle du 2, probablement parce qu'il y a une multiplicité des objectifs et nous demande plus d'attention. Petit chipotage quand même : alors que jusqu'ici la précision historique ou culturelle nous paraissait de mise, quelques détails interrogent. Par exemple, alors que le jeu commence le 20 janvier 1793 et que Louis XVI a été décapité le 21, on a du mal à s'expliquer que le duc Manuel Godoy soit en mesure d'évoquer l'événement dans l'épisode 3, alors qu'ils sont tout seuls sur une île coupée du monde. Autre point : la citation du chapitre 19, verset 34 de l'évangile selon Saint Jean a ajouté le mot "étincelante" qui ne figure pas dans les différentes traductions de la Bible. Les scénaristes semblent également avoir oublié la controverse de Valladolid. Un internaute averti a aussi décelé quelques anachronismes dans les peintures. Mais bon, par rapport à d'autres oeuvres de fiction évoluant dans un cadre historique, The Council reste en haut du panier.

The Council : Épisodes 3 et 4 - Test PC
Des révélations en cascade qui rendent l'histoire plus captivante.

Enfin, l'obtention d'un nouveau pouvoir par Louis de Richet via l'ajout d'une dimension paranormale à l'aventure donne, à partir de ce dernier épisode, un véritable nouveau souffle à The Council. Et personnellement, je n'avais pas du tout vu venir la révélation qui allait avec, ce qui a donc été un vrai effet de surprise pour moi. Les scénaristes ont de plus été assez malins pour semer le doute et on se demandait s'il fallait vraiment croire à ces stupéfiantes révélations...

Il ne restera plus qu'à voir si le final sera à la hauteur, ou plutôt, le final qui sera le nôtre, car les embranchements seront à l'évidence multiples.