6/10Touch Mechanic - Test

/ Critique - écrit par Nicolas, le 23/09/2008
Notre verdict : 6/10 - Stay Tuned (Fiche technique)

Tags : touch mechanic touches clavier razer nintendo test

La mécanique vous attire ? Vous rêvez de belles cylindrées avec des jantes en titane et un double pot ? Touch Mechanic est fait pour vous, si vous aimez aussi démonter des pneus !

De prime abord, ça ne paye pas de mine. Limite, on est tenté de passer à côté, de le considérer dans la catégorie navet sans même avoir pu voir un visuel. Et puis, la remise en question s'impose. Doit-on se fier aux apparences et laisser le marketing marteau faire le travail, imposant Spore comme la révolution vidéoludique au détriment du bon sens ? Ou être un testeur au sens pur, laissant de côté ses a priori pour se consacrer à l'essentiel : le jeu ? La réponse est-elle aussi évidente que cela ? Peut-être pas pour tout le monde, mais constatons néanmoins que le manque de communication et l'apparence austère de Touch Mechanic ne jouent pas en sa faveur.


Pourtant, grosso modo, Touch Mechanic a tout d'un bon jeu, puisque sa mécanique s'inspire très librement mais aussi très ouvertement de
Trauma Center. Sauf qu'ici, ce ne sont pas des patients entre la vie et la mort que vous traiterez, mais de voitures accidentées ou à faire évoluer. Changer une roue, les plaquettes de frein, les ailes, les bas de caisse, le pot d'échappement, le filtre à air, la peinture, ne sont que quelques exemples des missions qui vous seront confiés.
L'interface est, dans son concept, très similaire à Trauma Center. Le stylet vous permet de sélectionner les différents outils requis pour « l'opération » (tournevis, marteau, ponceuse, etc.), et de traiter directement les parties concernées sur l'écran tactile. À vous donc d'effecteur des cercles pour dévisser, des aller-retour pour déboulonner, des coups de marteau pour débloquer, etc. Le principe est connu, et il fonctionne très bien. Le jeu met également à contribution votre mémoire, en vous lâchant la brise de temps à autre, et il faudra bien mémoriser l'ordre d'assemblage de certaines pièces et la visserie utilisée. En quelques missions, changer une roue deviendra un jeu d'enfant.


Comme dit précédemment, il ne s'agit plus ici de vies à sauver, mais de réparations ou d'améliorations d'objets inanimés. La tension et les surprises seront donc implicitement moins présentes, à commencer par le temps imparti. Celui-ci, matérialisé par de l'argent sonnant et trébuchant, décroit au fil des minutes. Plus vous êtes rapide, plus vous en mettrez dans votre poche. Par contre, aucun retournement de situation, aucune analyse, aucune sueur froide : votre boss vous dira quoi faire (installer un aileron), et vous le ferez (installation d'un aileron, donc). Il y a bien une ou deux vis à débloquer ou à percer, mais rien de bien difficile.
Le plus grand défaut du jeu reste sa monotonie intrinsèque. Si chaque opération est assez plaisante à apprendre, les refaire plusieurs fois dans le jeu pousse le bouchon un peu trop loin, et l'ennui s'installe. Un soupir s'échappera en entendant votre boss vous demander, au milieu ou vers la fin du jeu, de changer les quatre roues d'une voiture puis de vous faire toutes les ailes, opérations répétitives au possible et sans surprise, comme on a pu le voir.

Dommage également que le jeu ne propose qu'une seule sauvegarde, et que les temps de chargements soient pour la plupart assez longs.

L'argent empoché lors de vos journées de travail servira à améliorer votre voiture personnelle, en achetant les pièces puis en les appliquant. Le bolide participera fréquemment à des concours de tuning, où votre performance sera (plus ou moins) évalué. Phase amusante en tant que telle, celle-ci souffre également des petits défauts relevés précédemment.

En tout cas, Touch Mechanic s'avère loin d'être raté, il souffre seulement de quelques défauts de finition et peut-être d'un côté un peu trop pragmatique. En définitive, on reste néanmoins heureux de pouvoir désormais glisser dans une conversation les mots « filtre à air », « bas de caisse », « compresseur » sans passer pour un demeuré.