8/10Tropico 3 - Test

/ Critique - écrit par Ange40ch203, le 09/11/2009
Notre verdict : 8/10 - Mais non, je n'ai pas truqué les votes. (Fiche technique)

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Après un Tropico 2 et sa baie des pirates, nous revenons à une période plus contemporaine pource troisième volet. Haemimont Games et Kalypso nous dévoilent un city builder très détaillé, plein d'humour et de saveur latine.

Après un Tropico 2 et sa baie des pirates, nous revenons à une période plus contemporaine pour ce troisième volet. Haemimont Games et Kalypso nous dévoilent un city builder très détaillé, plein d'humour et de saveur latine. Tropico, une charmante ile des Caraïbes, a un nouveau dirigeant : « El Presidente ». Enfin au pouvoir, vous comptez bien y rester pour remplir votre compte en Suisse. Vous pourrez incarner le leader de votre choix, du despote éclairé au capitaliste notoire. Prendre soin de votre peuple ou de vos économies, c'est à vous de décider de votre politique.

Le destin d'une nation et de ses résidents.

La simulation fait dans le détail, chaque habitant a des besoins spécifiques, acquière de l'expérience dans ses métiers, il possède donc une vie propre ... et parfois une mort sale. En effet, les trouble-fête pourront être assassinés, emprisonnés ou simplement corrompus. Faire prospérer son île se fera souvent au prix de choix cornéliens. Les objectifs de missions sont plutôt variés, et des bonus s'ajouteront sous certaines conditions. Il faudra parfois simplement rester au pouvoir durant quelques années, d'autres fois exporter moult boîtes de conserve d'anaUn peu bidon, cette ville...
Un peu bidon, cette ville...
nas. Opter pour tel type d'agriculture (tabac, sucre, ...) ou autre collecte de ressource, puis pour son raffinement (cigare, rhum, ...), se fera plus ou moins aisément en fonction de ses objectifs, mais aussi de la géologie, du climat du terrain et du prix d'exportation. On pourra aussi essayer d'attirer des touristes et favoriser les loisirs. Plus tard, les difficultés viendront pour satisfaire les diverses factions et gérer les différentes menaces (attaques rebelles, invasion par les USA, l'URSS...); car la plupart des mesures entraineront des répercutions négatives dans d'autres domaines. Construire différents bâtiments comblera des besoins spécifiques : un lycée augmentera la qualification des habitants et votre cote au près des intellectuels. Décréter une période de prohibition augmentera la production et le respect des religieux, mais augmentera conséquemment la criminalité...Les décrets offrent beaucoup de possibilités politiques, mais ce n'est pas votre seul moyen d' influence. Désigner les points à aborder et promesses à faire dans vos discours précédant les prochaines élections permettra de gagner la majorité des voix; dans le cas contraire, on pourra toujours truquer les élections. La plupart des mécanismes de jeu renforce cette ambiance « république bananière ».

« Sur un air latino. Quelques notes de salsa, je me retrouve à Cuba. » Lorie

Je suis Sancho de Cuba...
Je suis Sancho de Cuba...
Avec ses références à la crise de Cuba et son boîtier, qui représente un barbu en uniforme manipuler son île comme le Parrain, Tropico 3 propose de revoir l'histoire du « Líder Máximo » ou « El Commandante ». Avant toutes parties, vous choisirez une personnalité à incarner, réelle ou fictive. Serez vous un controversé Fidel Castro, un allégorique Che Guevara, une starlette comme Evita Perón ou un invraisemblable Voodoo Pizzaman? Vous aurez aussi la possibilité de créer votre propre avatar, et surtout choisir parmi les différentes origines, moyens d'accès au pouvoir, et qualités/défauts. Comme dans un jeu de rôle, ces dernières sont dotées de descriptions -souvent drôles- et de conséquences sur le gameplay et donc sur la difficulté. Un président pop star, fasciste, alcoolique et ayant le syndrome de tourette, ça a la classe d'un Georges W. Abitbol..., ou pas. L'avatar permettra du micro-management, ainsi la visite d'une usine augmentera sa production. L'immersion du joueur est favorisée par une bande originale latino aux accents cubains, comme ceux du conseiller et de notre avatar. La partie sonore soignée sublime la 3D semi-réaliste du jeu, nous projetant dans Tropico, une île alter-ego cartoonesque de Cuba. Le jeu tout entier a été peaufiné dans cet esprit, mêlant des références réelles à un humour parfois couleur café. Ce dernier se retrouvera dans certains évènements donnant du piment aux parties; un exemple classique : il faudra choisir entre augmenter des grévistes ou envoyer l'armée tirer dans le tas. D'autres fois, des péripéties s'enchaineront constituant une intrigue, j'ai ainsi affronté un sorcier vaudou, puis séduit une espionne russe chCayo Coco ou Cayo Largo?
Cayo Coco ou Cayo Largo?
argée de m'assassiner. Ces choix se font un peu comme dans les Livre dont vous êtes le héros, nous encrant dans la peau d'El Presidente. L'éditeur permettra de (re)créer des évènements en détail, et si la communauté est au rendez-vous, des scénarii devraient foisonner. D'autres aspects maintenant inévitables sont au rendez-vous. On a droit à des classements en ligne, la visite des îles des autres joueurs, ou encore à des succès si chers aux consoles de salons (Tropico 3 sortira aussi sur Xbox 360).

Les seuls regrets concernent la campagne, dont les 15 missions sont indépendantes et à la difficulté inégale; mais la scénarisation des défis et l'omniprésence de la dérision sont autant d'atouts pour cette simulation et sa durée de vie. Prenant le contre-pied de Cities XL (sorti le mois dernier), par son approche classique sans se prendre au sérieux, Tropico 3 est une réussite complête et offre donc une réelle alternative. Pas une révolution, mais ça tombe bien, on aime jouer au dictateur.