3/10V8 Superstars Racing - Test

/ Critique - écrit par Mandark, le 13/07/2009
Notre verdict : 3/10 - Roues motristes et moteur à répulsion (Fiche technique)

Tags : superstars racing jeux xbox course test video

Un coup d'essai qui termine sur le bas-côté. A "non-jouer" d'urgence !

Comment perdre son temps ?

Ça y est, c’est les vacances ! Pour quelques semaines c’en est fini du stress urbain, des trottoirs bondés et des pannes de signalisation dans un métro plein à craquer qui sonnent le glas de votre arrivée à l’heure au boulot. Enfin, vous pouvez vous lever à l’heure que vous voulez ! Enfin, vous allez pouvoir souffler un peu et ne plus compter les heures devant votre machine de jeu, même si ces dernières s’avancent tard dans la nuit. Youpi !! Et vacances oblige, ce n’est pas non plus le moment de se prendre la cahouatte avec des trucs compliqués, alors avouons-le, un bon p’tit jeu de caisse avec un ventilo dans la face pour l’ambiance, ça le ferait bien non ?

Vous allez donc traîner vos guêtres du côté de votre revendeur de jeux habituel, et là vous voyez, bien exposé au rayon des nouveautés….V8 Superstars Racing. Et pas trop cher en plus ! Ça a l’air beau, ça a l’air cool, y’a du soleil et p***** c’est les vacances ! Allez, banco, vous faites chauffer la CB !

 

D'assez zoulies bagnoles...
D'assez zoulies bagnoles...
Une fois rentré vous lancez la galette…et là la journée commence à sembler moins belle. Après un temps de chargement d’un autre âge on accède au menu général et on choisit entre les modes training, course seule, tournoi et week-end de course avant de se retaper un loading de ouf à chaque choix effectué. Trois cigarettes plus tard (oui, ce jeu est aussi dangereux pour la santé !) on se lance enfin dans la course.  

Première constatation, c’est pas spécialement beau pour de la next gen. En fait on se rend vite compte que ça respecte à peine le minimum syndical pour des machines de ce genre dès lors qu’on se souvient qu’existe Gran Turismo 4, sorti il y a cinq ans sur PS2 et qui lui met facilement 23 claques et demi côté graphismes! Et ce n’est pas quelques jolis reflets de ciel bleu dans ce qui reste de flaques sur le bitume si on choisit l’option « route mouillée » (et où on s’attend légitimement à ce qu’il pleuve. Eh ben non, rien ne change, vous arrivez juste après l’averse !) qui vont faire illusion longtemps.

Et manette en mains les choses ne s’arrangent pas. V8SR mise beaucoup sur son gameplay ni tout à fait arcade, ni tout à fait simulation, en espérant trouver un juste milieu entre les deux. Eh bien disons le tout net, c’est raté !

A peine la course lancée les « concurrents » vous mettent un vent que vous aurez beaucoup de mal à rattraper tant l’IA est mauvaise et votre véhicule incontrôlable ! Ainsi on essaye tant bien que mal de remonter une file de caisses qui se déplace « sur des rails » sans jamais faire la moindre erreur et dont la seule réactivité sera de systématiquement vous bloquer la route dès que vous approcherez. Bon, dans un premier temps on se dit que ce n’est pas trop grave (on en a vu d’autres) et que justement, puisqu’on est pas une machine on va vite essayer de réduire l’écart avec les premiers. Et là, c’est le drame ! Après une belle ligne droite sur laquelle on est à fond arrive le premier virage. Alors logique, on freine, et là votre bolide se met à survirer dangereusement, tellement d’ailleurs que, aides de pilotage ou pas, vous avez toutes les chances de vous retrouver dans le sable tout en regardant les neuf gars que vous aviez dépassés prendre le même virage d’impeccable façon.

Bon, je ne vais pas faire trois pages sur le cas V8. Le jeu n'est pas spécialementIl va falloir de la patience avant d'en arriver là!
Il va falloir de la patience avant d'en arriver là!
beau, mal dosé et pire que tout, sans aucun fun malgré ses circuits fidèlement retranscrits et une modélisation des caisses loin d’être dégueu (heureusement d’ailleurs, vu le peu de modèles proposés, une petite vingtaine en tout). En vue extérieure on a l’impression que le décor tourne autour de la bagnole et la vue « ras du sol », bien que sympa au début n’amène finalement pas grand-chose tellement le souci de réalisme en ce qui concerne les réactions du véhicule fait partie des grands absents. (et aucune vue cockpit !? C’mon guys, on est en 2009 !). Quant à la vue « capot » elle donne simplement l’impression qu’on est debout sur la caisse, perturbant. Et qu’on ne me parle pas d’une quelconque gestion des dégâts (pourtant à définir dans les options !). Une fois sur le bitume ça se limite à un pauvre pare-choc arrière sur le point de se décrocher (j’ai même tenté plusieurs collisions frontales, le résultat est consternant !).

Le « jeu » est par contre très riche en termes de menus. Ah ça, vous allez passer des heures à paramétrer la course et votre véhicule (un des bons points du soft cela dit, les réglages sont très complets), sans oublier les loadings bien lourdingues entre chaque écran pour à l’arrivée n’avoir absolument aucune sensation de conduite valable. Gravier, bitume, mouillé ou pas ? Bien malin celui qui arrivera à faire la différence !

Alors oui, il faut reconnaitre que c’est le premier jeu de caisse du studio Milestone jusqu’ici spécialisé dans les softs de deux roues (SBK, Moto GP), mais reprendre le moteur de leur jeux de bécanes n’est pas pour autant un gage de qualité, loin s’en faut. De plus V8SR ne propose aucun mode 2 joueurs. Pour affronter un rival il n’y a pas d’autre alternative que le net, et là vu la maniabilité on y reste pas longtemps.

Du coup, sachant qu’existent déjà sur le marché des jeux comme GT5 Prologue ou Burnout Paradise, la question reste entière : Pourquoi ce titre ?

Voilà, nous venons de voir comment perdre son temps, à vous de voir si vous voulez aussi perdre votre argent.

Cadobonux! Car vous ne risquez pas de la voir dans le...euh...jeu?
Cadobonux ! Car vous ne risquez
pas de la voir dans le... euh... jeu ?