9/10Warhammer 40.000 : Dawn of War II - Test

/ Critique - écrit par knackimax, le 28/02/2009
Notre verdict : 9/10 - 40.000 raisons de les larguer... sur cette foutue planète (Fiche technique)

Tags : war dawn warhammer unites campagne test space

Un délice, du bonheur et tout ça grâce à de la stratégie RPG comme on en fait si peu. Pour les fans et a priori par des fans, ou alors des gens vraiment prêts à faire plaisir à leur public. Dommage qu'on soit encore obligés d'attendre les add-ons... heureusement on a de quoi faire.

En 2004, Relic entertainment nous livrait un jeu de stratégie en temps réel qui faisait déjà tressaillir de bonheur les multiples fans de l'univers Warhammer sauce 40.000. Il faut dire que les précédents essais dans le domaine de la fameuse licence de Games Workshop n'avaient jamais réussi à emballer les joueurs. Il faut dire aussi que les joueurs en question sont exigeants. De plus, ils ne sont plus si jeunes que ça les enfants qui passaient leur temps sur le plateau de jeu après de nombreuses heures à peindre leurs figurines. L'univers proposé par les années 80 était si vaste
et prenant que n'importe quelle portage n'aurait su faire l'affaire. Le bonheur de
Dawn of War premier du nom a même été prolongé par les multiples add-on qui sont apparus en 2005, 2006 et 2008. Puis nous avons continué à conquérir les différents orbites spatiaux sans grande nouveauté mais un plaisir toujours aussi intense jusqu'au jour de l'annonce de la suite officielle. Et c'est ainsi que, début 2009, Warhammer 40.000 : Dawn of War II voit le jour dans l'impatience de tous ces fans gagnés d'avance par les multiples communications dont nous a gratifié l'éditeur pendant la gestation du projet. Mais la question reste entière : quelle amélioration peut on avoir apporté à cet excellent soft en si peu de temps? Est-ce qu'il s'agit vraiment d'un numéro deux ou d'un n-ième ajout à l'excellente campagne initiale ?

Comme on peut s'y attendre il existe deux façons de jouer, deux écoles complémentaires qui se retrouvent ici accompagnées d'un conflit profondément embêtant : le solo et le multijoueur. La campagne est interminable, bien que très
agréable, ce qui laisse présager d'une durée de vie assez exceptionnelle. De plus, elle laisse court à toutes les opportunités tactiques que l'on peut imaginer et est légèrement calquées sur le système de conquêtes planétaires à la Risk que proposait déjà le précédent opus... en plus joli. Ainsi les objectifs prioritaires se cumuleront pendant que des missions facultatives se rajouteront au binz général de la galaxie sur les différentes planètes débloquées. Si faire ces petits choix tactiques vous semble anodin sachez qu'il n'en est rien car le niveau de vos escouades sera peut être un peu inférieur à ce qu'il vous faudra pour parvenir à éradiquer une des races d'envahisseurs qui peuplent votre petit coin d'espace préoccupé. De plus si vous faites tomber certains sous-boss vous gagnez des avantages compétitifs et des compétences spéciales ainsi que des armes pour votre commandant et vos chefs d'escouades.

L'un dans l'autre on peut même dire que la campagne de vos Space Marines se transforme dangereusement en jeu de rôle des plus captivants. En effet, il n'y a ici pas d'unités à fabriquer ni de forges à améliorer. Vous commencez avec votre
commandant et un lieutenant puis se rajoutent quelques options au fur et a mesure de l'avancée dans le jeu mais au final il s'agira de se battre avec les même quatre pelos pendant des journées bien remplies et ce jusqu'à la victoire finale. Chaque officier a ses capacités, ses compétences naturelles et ses caractéristiques génétiques. Ils sont tous soumis à un level up strict qui correspond au nombre d'Orks et de Tyranides qu'ils ont dépouillés ainsi qu'à leur participation relative dans chaque victoire à vos cotés. Et ainsi vous pouvez découvrir une multitude de compétences à leur rajouter et à combiner savamment lors de vos combats et de vos centaines d'explorations invasives en terrain ennemi.

Allons même un peu plus loin et autant le dire franchement: la surprise de cette nouvelle gestion de campagne est particulièrement jouissive. Fini la construction en masse d'unités sur-boostées. Dans cet espace infini et rempli d'étoiles, vous devrez vous mettre a couvert, investir des bâtiments de manière stratégique, préparer des
bunkers à l'assaut d'une ruche, décortiquer les méandres de votre expédition avec minutie selon les informations laissées à votre discrétion dans votre débriefing. En parallèle, vous devrez vous occuper des missions dans un ordre qui vous donnera l'avantage stratégique, ou les armes nécessaires à la destruction massive de vos ennemis. Le tout est un délice relevé par le piment doux et exquis de graphismes particulièrement beaux. Les unités sont peu nombreuses mais possèdent un caractère propre et une âme assez forte pour transpercer le petit écran de votre installation informatique. Bien sûr, la configuration requise est très gourmande mais en jouant avec des textures minimales cela reste tout de même agréable pour les moins chanceux. Sinon l'univers est d'une finesse empruntée aux artistes éclairés. De plus, il est d'une immersion prenante, qui vous oublie fréquemment dans le temps et dans l'espace. Il n'est pas rare de lever les yeux de son clavier pour se retrouver déshydraté et la main greffée à sa souris.

Le multijoueur est quand à lui plus classique bien que très complet. On vous donnera le choix entre quatre races bien connues (Ork, Tyranides, Space Marines et  Eldars). Puis on vous octroie la capacité de choisir le talent principal de votre commandant ce qui permet de varier les tactique (Soigneur, Infiltration, Bourrin...) Les modes de jeu ne
sont pas bien nombreux malheureusement et même si on prends un enorme plaisir a preparer ses escouades en embusquant quelques unitées dans des bunkers en plein desert pour effectuer des tirs de suppression sur nos précieux génerateurs (nerf de la guerre inter-stellaire), bien qu'on apprécie à nouveau l'utilisation des capacités spéciales des chefs de colonne et leur implication stratégique, bien que cela soit très joli, et bien que cela soit vraiment prenant, on se retrouve à trouver la campagne solo tellement plus fournie qu'on se demande ce qui a pu nous arriver pour retourner notre veste à ce point. Pourtant tout y est, y compris cette fois la creation d'unitées et autres ameliorations de combattants mais aussi la création de sa propre armée (couleur, choix du chapitre, modèle des armures...) . Peut etre aurait-il fallu commencer par le multi en ligne plutot que de se tuer les yeux sur la campagne et ainsi perdre toutes nos attentes, envahis que nous sommes par ce besoin incessant de faire evoluer notre commandant personnalisé et ses hommes...  nos hommes. 

Si on fait le constat de tout les éléments qui composent la fresque nouvelle version de Warhammer 40.000, on y voit un titre certes peu novateur mais bel et bien un deuxième opus de space odyssey qui ferait presque penser aux batailles épiques de Starship troopers vu du dessus. Car si vous etes en petit nombre d'êtres
surhumains, ne supposez pas une seule seconde que vos ennemis vont se ramener à dix pour vous anéantir. Le combat des titans est du plus bel effet et inspire un respect assez profond pour ce vieux jeu de plateau décédé qui se réincarne devant nos yeux grâce à la passion d'un petit nombre d'élus sages et avisés. Il ne nous reste plus qu'à attendre Blood Bowl pour compléter notre collection de figurines Games Workshop virtuelles en attendant bien évidemment les add-on qui ne manqueront pas de tomber pour nous proposer de nouvelles campagnes toujours plus folles en compagnie des différentes races avec lesquelles nous ne pouvons toujours pas jouer. Mais une fois n'est pas coutume, nous prendrons notre mal en patience et attendrons patiemment les équivalents de Winter assault et autres bonus de cette nouvelle version de guerre futuriste inter-galactique. Bye bye to the tyranides people for now...