10/10Wolfenstein: Enemy Territory - Test

/ Critique - écrit par CBL, le 23/05/2004
Notre verdict : 10/10 - Counter deserves to die (Fiche technique)

Tags : enemy territory test wolfenstein quake video wars

Après mon interview avec le vieux Kit Winfield sur la fameuse bataille de Caen, je suis retourné harceler l'administration militaire pour obtenir tous les documents possibles sur les membres de la Push Company. Ca fera bientôt 60 ans que ces documents ont été archivés. J'ai dû demander une autorisation spéciale au général Guillaume qui m'a renvoyé au chef de la Krinein Intelligence Agency, Sylvain dit « la loutre » afin de pouvoir obtenir ces maigres papiers que je vous livre tels quel. Il semble que ce soit un rapport très complet du première classe CBL fait pour le compte de la KIA sur les méthodes, les armes et les missions du 506ème ! Une mine d'or pour moi qui butait un peu dans mon enquête ! Je m'étais même résolu à lire des livres de Gérard Miller pour vous dire...


Document confidentiel
Date : 17 juin 1944
Sujet : Rapport d'activité de la Push Company, 506ème régiment d'infanterie, 101ème division Aéroportée de l'Armée Américaine
Auteur : CBL
Rang : Première classe mais Bac + 2 et licence IV
Age : 22, mais il faut pas le dire
Sexe : pourquoi pas ?
Fonction : Médecin

Pfff... Alors que les copains se font une grande soirée Karaoké, je suis obligé de bosser tout cela parce que j'ai passé mon troisième dan de tampon encreur.
Ceci constitue la version finale de mon rapport sur cette trouille... troupe d'élite qu'est la Push Compagny. Adrian Smith, Kit, Maxence, Madmarc, bitume... que de souvenirs avons-nous eus ensemble... Toutes ces opérations sur de vastes étendues à ciel ouvert... Ah j'en aurai vu du pays ! Tout a commencé en Afrique du Nord. C'est là où j'ai rejoint la petite troupe surnommée la Push Compagny car tous ses hommes ont l'air constipé à en crever. Le pire est qu'il n'a jamais été question d'argent dans cette guerre. Rien à payer, aucune contrainte d'inscription ou de durée... C'est même la première fois dans une guerre que les capitalistes de Windows pouvaient collaborer avec les communistes de Linux ! On a juste fait ça pour la gloire et pour fuir les salles de cinéma en été.

Revenons en Afrique du Nord. On a participé aux trois opérations les plus importantes que j'appellerai pas leurs noms de code :
-Seawall Battery : à peine débarqués, on a dû foncer sous le feu de l'ennemi pour prendre un bunker. Puis de là, on a couru vers l'intérieur de la base afin de dynamiter un canon qui empêchait tous nos gros navires d'approcher. Des combats furieux ont eu lieu au lance-flammes dans les couloirs de la base.
-Siwa Oasis : un vrai paradis au milieu du désert selon le guide... le paradis de la mine oui ! Plus d'un d'entre nous a failli perdre ses jambes en marchant sur une de ces saletés. L'objectif était simple : détruire deux canons antichar qui bloquaient la progression alliée. Pour cela, on a dû réparer de vieilles pompes hydrauliques afin de passer dans des souterrains normalement inondés et détruire un des murs de la ville.
-Gold Rush : mon opération préférée. On a dû voler un tank ennemi, l'accompagner jusqu'à une banque en faisant sauter les barrières, détruire la porte de cette banque, piquer l'or à l'intérieur, le mettre dans un camion et se barrer avec. Même si on ne verra jamais la couleur de cet or qui servira sûrement à payer un hébergement digne de ce nom au général Guillaume, la double protection du tank puis du camion fut jouissive.

Comme le disait MadMarc : « c'est à dire que je préfère crever avec un Soleil de plomb à l'ombre d'un palmier plutôt que dans la neige de ce pays pourri ! ». Par « pays pourri », il parle bien sûr de l'Allemagne. Et pourtant on s'est bien éclaté dans ce pays pourri à voler des tonneaux de bière en chantant Ozone façon tyrolienne. Enfin quand on ne partait pas en mission... C'était des missions d'infiltration au coeur même de l'Allemagne pour aider la progression russe en paralysant la Wermaht. Le chef en personne de la KIA venait nous voir pour nous parler de la teneur de nos missions et nous promettait à chaque fois gloire, femmes et cocaïne. On a rien eu de tout cela et pourtant on en a bavé sur trois grosses opérations :
-Würzburg Radar : incroyable qu'on s'en soit tiré... Une pluie battante tombant en permanence et des hautes herbes faisaient qu'à certains moments, on ne voyait pas à dix mètres devant soi ! Quoi qu'il en soit, on a dû zigzaguer entre les miradors pour piquer des morceaux d'un prototype de radar.
-Rail Gun : quand j'étais petit, je voulais conduire des trains. Plus maintenant... On a dû empêcher qu'une locomotive allemande fasse la navette avec un dépôt de munitions pour alimenter un genre de grosse Bertha. C'est plutôt comique de courir à la même vitesse qu'un train.
-Fuel Dump : que dire.. sinon que c'est l'opération la plus dure, la plus longue et la plus éprouvante que j'ai faite. On a dû amener un char pour percer une brèche dans une forteresse, pénétrer à l'intérieur et faire sauter un réservoir de carburant... On aurait dû rebaptiser cette opération « Terrain de Camping » vu comment elle se prête bien à cette activité. Mitrailleuses MG, sniping, mines, mirador, toits...

Un détail que j'ai remarqué chez nos hommes : leur niveau s'améliore au cours des opérations ! Au départ ils sont tous à égalité et plus ils tuent de monde, pose des mines etc... plus ils sont doués pour le faire. Et ils gardent cette expérience d'un combat d'une opération à l'autre lors d'une campagne. On m'a même offert des jumelles pour mon habilité à observer le terrain. D'ailleurs de cette observation, j'ai fait une petite liste d'armes qu'on utilise au combat. On a piqué certaines aux Allemands pour tester. Voyez plutôt : (aucun rapport avec le chien)

-Thompson et MP40 : quasiment identiques, la MP40 compense un léger manque de puissance par une meilleure précision
-Luger et Colt .45 : on peut tirer plus rapidement avec le .45 mais le Luger fait bien plus mal et est très précis à longue portée. Mon casque a volé de nombreuses fois à cause de ses balles.
-Sten : la Sten fait très mal, fait très peu de bruit mais s'enraille vite. A réserver aux expériementés.
-FG42 : cette arme vient d'un autre monde. Mitraillette très efficace à courte portée et fusil de snipe très probant, c'est ma préférée.
-K43 & M1 Garand : on les utilise comme fusil de snipe. Ils sont pourvu de silencieux pas efficaces. Comme le dit Bitume, notre grand poête : « Un M1 c'est bien, Un FG42 c'est mieux ! ». Seul Kit a compris la réelle utilité du M1 : il met une grenade au bout du canon et ça fait un lance-grenades très efficace.
-MG42 : très lourde à porter, il vaut mieux utiliser celles disséminées sur le champ de bataille. La précision n'est pas diabolique mais vu la cadence de tir, on s'en fout complètement et on arrose. Mais qu'est-ce qu'elle chauffe vite...
-Mortier : très peu utilisé car bien trop contraignant, on préfère commander une petite attaque aérienne.
-Panzerfaust : certes, le Panzerfaust est lourd et lent à tirer. Mais n'importe quel homme qui a vu arriver la roquette dans sa lunette de visée n'est plus là pour en témoigner. Idéal pour vaporiser un petit groupe.
-Lance-flammes : comme la MG42, c'est une arme de défense. On arrose une zone pour éviter que les ennemis y rentrent. Son maniement est assez dur et gare aux retours de flamme...
-Grenades : aaaah, une des clés de ce jeu. Chaque grenade a un timer de 5 secondes donc une fois dégoupillée, il faut attendre le bon moment pour la lancer. On peut tuer en un coup ! Elle est aussi idéale pour déloger un sniper.
-Charges satchel : je me rappelle de Maxence qui, grâce aux miracles du lag, avançait par à-coups. Il venait d'entrer dans un bâtiment et j'ai eu le temps de voir derrière lui un petit sac au sol avant qu'il n'explose. Maxence était déjà loin heureusement. On s'en sert rarement pour tuer des gens mais plus pour faire sauter ce que l'ingénieur met du temps à construire.
-Mines : c'est très joueur une mine. On ne dirait pas comme cela mais je vous assure. On pose le pied dessus, une petite fumée sort. Et si on avance, une jolie explosion vous envoie vérifier l'existence de Dieu.
-Artillerie : il m'est arrivé de commander un tir d'artillerie aux jumelles. Trop long, pas évident, j'ai vite laissé tomber.
-Attaque aérienne : on commence par balancer un fumigène pour éclairer la zone et une armée volante de cow-boys vient balancer la purée sur du Wagner. Frappe chirurgicale garantie. Dommages collatéraux aussi.
-Couteau : idéal pour humilier un Allemand qu'on surprend en planque, le couteau est aussi la seule arme qui marche sous l'eau. Avec la fuite comme dit MadMarc. Le plus jouissif est de trouver le sniper qui a aligné une partie de son équipe pour l'opérer sans anesthésie.

Voilà, ce petit passage un peu rasoir sur les armes était là pour montrer la diversité des techniques de combat employées par la Push Compagny. Les opérations se ressemblent mais on éprouve toujours le même plaisir à sauter joyeusement sur des mines, essayer de mettre au point une stratégie, camper pendant des heures un FG42 à la main, soigner un camarade tombé au combat... Je pense que c'est la guerre où le travail d'équipe est le plus primordial, beaucoup plus que chez les bornés de Counter Strike Compagny.
Demain, on m'envoie à Caen. Il paraît que ça chauffe dur là-bas. Si j'y reste, je lègue ma Xbox et mon PC à la science. Kit, si tu lis ceci et que je ne suis plus, prend bien soin de ma GP32 ! J'espère que mon modem tiendra le coup.

FIN

On raconte qu'avant de mourir, CBL dansa sur Night Of Fire tout en chantant « Oh Abby, si tu savais... »