WWE Legends of Wrestlemania - Test
Jeux Vidéo / Critique - écrit par knackimax, le 15/04/2009 (Tags : wrestlemania wwe legends xbox jeux video test
Il est déjà assez difficile de s'intéresser à un jeu de catch quand on est pas fan alors Legends of Wrestlemania va plus loin. Il ennuie même ceux qui s'en passionnent au départ. Belle performance !
Vous avez probablement rêvé un jour ou l'autre de vous retrouver dans un espace confiné avec une de ces personalités du catch que l'on surnome des légendes. Non ? Vous avez dans ce cas probablement rêvé de leur casser la tronche à cette bande de blonds et de bruns bodybuildés qui mesurent rarement moins de deux mètres ? Non plus ? J'espère au moins que vous avez déjà regardé un épisode de Caraibes Offshore, la fameuse série avec Hulk Hogan. Toujours pas ? Est-ce que vous avez au moins déjà regardé un match de Catch ? En tout cas si tout cela ne vous dit rien et que vous n'avez pas d'affinité spéciale vers le bourrinage spectaculaire et orchestré, ne vous embêtez même pas à vous renseigner sur le titre. Il est déjà assez difficile de s'intéresser à un jeu de catch quant on est pas fan alors Legends of Wrestlemania va plus loin. Il ennuie même ceux qui s'en passionnent au départ.
Mais ne soyons pas si durs et observons les bonnes surprises et les mauvaises en détail. Il est de bon ton de commencer par l'univers qui correspond à cette vieille
époque du catch où les malabars étaient un peu grassouillets mais très imposants comme le bon André the Giant, le Grenoblois du coin avec sa tête de brute. Et il faut dire qu'à ce niveau-là on est bercés par une nostalgie toute particulière qui retentit à chaque entrée d'Hulk Hogan ou dans chaque saut du coin de ring d'Ultimate Warrior. Les vidéos d'introduction sont d'ailleurs là pour vous mettre dans cette ambiance vieillote mais tellement agréable. Mais à trop vouloir jouer sur la vague rétro, on se mort violemment les pieds. Cela entraîne une forte difficulté à marcher, alors courir n'en parlons même pas. Et pourtant les efforts sont là. On peut revivre tout un tas d'évènements des treize premiers wrestlemania, les réécrire partiellement ou les réinventer complétement ce qui génère des sensations particulièrement agréables sur le principe. Les modes de jeu de la partie exhibition sont relativement nombreux et comportent ces notes de gaîté que signifient les mots tag team et ladder pour ceux qui connaissent. Bien sûr, vous trouverez aussi les royal rumble et autres rassemblements sportifs de haute voltige. L'un dans l'autre de ce côté il n'y a rien a jeter. On dira même que c'est admirable.
Le jeu est par contre décevant en ce qui concerne l'habillage graphique. La modélisation des catcheurs est trop nette pour donner une impression humaine aux personnages. Elle donne le sentiment très précis et ennuyeux de jouer avec des figurines de musclor sans articulations apparentes. De plus THQ souffre de son propre succès avec son
Smackdown Vs Raw sorti il y a six mois et si respecté par la communauté des fans. Rien que sur cette partie plastique, il y a problème sur la marchandise. En voulant retourner en arrière et apporter une expérience de jeu plus originale que les werthers, l'éditeur s'est trompé de combat et ça sent clairement l'engourdissement dans le caramel. Le mode création de personnages reste toutefois aussi complet que son grand grand frère et permet plus ou moins de faire n'importe quoi à savoir créer un nain de sa propre taille aussi bien qu'un géant du ring capable de mettre en respect les plus imposantes des masses. A cela vient s'ajouter la possibilité d'importer ses personnages de Smackdown Vs Raw 2009 justement et ce de manière assez simple ce qui sera un sacré point gagnant pour les habitués du genre. Le seul catcheur qui s'en sort est justement celui qui ressemblait assez à un jouet pour devenir acteur hollywoodien : The Rock.
Mais détrompez-vous si vous pensiez que seuls les personnages allaient subir le traitement de la douleur. Le décor est assez insipide lui aussi et ne tentez même pas de regarder la foule dans les yeux sous peine de croiser des pixèles immondes
au fond de leurs yeux et des oreilles carrées qui laissent entrevoir le peu de soin apporté aux détails. Les insultes des catcheurs sont des bouches qui s'ouvrent à répétition sans rien en laisser sortir augmentant ainsi l'impression qu'on est légèrement en train de nous vendre un produit non finalisé. Les entrées sont assez minables pour être significativement dénoncées. Il reste toutefois une excellente bande son liée aux choix personnels de nos chères forces de la nature. Ces dernières ont su nous rappeller rien que par leurs choix musicaux tout leur sens du spectacle et de la flamboyance de leur soap opéra préféré qui reste un bon voire très bon souvenir pour ceux qui suivaient déjà à cette époque révolue, les vieilles inimitiés du ring. Un sans faute sonore donc mais on ne peut malheureusement pas l'attribuer aux développeurs.
Le gameplay risque également d'en décevoir plus d'un. En effet, les prises et autres mouvements athlétiques que composent un match de catch ont été simplifiés
rendant le titre déjà peu sexy bien moins efficace et technique que ses prédécesseurs. On dira qu'on est ici dans une dimension de l'à peu près. les distances de frappe ne sont gérées que de manière très spartiates et les coups ne se bloquent pas vraiment donnant une mauvaise impression de chaqun son tour assez ridicule. L'un dans l'autre on passera quelques heures a diverser avec ses poings sans grande ambition si ce n'est celle de débloquer quelques modes de jeu et une dizaine de vidéos accompagnées de leurs divers objectifs. Mais trop peu de choses nous retiendront dans le ring pour y passer des soirées entières. Toutefois THQ si il se concurrence se prépare des beaux jours avec son tout petit dernier qui semble pour le coup être un des plus grands moments de ring virtuel jamais orchestré sur console. On considèrera donc Legends of Wrestlemania comme une virgule de passage dans un phrasé plutot exceptionnel, une césure entre deux hémistiches, un petit bonus avant de passer à UFC Undisputed.
N'en parlons plus donc. C'était une erreur de parcours ! Au moins les vidéos d'époque sont divertissantes.