Octopath Traveler - Chacun sa route, chacun son chemin !
Jeux Vidéo / Critique - écrit par Canette Ultra, le 29/07/2018 (Tags : octopath traveler nintendo personnages switch personnage combat
Octopath Traveler part avec un paquet de soutien et des critiques dithyrambiques. Mais est-ce suffisant pour masquer une autre réalité ?
L’été, c’est l’occasion de plein de choses. Ça laisse également le temps de profiter de sa Switch. L’été n’est pas la période la plus prolixe en jeu mais Square Enix ne veut pas abandonner les joueurs devant ce temps libre et ce vide de sortie. C’est ainsi qu’Octopath Traveler sort sur Switch. Je ne crois pas au hasard et le vieux briscard que je suis lève un sourcil. Lorsqu’un jeu sort dans une période creuse, c’est sûrement que le jeu n’est pas si bien et qu’il se ferait manger par la concurrence (et démonter par la critique au passage sûrement). Ai-je raison de me méfier ?
Faisons un break !
Octopath Traveler a une histoire globale mais il a surtout 8 histoires (d’où le terme Octo). Le jeu invite donc à découvrir pourquoi huit inconnus vont se rencontrer et mêler leurs aspirations pour finalement faire comme tous les héros : sauver le monde. Au départ, tous ne sont pas des enfants de chœur mais ils ont quand même bon fond. Le vieux mercenaire croise la jeune marchande, le voleur errant, la prêtresse au grand cœur, le sorcier qui se la donne un peu, etc. Sur le papier, il est aisé d’y croire et d’imaginer plein de possibilités. En jeu, ce sont surtout huit mini histoires pas toujours palpitantes qui finalement ajoutent une durée de vie un peu artificielle à l’aventure. Cette dernière met du coup un poil de temps à démarrer vu que la rencontre avec chaque héros semble un point inévitable du jeu.
Cet animal me semble malade !
Visuellement, pas de grosse claque. Un jeu plein tarif qui nous fait du gros pixel, ça fout mal. Pourtant, les artworks et autres déchirent mais en jeu, ce sont des décors peu originaux qui mêlent 2D et 3D en pixel pour un côté profondeur. Ça m’a rappelé mon expérience sur Bravely Default et sa suite sauf que ces deux jeux étaient sur 3DS et qu’ils étaient plus beaux et inspirés. C’est d’autant plus dommage que les musiques sont belles et qu’elles savent soutenir l’action.
Du côté de l’action justement, nous avons un jeu de rôle au tour par tour. Square Enix connaît bien la musique et cela marche bien. A l’instar des « Bravely » dont j’ai parlé, nos personnages peuvent accumuler des actions pour envoyer la purée (en même temps, c’est un ancien de la saga qui bosse sur ce jeu et les Bravely sont des jeux Square). Le côté sympathique d’Octopath Traveler vient du système de faille. Chaque ennemi a un « bouclier » qui va s’affaiblir si l’on trouve ce qu’il n’aime pas. Un point faible à l’arc ? Acharnez-vous avec l’arme en question pour que l’ennemi perde sa protection et devienne assommé et vulnérable. A vous d’en profiter pour vous faire plaisir. Dans les faits, c’est bien vu. L’autre truc sympa, c’est le « talent » de chaque personnage qui permet de découvrir des choses en combat ou hors combat. Alfyn peut faire parler les PNJ, la prêtresse peut demander à un PNJ de la suivre pour l’aider en combat, H’Aanit peut capturer les animaux tel un chasseur de Pokémon.
Comme par hasard, c'est la tombe du milieu !
Bref, de bonnes idées de gameplay mais qui sont plombés par un sentiment de lourdeur. Très vite, on doit farmer pour avoir le niveau, les rencontres « random » viennent peser un peu sur l’esprit d’exploration, le design des cartes rend les déplacements parfois illisibles.
Octopath Traveler a des points forts qui pourront plaire aux irréductibles. Mais il a aussi un certain nombre de faiblesses qui viennent bloquer le plaisir le jeu. Le jeu est en panne d’inspiration et m’a donné envie d’arrêter de jouer pour revenir me faire une partie de Bravely Second. Ce dernier était plus abouti et beaucoup plus trépidant.
Un peu mégalo la petite !