7/10Amberial Dreams - Test PC

/ Critique - écrit par Islara, le 13/10/2022
Notre verdict : 7/10 - L'art de la difficulté extrême (Fiche technique)

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Fan de jeux de plates-formes de précision, exigeants et rudes ? Amberial Dreams est pour vous, mais attention, difficulté de folie au rendez-vous.

Peut-être ne le savez-vous pas, mais ce titre est le 5ème d'un longue série de plusieurs millions de joueurs et joueuses. Le principe est assez simple mais très original : vous contrôlez une bille vers la droite ou la gauche - rien de plus - à travers des plans inclinés, ronds, formes angulaires, des tremplins plus ou moins rapides, dans le but d'atteindre un point d'arrivée le plus rapidement possible. Evidemment, le parcours est truffé de tout un tas d'objets compliquant le trajet ou permettant d'avancer ou les deux à la fois. La subitilité sera ainsi de contrôler au millimètre près la trajectoire de la bille pour aller au bon endroit et passer aux bons endroits pendant les passages à vide. Indirectement, on contrôle aussi la vitesse de la bille, car plus on maintient le stick vers un côté, plus la bille prend de la vitesse. Il faut donc aussi être attentif à la durée de la pression du stick. Bref, comme je le disais, c'est du contrôle de précision.

Histoire de compliquer les choses, il y a également des fragments de lune optionnels à récolter qui permettent d'accéder à des niveaux supplémentaires.


Un concept aussi simple qu'efficace : faire avancer une bille.

 

Ce qui frappe d'emblée c'est la richesse du jeu : plus de 60 niveaux avec des parcours extrêmement différents fruits d'une imagination sans borne. Et c'est sans compter le bonus ultime dans tout jeu abouti, à savoir l'existence d'un mode éditeur qui vous permet de créer et partager vos propres niveaux. Vous saurez alors à quel point c'est dur et exigeant de créer un jeu vidéo, ou non vidéo d'ailleurs. Trop peu de jeux savent proposent ce mode, donc on salue d'autant plus l'initiative. De fait, la durée de vie en devient quasi-infinie. Sans compter que de nouveaux niveaux seront accessibles en novembre et décembre. La sortie prévue le 18 octobre ne sera en réalité qu'un accès anticipée ce qui implique que le jeu continuera à s'enrichier au fur et à mesure et à corriger les éventuelles erreurs.

Les développeurs n'ont pas pour autant laissé de côté l'univers particulièrement immersif avec ses décors féériques ultra-colorés et sa bande-son magique. Le scénario laisse un peu plus à désirer et manque un peu d'animation ; de plus, il n'est pour l'instant qu'en anglais, mais il donne un cohérence à l'univers et à l'histoire.


La lutte de folie pour choper la lune à gauche.

 

Au final, ce qui coince quand même dans Amberial Dreams, c'est le manque de progressivité de la difficulté : entre le tutorial et le premier niveau, il y a un fossé assez hallucinant et l'on peine déjà à atteindre le temps exigé, sans parler du fragment de lune. Très vite on a le sentiment de se retrouver dans un Die & Retry, ou un de ces jeux incroyablement durs de la première ère des jeux vidéos, époque où on n'avait même pas de sauvegarde. Rassurez-vous, il y a une sauvegarde automatique dans Amberial Dreams, mais on rame, et pour certain(e)s d'entre nous, ramez sans cesse dans un jeu occulte voire anéantit tout le plaisir. 

Bref, ce qui est dommage pour un jeu aussi riche et aussi complet, c'est qu'il n'est à réserver qu'aux plus aguerris et fans du genre plates-formes et laisse de côté une majorité de joueurs et joueuses. Dans un style similaire, j'avais largement plus aimé Evergate qui était pourtant lui aussi exigeant mais plus équilibré.


Le bonus ultime : le mode éditeur.