Astro Boy: Omega Factor - Test
Jeux Vidéo / Critique - écrit par Djak, le 20/07/2004 (Tags : boy astro omega factor game gba nintendo
Il y a de cela quelques semaines j'ai eu l'occasion de jouer en avant première au jeu Astro Boy sur PS2. Au bout de quelques minutes malheureusement, j'avais d'ores et déjà lâché la manette tellement je m'ennuyais. Pourtant, grand admirateur de Tezuka, j'ai décidé de remettre ça (que voulez-vous je suis obstiné) en m'attelant cette fois à son portage sur la GBA.
Bien évidemment, pour cette version on laisse tomber la 3D au profit d'un environnement en 2D plus propice à l'action et surtout à des phases de jeu rapides et endiablées. En effet, Astro Boy s'inscrit comme un mélange entre jeu de plate-forme et Beat'em up.
La Tezuka family
Pour cet épisode, les développeurs ont vu les choses en grand. Cette fois-ci, il n'est pas question d'adapter banalement l'histoire du plus célèbre manga de Tezuka mais d'en créer une nouvelle totalement originale. Histoire encore d'aller plus loin, pourquoi ne pas faire intervenir d'autres personnages créés par le dieu du manga ? C'est sûrement ce raisonnement que les créateurs ont dû avoir, car quand on voit le scénario qu'ils ont exclusivement créé pour le jeu, on voit qu'ils se sont lâchés. Ainsi, ce n'est pas moins de 48 personnages tous tirés des BDs de Tezuka qui vont intervenir et interagir avec notre petit robot. Amis, ennemis ou neutres ces protagonistes vont donc avoir un rôle plus ou moins important à jouer dans cette histoire. D'ailleurs en parlant de l'histoire, on peut dire que dans les grandes lignes elle est plutôt simple et se contente de reprendre le thème du manga éponyme Astro Boy. Ainsi, on retrouve dans le synopsis les débuts de Astro Boy, c'est-à-dire, sa création par un individu mystérieux après un accident, son adoption par un scientifique (le Doc O'Shay) et surtout son idéologie de faire coexister les humains avec les machines. Astro est en fait un super héros japonais, pendant de Superman. Ce thème de la coexistence des robots et des humains est donc assez banal de nos jours. Il suffit de regarder le nombre d'adaptations cinématographiques qui se le sont accaparé avec en nouveauté I, Robot. Enfin, au moins, il a le mérite de reprendre fidèlement les bases posées par Tezuka.
En outre, les programmeurs du jeu vont vite se détacher de cette thématique, et seulement la garder en toile de fond, pour nous proposer une histoire riche en rebondissements. Au fur et à mesure de ses péripéties, Astro sera confronté donc à diverses embûches qui pourront se résumer au final à « foncer dans le tas et dégommer tout ce qui bouge ». Principe simple et pas très novateur, qui a souvent le défaut d'être rébarbatif au bout de quelques niveaux. Pourtant ici, on ne s'ennuie guère, et ce, bien que les ennemis soient souvent les mêmes avec de nouvelles couleurs ou une taille différente. Pourquoi ? Tout simplement car on prend un certain plaisir à rencontrer les différents personnages principaux, mais aussi car la touche d'humour est présente tout au long du jeu. Pour une fois, les dialogues sont intéressants et on n'appuie pas sans arrêt pour les zapper. Souvent présent tout au long du jeu pour expliquer les différentes séquences où pour développer l'histoire, ces dialogues interviennent comme un soulagement (pour le pouce) et un plaisir pour leur lecture.
Certains des personnages sont aussi drolatiques à souhait comme les Amazing Three ou Big X par exemple. D'autres ont un rôle très accessoire et sont limite des figurants (le Ara de Nanairo Inko, Black Jack).
La Tecknika family
D'un autre côté, le jeu se révèle moins original. En effet, les graphismes sont assez communs, peu détaillés. La palette de couleurs n'est pas immense, bien que chaque niveau soit dans un ton et un style particulier (l'Antarctique, la lune, la centrale...). En revanche, le chara-design est lui fidèle au trait de Tezuka et on reconnaîtra du premier coup d'oeil les personnages. Cela se traduit donc par un dessin très arrondi, des couleurs assez chatoyantes et surtout une forme de visage propre à l'auteur de Astro Boy bien connu dans Métropolis par exemple.
Du côté du gameplay, c'est correct mais sans toutefois casser des briques. Toutefois, Astro se prend très rapidement en main. En effet, ses coups sont simples à maîtriser. Pas besoin de faire un enchaînement de boutons pour parvenir à effectuer une attaque puissante. Mais la contrepartie fait que Astro a peu de choix d'actions et de mouvements. Il peut soit frapper, soit sauter, soit voler ou alors utiliser une de ces deux attaques spéciales. Très basique et limité donc. Pour dissimuler cette lacune, les programmeurs ont eu la bonne idée (c'était pas difficile non plus) de proposer des sortes d'upgrade au héros. En terme de jeu, cette idée se concrétise par l'acquisition d'un point de caractéristique, à répartir entre sept compétences (tir, fusée, laser, vie...), dès qu'on rencontre un personnage qui devient un allié de Astro.
Ainsi au final, Astro Boy se révèle être un jeu de plate-forme sympa sans prétention qui permet d'occuper le temps. Une adaptation comme on aimerait en voir plus souvent.