7/10Battlefield: Bad company - Test

/ Critique - écrit par knackimax, le 28/08/2008
Notre verdict : 7/10 - BCBG (Bad Company Bonne Guerre) (Fiche technique)

Tags : bad company battlefield test jeux mode xbox

Des soldats losers avec l'arsenal d'une armée, un très grand pied avec de bonnes phases de rigolades entrecoupées d'action. Du plaisir efficace en lingots.

Le monde du FPS sur consoles n'est plus vraiment en émoi, et bien que de nombreux titres nous aient fait l'honneur d'être plutôt bons et inventifs ainsi que bien adaptés à cette nouvelle jouabilité ignorée jusqu'à récemment, le ronflement de la bestiole bien installée commence à s'entendre et souvent on s'ennuie devant notre écran malgré nos belles mitraillettes. Les suites fleurissent alors que nous ne sommes pas encore convaincus de l'intérêt d'abandonner nos PCs, mis à part peut-être pour le fait que les configurations demandées pour la nouvelle génération sont rédhibitoires et demanderaient de changer de PC pour obtenir un maximum de détails. L'heure est donc aux compromis et la console commence à s'imposer hors de la foule de fous furieux dont la passion pour la beauté et le réalisme leur permet de suivre le PC. Voici donc un nouveau FPS disponible sur XBOX 360 et PS3 sous le nom de la franchise Battlefield. Il s'agit d'un numéro 2, sous-titrés Bad Company.

Qu'est-ce que tu fais dans mon dos ?
Qu'est-ce que tu fais dans mon dos ?
Une jaquette sobre, blanche, accompagnée de titres noirs et d'une grenade dont la goupille est un smiley, voilà les premiers éléments dont vous disposez. Autant dire que cela ne suffit pas à en penser grand-chose. On hésite encore entre le ball-trap à la grenade ou la simulation d'usine d'armements. Le sourire blond et rond ne nous propose pas pour l'instant l'effet rafraîchissant dont il est la garantie. Passons les quelques barrières de plastique qui nous séparent du disque et démarrons l'aventure sans plus tarder. Un menu toujours sobre à n'en point douter, il faudra donc aller chercher plus loin.

Vous êtes un repris de justice militaire qui a accepté d'être envoyé dans la plus petite compagnie de l'US force (sans le savoir). Il s'agit de la B compagnie avec un B comme Bad. Vous et vos 3 autres Bad Boys, dont un responsable plutôt jovial et peu regardant, allez écumer la ligne de front et les missions éclairs sans le moindre remerciement de la part de vos supérieurs pour qui vous représentez une chaire à canon bien efficace. En tant que bleu, les premières missions vous serviront à faire vos preuves auprès de vos petits camarades.
Fous ta cagoule !
Fous ta cagoule !
Sur le chemin, on vous attribue une énorme boulette alors que la vie n'est déjà pas facile sous la mitraille. C'est ce moment que votre bande de bras cassés rigolards choisit pour découvrir la première mallette de lingots d'or. N'écoutant que vos plus bas instincts, vous prenez le large et désertez les forces alliées ingrates en récupérant le pognon que l'armée rebelle laisse clairement sur sa route comme des balises étincelantes de soleil : « follow the yellow brick road ».

Le jeu reste assez classique et ne porte pas à un long débat. Pas de surprise de ce côté-là et l'on retrouve l'ennui décrit un peu plus haut comme un air de déjà vu bien imprimé sur nos télés. Toutefois le titre possède ses points positifs. Il est tout d'abord très fun et l'humour disséminé entre les missions est des plus agréables. Un humour qui offre un lien fort bien exploité avec le scénario des Rois du désert de David O. Russell qui regroupait George Clooney, Mark Whalberg et Ice Cube. Si l'histoire en est inspirée, la personnalité des joyeux loufoques que vous êtes est propre à ce nouvel univers complètement destructible. Cela devient donc un grand terrain de jeu avec récompenses à la clef.
Celles-ci sont d'ordre matériel essentiellement. Outre les précieuses mallettes, vous découvrirez un certain nombre d'armes qui se rajouteront à votre collection virtuelle. L'ensemble représente une armurerie assez impressionnante et des possibilités tactiques énormes. Ici, seule une arme de courte portée sera accordée, accompagnée d'un explosif dédié et d'un appareil de destruction massive dans le meilleur des cas ou d'une perceuse-visseuse au pire. Les multiples associations de force sont intéressantes à jouer et permettent un éventail de variations plutôt pertinent.
La jouabilité est orientée multijoueurs avec la seringue hypodermique qui vous soigne à tout moment moyennant un temps de recharge assez court. Rajoutons à cela le retour au check-point après la mort de votre héros et vous êtes purement et simplement « invincible mais pas trop ». Voilà donc d'excellents moments en perspective.

Vous vous doutez maintenant que l'on va passer aux points négatifs. Il y en a un principalement. La précision de la visée est très moyenne et vous finirez par vous C'est moi que tu regardes ?
C'est moi que tu regardes ?
décider pour les armes de destructions massives telles que le raid aérien indéfini sur tous les bâtiments qui vous précèdent histoire de ne plus avoir que très peu de personnes à finir dans les vestiges fumants et squelettiques de chaque ville qui se pressent en amont de votre route. Rassurez-vous, cela n'abîmera pas votre or ni les différentes caches de matériel qui sont disséminées de par le vaste monde de cette guerre personnelle. Cela ajoute en monotonie malgré la jouissance indéniable que cela procure. Qu'est ce que le plaisir sans la culpabilité de toute façon ? Les cartes sont limitées dans l'espace mais assez vastes pour que cela ne soit pas problématique. Vous ne risquez donc pas vraiment l'abandon de mission.

L'un dans l'autre, l'atmosphère sympathique permet de prendre un grand plaisir au jeu et les personnages prennent sens au fur et à mesure de leur parcours d'infortune que vous menez en bonne compagnie. Après tout, le casting d'origine du film fonctionnait plutôt bien et l'on retrouve cette même énergie même s'il ne s'agit que d'inspiration. La scénarisation est peut être l'étape suivante dans ces univers virtuels ou tout le monde tue tout le monde pour survivre.