8/10Beat the Beat: Rhythm Paradise - Test Wii

/ Critique - écrit par Nicolas, le 13/07/2012
Notre verdict : 8/10 - Monkeys King (Fiche technique)

Tags : beat paradise jeux rhythm wii rythme nintendo

Ne prenez pas en compte l’article de la petite Canette frustrée, Rhythm Paradise DS est une petite perle qui fait encore figure d’incontournable sur Nintendo DS – en admettant que vous ayez un peu de sens du rythme. Et je parle bien de rythme, le vrai, pas cette foutue dextérité tactile qui nous sert éventuellement à se croire bassiste de Metallica sur je ne sais quel jeu musical gavé d’instruments à acheter. Au royaume du rythme selon Nintendo, pas besoin d’accessoires, pas besoin de plus de deux boutons ; à la rigueur, un pouce pour appuyer et un pied pour battre la mesure nous suffiront. Et si possible, une résistance à la frustration et une persévérance seraient souhaitables, merci.


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Ceux qui ont eu l’opportunité de toucher à la version portable ne pourront pas se perdre, le jeu répond d’une charte graphique et d’une interface globale très similaires. Pareillement, le principe reste le même : une succession de mini-jeux relativement courts, deux minutes en moyenne, où le joueur doit s’imprégner du rythme et réaliser une ou deux actions selon le tempo. Par exemple, dans le premier jeu, un petit primate très souriant vous lance des balles en rythme et vous, en tant que golfeur, devez les envoyer à leur destination finale : le trou. Un bouton, votre sens du rythme, et c’est tout. Lors des premières parties, le concept est très déconcertant, et l’on peut avoir du mal à choper la mesure ou même à comprendre comment l’utiliser. Mais une fois le concept saisi, c’est du bonheur, on se surprend même à bouger le corps pour conserver le rythme tout fixant l’écran d’un œil trop concentré. Lorsqu’on joue à un Rhythm, on a l’air bête, il faut s’y faire. Les mini-jeux mettent tous votre sens du rythme à contribution, il est même possible de jouer les yeux fermés dans certains cas de figure. Mais d’autres réclameront également un peu d’acuité visuelle pour anticiper les changements de rythme (sans, ce serait trop facile, voyons) et un peu de mémoire pour reproduire certaines chaînes de mouvements.


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Le tout prend place dans un univers complètement barré que les possesseurs de la version DS connaissent bien. Chaque mini-jeu s’installe dans un contexte qui n’aurait rien à envier à un WarioWare : une interview de catcheur, un quatuor porcin adepte de la chaise tournante, des karatékas consciencieux, tous les univers sont extrêmement simples et dépouillés, plein d’humour et de poil à gratter japonais. De loin, on jurerait voir un jeu pour enfant, débile à souhait, mais ne vous y trompez pas, Beat the Beat est loin d’être facile, oh non. Ce n’est pas pour rien qu’une option spéciale vous permettra de débloquer votre avancée en cas de grosse stagnation, une fonctionnalité nécessaire pour passer cette foutue montre à singes que j’ai vraiment du mal à comprendre. Je hais les singes depuis ce jeu. Bref, ce n’est pas spécialement beau, parfait pour la Wii donc, mais ce n’est pas ce qui importe. Non, ce qui nous intéresse évidemment, c’est la musique très réussie des mini-jeux qui sont parfois assez simples mais entraînantes et rigolotes à plus d’un titre. Il est dommage que, contrairement à la version DS, Beat the Beat n’ai pas été complètement doublé en français (les textes sont traduits, tout de même), ce qui nous empêche d’accrocher sans retenue à certains morceaux plutôt pêchus. Oui, mes bons amis, souvenez-vous de cette J-Pop francisée qui nous a garnis les oreilles par le passé ! Hé bien là, ce sera de la J-Pop anglicisée ou de la J-Pop tout court (au choix) !


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La progression est irrégulière mais bien encadrée. On découvre quatre mini-jeux successivement, la réussite permettant d’accéder au suivant, le cinquième étant un remix des quatre précédents. Une fois celui-ci bouclé, le paquet de cinq suivant est accessible, et ainsi de suite. Il faudra user d’une concentration surhumaine pour obtenir une médaille de réussite sur chaque épreuve et ainsi extraire tout le contenu de ce foutu software. Un mode deux joueurs se débloque assez rapidement, assez intéressant si les protagonistes sont d’un niveau globalement similaire, mais il ne s’applique malheureusement qu’à quelques mini-jeux. Dommage, mais le mode solo est suffisamment bien fourni pour s’occuper, et se passer la minute n’est pas si contraignant : y a-t-il plus rigolo que de se foutre du copain complètement à la ramasse ?

Bien sûr, n’y allez pas si vous n’avez pas le sens du rythme, c’est de la frustration au kilo qui vous attend. Il faut avoir un certain intérêt pour les univers crétins, les défis, l’humour décalé, et le tempo pour apprécier un jeu de ce type. Quel est le type de ce jeu ? Un OVNI à part entière, entraînant et addictif. Vous êtes prévenus.


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